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disponible sur le site de l'éditeur, la FNAC et sur Amazon
Ethel et Christopher sont mariés depuis deux ans quand ce dernier décide de changer de vie. Il laisse derrière lui son travail d'acteur et déménage avec sa femme à Joylet, un village sui generis de Pennsylvanie où Fred Hutchison l'emploie comme mineur. Au cours des premiers mois, Ethel se rapproche de Coleman Cox, le gérant du bistrot du village, et de la famille Rivera. Tout change dans les premiers jours de janvier.
Une chute de neige abondante, l'effondrement du pont ancien reliant Joylet au reste de l'Etat qui contraint les mineurs à rester hors du village ainsi que le meurtre de Violet Rivera. La coupure soudaine de l'électricité et une série de nouveaux meurtres font grandir la terreur et, par-dessus tout, attisent les esprits. Les habitants restés à Joylet s'accusent l'un l'autre, sans exception. Chacun d'entre eux pourrait être l'assassin.
Le premier à être pointé du doigt est Joseph Walker, un ancien mineur, qui, après avoir perdu un œil et son travail de mineur, est inexplicablement resté vivre là. Mais la découverte de son cadavre renverse la situation, obligeant les habitants de Joylet à choisir à qui se fier. Blackout est son troisième roman. "
Une découverte d'un livre qui m'a bien plu. Un Bref, Ethel et son mari ont déménagé et nous les suivons durant des mois dans leur nouvelle maison. Les on-dits, les regards, les médisances aussi, mais également les fêtes pour tout et rien, tout se sait dans une petite ville pareille, mais le truc encore plus bizarre ? La façon dont la ville vit sous forme de couleurs, de quartiers. Cela m'a donné l'impression d'être dans une toile d'araignée géante, avec des ramifications et des obligations de passer par certains endroits sans possibilités de retour. L'histoire avec ces enfants, les bancs, le cimetière, tout n'est pas compréhensible au départ, mais cela vient avec les dernières informations du récit. Et également, non, ça il faut le découvrir, je ne vais pas tout raconter non plus mais cette ville a une particularité que je ne soupçonnais pas au début.blackout est une panne de courant à large échelle, cela signifie d'autres choses également, mais restons-en là. Alors que Ethel et Christopher ont changé de vie, se retrouvant dans un village (pardon, plutôt petite ville ?) de mineurs suite au changement de métier du mari, nous allons vivre un véritable huit-clos une fois que ce fameux blackout va s'effectuer. Mais avant cela ? Nous retrouvons Ethel et son petit-fils (ainsi que sa fille) qui discute des carnets d'Ethel, ceux qu'elle a écrit durant ces instants à Joylet. Nous découvrons donc une grand-mère qui va raconter des événements sordides à un petit garçon sans chercher à changer les mots d'adulte. Le passé revient par moment, à moins que ce ne soit le présent qui nous guide, peu importe. Les faits sont là. Dès le début nous comprenons qu'il s'est passé un véritable carnage. Mais pour y arriver, nous allons comprendre le cheminement de cette petite ville, de ses habitants et de ce qui s'est vraiment produit cet hiver-là !
Les mois passent, l'hiver arrive, le pont craque et... Il se brise, emportant avec lui un ouvrier ! Un mort accidentel, certes, mais un mort, déjà. La tempête de neige arrive, quasiment tous les hommes dans la mine sont bloqués en dehors de la ville et le carnage commence... Ethel se retrouve dans un engrenage complexe où tout le monde est suspect, même elle, surtout elle au vu de la façon dont elle se comporte, ou entend, ou voit des choses. Car oui, Ethel est sous un type de traitement qui ne l'aide pas plus que cela, son passé la hante et cela l'a rendu fragile. Plus de courant, il fait nuit, plus de chauffage, de lumière, de la neige à profusion et les cadavres s'empilent. Alors oui, tout ou presque montre une personne, mais le résumé nous le dit déjà, ce n'est pas l'irascible de la ville, alors... Qui ? Qui est derrière tout cela ? Qui connait aussi bien les moindres secrets et recoins de la ville ? Qui est capable de réduire une population si rapidement ?
Avec le résumé je cherchais déjà le personnage qui était derrière tout cela, parce que l'intrus, celui qui ne travaille plus à la mine, nous savons déjà que ce n'est ps lui vu son destin, mais pour les autres personnages le doute ne peut pas être ôté, jusqu'à sa découverte. Alors les recherches recommencent, les actes des uns, les paroles des autres, les silences d'autrui, tout est décrypté, jusqu'à ce que la folie guette aussi bien les personnages que nous-même. Les lecteurs sont pris à parti, ils doivent creuser fort, loin et longtemps pour avoir le fin mot de l'histoire. Si vers les dernières pages vous pensiez avoir compris ? PERDU ! Pour le coup je me suis retrouvée assise avec ce sentiment de "je me suis bien faite avoir par l'auteur !" Et ça, c'est vraiment le bon point. La psychologie des personnages est travaillée à tel point que les doutes ne nous quittent plus. Lui, ou elle, ou celui qui semble tout connaitre, celle qui est muette, celle qui ne sait pas s'habiller, ou alors lui qui a le regard étrange et celui-là qui s'amuse sur la tombe des enfants... Tout le monde y passe, enfin ceux qui restent en vie, parce que la mise à mort est effrayante pour certaines familles qui se voit réduite à peau de chagrin pour ne pas dire réduite totalement !
Des rebondissements et surtout l'intrigue qui ne nous lâche plus. Le début est étrange, tout comme une partie du livre, mais tout prend son sens une fois le point final posé. Comme ces derniers appels téléphoniques qui nous font prendre conscience que rien ne s'est vraiment achevé cette nuit-là. L'ambiance est pesante, nous en venons même à nous demander où l'auteur veut nous emmener. Des témoins, sont-ils réels ? Les morts aussi ? Hallucinations ou réalité ? Les faux-semblants, les secrets, tout ce qui entoure Ethel séparée de son mari durant cette nuit est bien trop sombre et la clarté de la lune sur les centimètres de neige qui couvre la ville ne laisse pas de doute : le sang coule à flot ! Le livre découpé en autant de carnets que ceux que notre chère Ethel a écrit nous montre à quel point sa vie a basculé dès le déménagement. L'envie, la passion, la trahison, l'angoisse et bien d'autres encore sont le quotidien de cette femme qui se demande encore pourquoi elle a suivi son époux dans un bled paumé. Bien que la souffrance peut se lire entre les lignes, elle a su trouver un but dans la vie, autre que la couture. rapidement ?
Il y a quelques longueurs malgré tout au moment de la lecture qui prennent leur sens au final. Dites-vous que lorsque vous aurez terminé, vous saurez, mais en attendant, les petits trucs bizarres, les incompréhensions de certains faits et gestes sont mis en place pour la simple raison : le final, dont je n'en dirais pas plus. Je trouve juste dommage que le résumé donne autant d'informations, parce qu'au final, il ne reste plus grand chose à découvrir. J'ai juste ce bémol, par contre le petit plus c'est vraiment la FIN et ça, je ne l'avais pas vu venir, même si j'avais trouvé des détails du présent particulier. Et pour cause, une fois que nous comprenons VRAIMENT le qui fait quoi et comment, forcément, les éléments du puzzle se mettent en place.
" Avait-elle du savon dans les oreilles ? Elle ne semblait pas tenir compte de ce que je disais. Où était-ce moi qui n'arrivais plus à me connecter ? Avais-je débranché la prise de la raison ? Étais-je en train de divaguer ? J'avais besoin d'air frais, d'oxygène. Je fis descendre Susan de mes genoux et m'élançai vers la porte.
J'étais dans l'obscurité. J'inspirai. Je m'agenouillai et remplis mes mains de neige. Je devais me rafraîchir le visage et éteindre l'incendie qui était en train de brûler un à un mes neurones. Puis je m'essuyai. Je haletai. Je repris de la neige et réitérai l'action. Je réprimai un cri juste à temps, grâce aux bavardages derrière moi. Les Cox étaient revenus. Ils avaient des bougies, en abondance. Un nombre à faire pâlir l'Église Lakewood de Houston. ... "
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