Titre : Attirance interdite

Auteur : Caroline Mertz

Édition : Autoédité

Genre : New Romance historique

Pages : 560

Parution : 6 avril 2024

Dans le tumulte de l’Occupation, Narcisse se bat pour préserver les enfants des ravages de la guerre

Lorsque l’unité du Capitaine Maximilian Brunner élit domicile à l’orphelinat qu’elle dirige, la résistance locale y voit une opportunité à saisir. Brisé et marqué par les horreurs de la guerre, il n’a qu’un souhait : l’aider à faire retrouver le sourire aux orphelins.
Si Narcisse avait bien l’intention d’ignorer l’ennemi, voilà qu’une tension sexuelle se tisse entre eux, face à laquelle elle tente de lutter…

Contre toute attente, elle découvre un homme captivant, mystérieux et bienveillant, dévoué à sa protection.

Et si l’uniforme qu’il portait n’était qu’un leurre ?
Cédera-t-elle à cette attirance interdite ?
En ces temps troublés, l’amour est aussi fragile que les pétales d’une rose en pleine tempête…

Merci Caroline

Après avoir adoré Les Amants Interdits d’Auschwitz, son précédent livre, j’ai été ravie quand Caroline m’a contacté pour découvrir son nouveau roman, encore une fois sur la Seconde Guerre mondiale.

Je l’ai trouvé très différent du précédent, j’ai même eu très peur de ne pas accrocher d’ailleurs. Mais j’ai adoré la seconde partie que j’ai trouvée beaucoup plus forte émotionnellement.

Dans cette histoire, nous suivons Narcisse, elle a hérité de son oncle, un manoir, elle a décidé d’en faire un orphelinat, qu’elle gère d’une main de maître. Avec elle, quelques professeurs, deux cuisinières et une domestique, qui l’aident au quotidien. Pour Clarisse, l’orphelinat, c’est toute sa vie, elle protège les enfants quoi qu’il arrive. Mais leur quotidien va être bouleversé par l’arrivée d’une unité de SS, qui va investir le manoir pour une durée indéterminée. Narcisse va tout faire pour préserver les enfants de la présence de ces Allemands, tout en ayant peur à chaque seconde qu’ils disent ou fassent quelque chose qu’il ne faut pas.

Contre toute attente, elle va sympathiser avec le capitaine de cette unité, Maximilian Brunner. Il va même se montrer très attentionné avec les enfants de l’orphelinat, il va leur apporter cadeaux et nourriture et participer avec eux aux activités.

Narcisse a bien du mal à lutter contre cette attirance sexuelle qui l’attire comme un aimant vers Maximilian. Surtout que cette attirance est réciproque, mais Narcisse sait que cette relation serait mal vue, qu’elle ne doit pas céder, surtout qu’un réseau de résistant est bien décidé à la faire participer à leurs actions.

Elle va tout faire pour protéger les enfants et l’orphelinat sans succomber au charme du séduisant capitaine, mais tout va s’avérer bien plus compliqué que prévu…

Je vais me battre, tout comme j’ai survécu à mes démons. Je vais continuer à affronter les ténèbres, jusqu’à ce que la lumière du jour chasse définitivement les ombres de la nuit.

Comme je l’ai dit au début, j’ai eu très peur de ne pas accrocher à cette histoire, j’ai eu beaucoup de mal au début, frôlant même la panne de lecture. Je pense savoir pourquoi, je vais donc commencer par ce que j’ai le moins aimé dans cette lecture. Mais je dois dire que la seconde partie m’a bluffée, j’ai même eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises, signe infaillible que l’histoire a fini par conquérir mon cœur.

Ce qui m’a gêné dans cette histoire, ce sont les trop nombreuses scènes érotiques, surtout qu’elles arrivent très vite dans l’histoire. La romance va un peu trop vite pour moi, ils sont censés être ennemis, même si c’est plutôt soft et qu’on comprend que Maximilian n’est finalement pas tout à fait un ennemi. Mais ce sont surtout toutes ces scènes de sexe qui m’ont vraiment fait ralentir et décrocher de ma lecture. Je l’ai déjà mentionné, j’ai de plus en plus de mal avec les romances dans lesquels il y a trop de ce genre de scènes (et je crois que je ne suis pas la seule). Du coup, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher aux personnages au début de l’histoire, j’ai même passé ces scènes qui ne m’intéressent pas le moins du monde et qui auraient pu me faire abandonner la lecture. Heureusement, ces scènes laissent place à l’action et à l’émotion dans la seconde partie de l’histoire.

Ce qui m’a également un peu dérangé et a rendu ma lecture un peu anxiogène, c’est le fameux Cèdre. Chef du petit groupe de résistant que j’ai trouvé ignoble. Il veut enrôler de force Narcisse dans son réseau avec violence, il lui force la main et est loin d’être tendre. Alors qu’elle ne cherche qu’à protéger les enfants de son orphelinat, elle subit chantage et violence pour devenir une résistante malgré elle. Elle n’est pas contre ce genre de chose, au contraire, mais ses priorités sont ailleurs. J’ai trouvé ce côté résistance forcé assez dérangeant et angoissant, même si je ne doute pas une seconde que ce genre de personnes ait réellement existé à cette période troublée.

Je sais aussi que par ce résistant français qui montre clairement le mauvais côté de la résistance, l’auteure a voulu faire un contraste avec Maximilian. Ce côté-là est très intéressant, les gentils deviennent les méchants et les méchants deviennent les gentils. Les apparences sont trompeuses dans cette guerre ou tout est en nuance.

Malgré un début beaucoup trop rapide à mon goût, la romance est vraiment magnifique. On sent l’amour entre les deux personnages, on sent qu’ils sont prêts à tout l’un pour l’autre. Leur lien est très fort, rien ne peut les séparer malgré ce côté relation interdite. Je les ai trouvés incroyablement touchants, surtout dans la dernière partie de l’histoire, celle qui m’a le plus touché. Ils s’aiment envers et contre tous, peu importe ce qu’en disent les autres, peu importe leurs différences. Une sublime histoire d’amour.

Je suis reconnaissante de t’avoir dans ma vie. Tu deviens mon roc, ma lumière dans l’obscurité.

J’ai bien aimé le personnage de Narcisse, mais j’ai parfois eu du mal à accrocher, elle m’a fait penser un peu à une girouette. Elle ne sait pas trop ce qu’elle veut, je n’ai pas toujours compris ses choix. Principalement, en ce qui concerne la résistance, j’aurais clairement envoyé bouler cet odieu personnage qui se permet de la harceler elle et les enfants de l’orphelinat. Malgré tout, Narcisse est une héroïne très forte, elle est indépendante et courageuse. Elle se bat pour les enfants dont elle s’occupe, elle les fait toujours passer en priorité. Elle est aussi très gentille (peut-être trop parfois) malgré son caractère de cochon, elle est très à l’écoute des autres et de leurs besoins. C’est une héroïne qui a un très bon fond.

Par contre, j’ai eu un énorme coup de cœur pour Maximilian. Ce capitaine SS qui revient de l’enfer, qui a de très belles valeurs et qui fait tout pour se battre pour ses convictions. Je n’en dirais pas plus, mais plus j’ai appris à le connaître, plus j’ai apprécié ce héros. Il n’hésite pas à se mettre en danger pour protéger Narcisse et les enfants de l’orphelinat. Malgré ce qu’il a vécu, il continue de se battre pour une cause juste. Je suis complètement tombée sous le charme de ce personnage.

J’ai adoré les sujets abordés dans cette histoire, on retrouve bien l’ambiance anxiogène de l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.

J’ai aimé le fait que l’auteure aborde les orphelinats pendant cette période, je ne crois pas avoir déjà retrouvé ce sujet dans un livre. On comprend bien la difficulté pour Narcisse de veiller sur les enfants, veiller à ce qu’ils ne manquent de rien, ce qui est très compliqué à cause du manque de moyens et des tickets de rationnement. J’ai aimé le fait qu’elle, les employés et même certains soldats allemands fassent en sorte que ces enfants soient le plus épargné, pour qu’ils gardent au maximum leur innocence d’enfant.

Il est aussi beaucoup question de la place des femmes durant cette période. Le manque de liberté, les avortements illégaux pendant lesquels elles risquaient leurs vies. Mais surtout, dans cette histoire, il est question de ces femmes qui flirtaient, couchaient, ou avaient une relation avec un Allemand. Ces femmes montrées du doigt, qualifiées de « putes à Bosh », qui se sont fait raser la tête et humilier sur la place publique à la libération. J’ai déjà retrouvé ça dans les histoires et il faut en parler, je trouve ces actes ignobles, des humiliations gratuites, où elles pouvaient même être blessées. Merci à l’auteure d’avoir abordé ces relations et leurs conséquences, un sujet toujours très intéressant.

Évidemment, dans cette histoire, il est aussi question de résistance, des moyens employés par les résistants français. Ceux qui n’hésitaient pas à devenir odieux et violent avec leurs concitoyens tant ils étaient englués dans cette cause. Je n’avais jamais retrouvé cet aspect enrôlement de force dans une autre histoire, j’ai trouvé ça très intéressant même si quelque peu anxiogène. J’ai aussi aimé que l’auteure aborde la résistance de l’autre côté, il y avait aussi des résistants côté allemand. Ceux qui ne croyaient pas en ce que disait Hitler, qui savaient que ce qu’il faisait était mal. De simples soldats, aux hauts gradés, en passant par des proches du gouvernement qui tentaient de faire ce qu’ils pouvaient pour contrer les actions de Hitler. J’ai adoré voir ce côté-là également.

J’ai beaucoup aimé cette histoire d’amour interdite entre une directrice d’orphelinat tombé malgré elle dans la résistance et ce capitaine SS qui est loin d’être le méchant de l’histoire. Une histoire d’amour magnifique, forte où on ressent vraiment la puissante de l’amour entre les deux héros. Une histoire où les gentils peuvent devenir les méchants et les méchants se révèlent être les gentils. Le seul point que je n’ai pas aimé, c’est la romance qui va un peu trop vite, mais surtout, ce sont les trop nombreuses scènes érotiques qui m’ont beaucoup gênée au début de ma lecture et qui m’ont presque fait abandonner ma lecture. Heureusement, la deuxième partie est plus forte en émotions et m’a tirée les larmes aux yeux. Une histoire qui aborde les relations entre les soldats allemands et les femmes françaises, les orphelinats pendant cette Seconde Guerre mondiale et la résistance, que ce soit chez les Français ou chez les Allemands. Si vous aimez les romans autour de la Seconde Guerre mondiale, n’hésitez pas à découvrir celui-ci.