Gallimard – janvier 2024 – 112 pages

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Il existe une ferme, où les générations cohabitent. Il y a les jeunes d’un côté et les vieux de l’autre. Les petitous – ces « bouquets d’histoires, de silences, d’émotions, de gènes, de cellules » – passent d’une sphère à l’autre, font le lien entre les générations. Entre eux, l’étable et les vaches dont le pelage empreint de tâches fait s’émerveiller une gamine, née différente. Un pelage qui lui rappelle son globe terrestre et la poétique des continents – un pelage qui invite au voyage. Les enfants jouent dans des carcasses de voitures colonisées par la végétation et s’imaginent voyager jusqu’à la mer. Les listes d’inquiétudes qui enlacent pour mieux étrangler les adultes. Les bêtes dans l’étable, dont il faut s’occuper, et la bête dans la tête de la gamine, qu’il faut circonscrire. La folie d’un beau- frère.

Une aura se dégage de ce texte, de ces mots, je suis happée par leur texture. Du même bois est un roman bref et rugueux, une enfilade de petits tableaux qui saisissent sur le vif les moments importants de cette vie à la ferme où vieillesse et enfance se côtoient, entre brutalité et poésie.