Bristol

ECHENOZ_bristol

En lice pour le Grand Prix RTL-LiRE magazine 2025

En deux mots
Quand Robert Bristol sort de chez lui, il ne voit pas l’homme qui tombe du haut de son immeuble à quelques mètres de lui. Le metteur en scène est concentré sur son nouveau film qu’il ira tourner en Afrique après avoir réglé les derniers détails avec la distribution, le financement et l’autrice dont il adapte le roman, « Nos cœurs au purgatoire ». Mais il ne connaîtra pas le succès escompté.

Ma note
★★★★ (j’ai adoré)

Ma chronique

Le réalisateur, le cadavre et la starlette

Une mort suspecte, un film qui fait un flop, une fuite qui soulève bien des questions et Jean Echenoz au meilleur de sa forme ! Un roman allègrement mené, qui emprunte les codes du polar, et réjouira tous ceux qui le liront.

Laissons à Jean Echenoz le soin de présenter son personnage principal, Robert Bristol. « Allons-y donc : après avoir tourné quatre ou cinq courts métrages restés confidentiels, il a réalisé une douzaine de films de fiction dans des genres divers – policier, fantastique, espionnage, guerre –, accueillis par des succès d’estime quoique sans jamais toucher un grand public même si, parmi ceux qui ont tenu plus de trois semaines en salles, on peut quand même citer Personne suivante, Les Nénuphars et Priez pour elle qui a remporté un Clap de bronze – c’est l’objet qu’on a vu tout à l’heure, posé sur la cheminée – aux Journées cinématographiques de Panazol, puis fait l’objet d’une controverse remarquée pendant les Rencontres de Gap, à l’occasion d’une rétrospective Robert Bristol au cours de laquelle avaient été projetés trois de ses documentaires, consacrés à un peintre (François-Marie Firmin-Girard), une chanteuse (Germaine Veillé) et un philosophe (Louis-Claude de Saint-Martin), parfois rediffusés sur une chaîne culturelle, leur auteur ayant également conçu une série de spots publicitaires pour la boisson gazeuse énergisante Bulloz, production marginale mais lucrative pour ce cinéaste qui a été marié puis divorcé deux fois mais vit à présent seul, surveille son hyperglycémie et mesure un mètre soixante-seize : voilà qui est fait. »
Quand s’ouvre le roman, il se rend à un rendez-vous avec l’actrice qui doit tenir le premier rôle dans sa prochaine réalisation, l’adaptation d’un best-seller de Marjorie des Marais intitulé Nos cœurs au purgatoire. Il en peaufine les derniers détails avant de s’envoler dans le Sud-Est africain où il entend situer ce long-métrage. Mais il faut pour cela que « les Sofica, banques et télévisions et autres guichets de financement confirment leur soutien, que le Conseil général des Pays de la Loire maintienne son aide – trois scènes n’étant prévues à Nantes qu’afin de la décrocher –, que Jacky Pasternac soit toujours partant pour le rôle de Jean-Claude, que les contrôleurs de gestion avalisent le tournage en décors naturels, que Marjorie des Marais donne son accord sur les nouveaux dialogues. »
Sans doute absorbé par son projet et distrait par le bruit ambiant, il ne réalise pas qu’en sortant de chez lui un homme s’écrase à quelques mètres de lui, après avoir chuté du cinquième étage de son immeuble. Ce n’est qu’après avoir entendu un cri d’horreur et vu les personnes présentes se précipiter qu’il prendra conscience du drame et constatera que la victime lui est inconnue.
Comme dans tout bon polar, il faudra attendre la fin pour connaître le fin mot de ce fait divers. Entre-temps nous aurons fait la connaissance d’une romancière à la Barbara Cartland, vivant dans un somptueux domaine et dont le succès lui permet de coproduire le film tiré de l’un de ses best-sellers, dont voici sommairement l’argument : « Chloé vient d’épouser Franck, jeune ingénieur des Mines promis à une belle carrière. Tous deux quittent la France pour l’Afrique où les attend une confortable existence postcoloniale. Mais bientôt ce rêve se transforme en cauchemar : Franck se met à boire, trompe Chloé avec des prostituées locales, se compromet sous l’emprise d’hommes politiques véreux, se corrompt à leur contact, devient brutal et prend du poids : Chloé vit alors un calvaire. Elle tente d’oublier son malheur en se portant au secours, en pleine brousse, des populations les plus déshéritées dont s’occupe une organisation non gouvernementale. Franck a beau s’opposer à cette initiative, Chloé s’obstine dans sa mission. C’est alors que survient, tombé des cieux, un jeune homme athlétique prénommé Jean-Claude, bien sous tous rapports, pauvre mais honnête et en quête d’aventure : Chloé vit alors une passion. Fou de jalousie, Franck tente d’attenter aux jours de Jean-Claude qui, après s’être confronté à l’ingénieur, s’enfuit avec Chloé au cœur du continent africain. »
En contrepartie de son engagement financier, Marjorie des Marais va imposer l’actrice principale, au grand dam du réalisateur qui envisageait plutôt une actrice de renom pour ce rôle.
Mais faisant mauvaise fortune, bon cœur toute l’équipe part pour l’Afrique où, comme cela était prévisible, tout ne se passe pas comme prévu. Mais au terme de nombreuses péripéties le film est tout de même bouclé. Mais il ne fera pas la fortune de Robert Bristol, ni de ses associés. C’est peu dire que cette œuvre est accueillie froidement. Un flop qui aura des conséquences en rafale et qui régaleront le lecteur. Car l’humour ravageur de Jean Echenoz fait à nouveau merveille. Après Vie de Gérard Fulmard et Baobab, il nous en donne ici une époustouflante illustration.

Bristol
Jean Echenoz
Éditions de Minuit
Roman
208 p., 19 €
EAN 9782707355928
Paru le 2/01/2025

Ce qu’en dit l’éditeur
– Alors qu’est-ce que vous faites dans la région, dites-moi un peu, s’inquiète le commandant Parker.
– Disons que c’est pour un film que je suis en train de tourner, indique Robert. Comme vous voyez.
– On ne m’en avait pas averti, regrette le commandant, mais voilà qui m’intéresse beaucoup. Et quel genre de film, au juste ?
– Toujours pareil, expose Robert, l’amour et l’aventure. Avec l’Afrique et ses mystères, vous voyez le genre.
– Ah oui, soupire le commandant Parker, je vois en effet très bien le genre. Et pour votre histoire d’amour, vous avez pris quelle actrice ?
– Céleste, dit Robert. Céleste Oppen.

Les critiques
Babelio
Lecteurs.com

Les premières pages du livre
« 1
Bristol vient de sortir de son immeuble quand le corps d’un homme nu, tombé de haut, s’écrase à huit mètres de lui. Bristol n’y prête pas attention et se dirige vivement vers la Seine. C’est un premier matin d’automne, très tôt pour lui, trop frais pour la saison, neuf heures dix et six degrés Celsius.
L’indifférence apparente de Bristol peut s’expliquer par ses pensées qui l’absorbent au point de rétrécir son champ visuel périphérique : mettons qu’il n’ait rien vu. Rien entendu non plus, le bruit de cet impact n’étant pas plus distinct que celui d’un sac de ciment chu d’un échafaudage, couvert par la rumeur du trafic sur le quai, trop étouffé pour qu’on s’en alerte si l’on est un tant soit peu distrait. Il n’y a personne dans la rue des Eaux, souvent déserte en début de journée, seuls deux grands oiseaux blancs la survolent qui viennent de remonter le cours du fleuve depuis son embouchure au Havre, sans doute trop fatigués par ce parcours ou trop intéressés par la vue aérienne de Paris pour s’occuper des faits divers. Celui-ci n’est pourtant pas si mal, ce n’est pas tous les jours qu’un homme dévêtu dégringole d’un étage élevé.
Ce matin, Robert Bristol s’est nourri des mêmes aliments que la veille, l’avant-veille, toutes les avant-veilles et tous les surlendemains. Aux toilettes, il a lu deux ou trois pages d’un vieil ouvrage de genre intitulé Par ici les embrouilles ! dont l’intrigue déjà confuse, à ce rythme de lecture fragmenté, lui paraît de plus en plus opaque. S’est douché, rasé toujours dans le même ordre, en commençant par la joue gauche dans le sens du poil pour finir sous le menton en sens inverse, après un passage grimaçant derrière les maxillaires où c’est moins accessible et qu’on ne voit pas bien dans le miroir. Et maintenant, prends tes médicaments.
Guidé par son humeur, les choses à faire et le temps qu’il fait, Bristol s’est ensuite habillé – costume bleu nuit, manteau gris fer – puis il est sorti de chez lui, préférant l’escalier à l’ascenseur caractériel pour descendre les quatre étages qui séparent son logement de la terre ferme.
Au troisième, une porte s’est entrouverte sur le corps de Michèle Severinsen, corps majestueux d’ancienne actrice contenu dans un peignoir à motifs de lilas, corps président du syndicat de copropriétaires. Regard vert, lèvres pourpres, grande chevelure neigeuse et buste annapurnien, réseau de veinules bleues serpentines au dos des mains. Michèle Severinsen a entrepris Bristol sur ce vieil ascenseur à claire-voie qu’il faudrait remplacer un jour et qui, justement, passe alors très lentement vers les hauteurs. À travers ses grilles se distingue une silhouette d’homme de dos coiffé d’un chapeau, modèle fédora à bord large, plume coincée sous le ruban. On ne prend pas garde à la silhouette, on parle, c’est surtout Michèle Severinsen qui parle pendant près de dix minutes, largement le temps pour cet homme chapeauté d’atteindre le cinquième étage, entrer dans un appartement pour s’y déshabiller puis s’y défenestrer.
Si Bristol se prête volontiers aux propos tourbillonnaires de Severinsen, sans doute est-ce qu’il la trouve distrayante, pourquoi pas séduisante malgré son âge qui n’est pas loin du sien – son prénom dit assez qu’il n’est pas un jeune homme, on n’appelle plus personne Robert depuis longtemps. Peut-être désirable, bavarde assurément : ce sont maintenant l’usure du tapis d’escalier, les nouvelles boîtes aux lettres à prévoir et le caractère abrupt de la gardienne qu’évoque Michèle Severinsen à jet continu. Sous cette averse, Bristol émet des avis brefs autant qu’inefficaces comme on essaie d’ouvrir un parapluie rétif, avant de mettre un terme à ce monologue comme on arrache un sparadrap : d’un seul coup vif, c’est mieux. Il a descendu trois étages et traversé le hall, puis il fait un peu froid dans la rue des Eaux.
Il n’a pas fait cent mètres vers la Seine qu’il entend un cri derrière lui. Reconnaissant le timbre aigu de la gardienne, Bristol ne s’en émeut pas plus que les grands oiseaux blancs qui virent maintenant de bord vers l’Étoile. Cet éclat de voix doit être dû à quelque incident domestique, poubelles de travers ou vélo mal rangé. Il faut que ce cri se renouvelle et soit rejoint par d’autres pour que Bristol s’arrête et se retourne : frissonnant auprès de la gardienne, quatre ou cinq résidents de l’immeuble sont regroupés autour d’un homme au sol.
Corpulent, peau laiteuse et piquetée de roux, cheveux blond vénitien clairsemés, l’homme au sol repose à plat ventre avec ses bras et jambes en croix. On dirait, échoué à marée basse, un gros et vieux poisson doté de quatre membres suggérant les points cardinaux. Les résidents le regardent et se consultent, hochant et chuchotant, l’un cherche un téléphone dans sa poche de peignoir pour composer le 18. Survient Michèle Severinsen hors d’haleine qui s’agenouille près du corps, gémit en se tordant les mains comme une suivante assiste au suicide de sa reine, emploi qu’elle incarna jadis dans la scène 7 d’un acte V. Ses avant-bras s’élèvent et se déploient par amples mouvements sémaphoriques qui évoquent les films documentaires de croissance végétale en accéléré, il apparaît à Bristol que Severinsen en fait trop.
Robert Bristol n’est pourtant pas un homme inaffectif. En d’autres circonstances il serait le premier à se porter volontaire pour les premiers secours, bouche-à-bouche, transfusion sanguine et don d’organe éventuellement. Or pour ce mort il n’y a plus rien à faire que le voir et Bristol a déjà vu pas mal de morts dans pas mal de films, dont ceux qu’il a tournés. Puis on ne peut pas s’éterniser, du travail l’attend au bureau avant son rendez-vous place du Trocadéro, suivi d’un train à prendre cet après-midi. Il lève les yeux vers la façade de l’immeuble où des fenêtres se sont ouvertes : bien cadrés dans leurs embrasures, trois locataires observent le drame en exhalant des phylactères de buée. En professionnel de l’image, Bristol note mentalement ce plan, idée de contre-plongée qui peut toujours servir avant de quitter la rue des Eaux, traverser le quai, franchir le fleuve par le pont de Bir-Hakeim après quoi c’est vingt minutes à pied.

2
C’est dans le quartier de Grenelle, derrière l’ancien Kinopanorama, rue de Pondichéry côté pair. La fenêtre du bureau donne sur cette voie à sens unique et plutôt calme. Légers roulements de chariots livrant une supérette, bribes de conversation montant vers les étages en balles perdues, passage intermittent d’un scooter. Froissement feutré, frileux, fragile de la pluie quand elle tombe, piétinements de pigeons en transit sur la barre d’appui – souvent ces animaux roucoulent et c’est exaspérant, parfois même ils s’accouplent et c’est inacceptable. Calme apaisant quoique oppressant lorsque votre humeur pèse et qu’au lieu de l’alléger par effet de contraste, ces bruits parasites l’alourdissent un peu plus comme un filigrane épaissit le papier-monnaie.
Le bureau. Posé sur le manteau de la cheminée, un petit rectangle métallique orné de chevrons noirs et blancs, sur lequel s’articule une réglette, porte le nom gravé de Robert Bristol. Trois affiches de film aux murs. Deux rayonnages pour cinquante livres. Un grand sous-verre protège des documents divers, coupures de presse, caricatures, souvenirs de tournage au Liberia, portrait dédicacé de John Waters. Et coincées dans le cadre du miroir surplombant la cheminée, quelques photographies nous regardent : actrices anglo-saxonnes connues de nous tous ou françaises de Bristol seul – Audrey Pujol, Nadia Saint-Clair, d’autres.
La table de travail. Carnets, classeurs, chemises et fiches dans un boîtier derrière l’ordinateur, près du pot à crayons. Versos de factures et dos d’enveloppes ou revers d’ordonnances chargés de notes soulignées ou barrées. Une loupe, un smartphone, un cendrier, une paire de lunettes noires et, sous la lampe, ouvert à plat ventre sur les pages 208-209, un roman de Marjorie des Marais intitulé Nos cœurs au purgatoire attend que Bristol achève de l’adapter.
Ce doit être un film d’aventures, mais à petits moyens : casting sans vedettes onéreuses, équipe technique réduite et financement serré. À ce point serré qu’une bonne part de l’action se passant en Afrique australe, la production suggère qu’on procède en studio pour les scènes exotiques plutôt qu’aller coûteusement tourner là-bas. Or ce n’est pas du goût de Bristol qui souhaite filmer de vraies savanes et de vrais éléphants, des girafes matérielles et de concrets hippopotames et qui doit donc, ce matin, forger un budget alternatif propre à convaincre les comptables.
Au reste, la préproduction est bien avancée : rôles à peu près distribués, techniciens recrutés, fixeur prévu qui attend l’équipe sur place avec des interprètes, scénario dans le marbre à quelques répliques près. Même s’il faudra soumettre ces dialogues à Marjorie des Marais qui, forte de son audience internationale, est intraitable sur l’adaptation de ses œuvres. Cela devrait se résoudre vite comme, tout à l’heure au Trocadéro, l’accord de Nadia Saint-Clair pour le rôle de Chloé. Reste à trouver une assistante mais j’en fais mon affaire et, en attendant, réglons cette histoire de budget. Convoquons un tableau Excel, inventons puis alignons des chiffres. La tâche est longue et fastidieuse quand on n’est pas formé pour ça, elle requiert une concentration que la moindre distraction peut compromettre.
Ce qui ne manque pas de se produire. Alors que Bristol est sur le point d’aligner correctement ses colonnes, un personnage indésirable et silencieux vient d’entrer dans le bureau, derrière son dos. Après qu’il a procédé à une sommaire inspection des lieux, l’intrus s’immobilise et, comme hypnotisé, reste en arrêt devant deux femmes.

3
Juchées sur une éminence rocheuse et vêtues d’amples robes ceinturées, ces femmes considèrent un convoi qui passe en contrebas. Elles se tiennent droit. Le châle couvrant leurs épaules et le foulard qui enserre leur chevelure dénotent, avec leurs chaussons de feutre, quelque chose comme une variété de costume régional macédonien. L’une serre entre deux doigts une longue cigarette noire d’où s’élève un fil de fumée, l’autre tient par son anse un petit panier rond. »

Extraits
« Allons-y donc : après avoir tourné quatre ou cinq courts métrages restés confidentiels, il a réalisé une douzaine de films de fiction dans des genres divers – policier, fantastique, espionnage, guerre –, accueillis par des succès d’estime quoique sans jamais toucher un grand public même si, parmi ceux qui ont tenu plus de trois semaines en salles, on peut quand même citer Personne suivante, Les Nénuphars et Priez pour elle qui a remporté un Clap de bronze – c’est l’objet qu’on a vu tout à l’heure, posé sur la cheminée – aux Journées cinématographiques de Panazol, puis fait l’objet d’une controverse remarquée pendant les Rencontres de Gap, à l’occasion d’une rétrospective Robert Bristol au cours de laquelle avaient été projetés trois de ses documentaires, consacrés à un peintre (François-Marie Firmin-Girard), une chanteuse (Germaine Veillé) et un philosophe (Louis-Claude de Saint-Martin), parfois rediffusés sur une chaîne culturelle, leur auteur ayant également conçu une série de spots publicitaires pour la boisson gazeuse énergisante Bulloz, production marginale mais lucrative pour ce cinéaste qui a été marié puis divorcé deux fois mais vit à présent seul, surveille son hyperglycémie et mesure un mètre soixante-seize : voilà qui est fait. »

« Micheline Sévère, dite Michèle Severinsen, est une actrice française née le 18 octobre 1963 à Saint-Antonin-Noble-Val (Tarn-et-Garonne). Son père exerce la profession d’ingénieur-conseil, sa mère est négociatrice dans une agence immobilière.
Formation
Micheline poursuit ses études au collège Saint-Théodard puis au lycée polyvalent Antoine-Bourdelle de Montauban jusqu’à l’obtention d’un baccalauréat technologique Sciences de l’hôtellerie et de la restauration. Parallèlement, elle tient le poste d’arrière dans l’équipe de basket-ball de son lycée et s’intéresse à la composition florale.
Débuts
Arrivée à Paris en 1982 pour intégrer l’École de Paris des Métiers de la Table, Micheline s’inscrit à un casting de spots publicitaires sur les conseils d’une amie. Elle est repérée par Fred Wolf, de l’agence Wolf & Lobo, qui l’intègre à son pool. Débutant comme modèle pour les marques Cœur à Cœur et Bleu Horizon, Micheline abandonne bientôt ses études hôtelières pour se consacrer au mannequinat. »

« Profitons-en pour rappeler sommairement l’argument de Nos cœurs au purgatoire, roman que la critique s’accorde à trouver majeur dans l’œuvre de Marjorie des Marais.
Chloé vient d’épouser Franck, jeune ingénieur des Mines promis à une belle carrière. Tous deux quittent la France pour l’Afrique où les attend une confortable existence postcoloniale. Mais bientôt ce rêve se transforme en cauchemar : Franck se met à boire, trompe Chloé avec des prostituées locales, se compromet sous l’emprise d’hommes politiques véreux, se corrompt à leur contact, devient brutal et prend du poids : Chloé vit alors un calvaire.
Elle tente d’oublier son malheur en se portant au secours, en pleine brousse, des populations les plus déshéritées dont s’occupe une organisation non gouvernementale. Franck a beau s’opposer à cette initiative, Chloé s’obstine dans sa mission. C’est alors que survient, tombé des cieux, un jeune homme athlétique prénommé Jean-Claude, bien sous tous rapports, pauvre mais honnête et en quête d’aventure : Chloé vit alors une passion.
Fou de jalousie, Franck tente d’attenter aux jours de Jean-Claude qui, après s’être confronté à l’ingénieur, s’enfuit avec Chloé au cœur du continent africain. »

« Céline Oppenstretter naquit à Wattignies pendant l’inauguration du tunnel sous la Manche. Le métier de son père, agent de maîtrise dans l’entreprise de terrassement Kaspereit située à Houplin-Ancoisne, consistait à remuer, stocker, transporter de la terre et l’amonceler, sa mère étant comptable dans la même société. Victime d’un impair de grutier, le père de Céline mourut enseveli sous deux tonnes de remblai, le même jour que Billy Wilder. On l’enterra sous un humus moins composite au cimetière de Gravelines, Céline allait avoir huit ans.
Trois ans après cet accident, sa mère se remaria avec Jean-Paul Kaspereit, directeur de l’établissement dont elle continuait à tenir les comptes, et l’on s’installa chez lui. On se trouva très bien dans cette grosse demeure en briques et quand ce fut, cinq ans plus tard, au tour de sa mère de succomber à un lymphome, Céline Oppenstretter continua de vivre chez Kaspereit. Il se montra un beau-père exemplaire. Il s’occupa de la jeune fille avec attention, veilla sur ses études, l’inscrivit à des clubs de tennis et d’équitation, acheta même un piano. C’est néanmoins à cette époque que les premiers troubles de Céline se déclarèrent. »

À propos de l’auteur
ECHENOZ_jean_©R_AllardJean Echenoz © Photo R. Allard

Jean Echenoz est né à Orange (Vaucluse) en 1947. Prix Médicis 1983 pour Cherokee. Prix Goncourt 1999 pour Je m’en vais. Ses derniers romans parus sont : Vie de Gérard Fulmard (2020), Baobab (2023) et Bristol (2025). (Source : Éditions de Minuit)

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