Lire des classiques, ce n’était pas vraiment mon objectif en ouvrant ce blog. Mais j’ai réalisé que lorsqu’on aime lire et grandir, on aime aussi apprendre de la littérature classique. Plonger dans les classiques, cela peut demander du temps, de la patience et une certaine dose de courage. Pourtant j’ai décidé de me lancer dans l’aventure des classiques littéraires avec enthousiasme et détermination.   Je me rappelle d’un événement auquel je participais en tant qu’influenceuse. Une personne dans le public nous avait demandé si nous lisions des classiques. Personnellement je n’en lisais pas/plus parce que les lectures scolaires m’en avait dégoûté. De ce fait, j’estimais que pour donner le goût de la lecture, il valait mieux conseiller des livres plus contemporains. Depuis six années sont passées et je n’ai pas changé d’avis sur l’école mais je suis tombée d’accord avec ce que nous avait dit cette dame. Lire les classiques c’est la base ! Ils font partie de notre patrimoine culturel et on ne peut pas s’en couper (comme je le pensais à tort).   Par ailleurs après avoir lu des centaines de livres ces dernières années, j’ai quand même dû admettre que la qualité littéraire de nombreux ouvrages laisse à désirer. Que mon niveau d’expression ne va pas en s’améliorant, ce que je trouve très frustrant. J’ai donc ressenti le besoin de monter la barre, non par élitisme ou snobisme littéraire, mais pour moi-même. Je pense sincèrement que l’on se sent plus accompli et épanoui quand on a les ressources pour bien s’exprimer et mieux comprendre le monde complexe qui nous entoure. Ainsi j’en suis venue à lire à nouveau les classiques.    Bien sûr il y a d’autres raisons et dans cet article, je vais partager avec vous les cinq qui m’ont poussé à explorer ce vaste monde de la littérature intemporelle. Imaginez-vous dans une bibliothèque poussiéreuse, entouré de livres aux couvertures vieillies et aux pages jaunies par le temps. Chaque ouvrage renferme une histoire, un univers, une vision du monde qui ne demandent qu’à être découverts et explorés. C’est dans cette richesse littéraire, dans ce trésor caché, que l’on peut trouver une source d’inspiration sans fin et dans laquelle on va plonger.   ☆  1 | Elargir ses horizons   Lire des classiques, c’est voyager dans le temps et l’espace sans quitter son fauteuil. Chaque livre est une porte ouverte vers une époque différente, une culture lointaine ou un univers fascinant. Un de mes objectifs de lecture, c’est d’apprendre. Or il me semble difficile d’apprendre sur la littérature sans revenir aux bases. Je crois qu’il y a eu un moment, où j’ai sincèrement pensé que c’était possible ahaha Pour finalement me rendre compte qu’avoir ce bagage est non seulement indispensable, mais permet aussi de se sentir plus riche intérieurement. Quand je lis Jack London, Virginia Woolf, Joseph Kessel ou encore Victor Hugo, je n’ai pas seulement la confirmation que ce que je peux vivre dans ma vie quotidienne est universel mais je m’ouvre également à de nouvelles idées sur le monde, sur la façon de le vivre et de le penser. Les auteurs et autrices qui écrivaient à cette époque étaient généralement des gens qui pensaient avec profondeur le monde qui les entourait. Même si un siècle est passé, (ou même plusieurs), les idées ou les évènements que les classiques nous transmettent, sont toujours d’une richesse et d’une étonnante actualité. Ce que vivent les êtres humains n’a pas changé : leurs émotions, leurs préoccupations, leur monde intérieur… Bien évidemment, le contexte a changé, mais pas les hommes. Par ailleurs j’apprécie également de découvrir les conditions de vie différentes ou le contexte historique d’une époque à travers un roman.   ☆ 2 | Explorer la richesse de la langue   Rien ne me plait plus que d’apprendre de nouveaux mots ou des expressions désuètes. Très régulièrement je constate la pauvreté croissante de mon vocabulaire. Il est très facile de vivre dans notre société contemporaine avec un niveau de vocabulaire basique. Elles sont rares les occasions de pouvoir placer des mots tels que “plumitif” ou “fors”, alors progressivement on en perd l’usage, on va leur préférer des mots plus communément utilisés. Alors lire des classiques permet d’acquérir progressivement une langue plus riche en nuances et profondeur. Les classiques sont comme un buffet linguistique où l’on peut piocher à volonté. Ils nous offrent une palette de styles, de vocabulaires et de tournures de phrases que nous n’avons pas l’occasion de côtoyer dans notre vie quotidienne. Si vous aimez écrire, transmettre vos idées, vous savez que chaque mot choisi est déterminant pour la qualité de votre communication. Alors lire des œuvres emblématiques issues de notre patrimoine littéraire, est un moyen d’augmenter la richesse de notre langage. Cela permet aussi d’affuter notre manière de partager les idées importantes et de les transmettre plus efficacement. Cela dit, sachez qu’en tant que blogueuses, Google nous encourage plutôt à faire l’inverse. En effet, il est conseillé d’utiliser un langage courant et très simple pour être compris du plus grand nombre. Cet article va donc à l’encontre de ma réussite sur le web, mais il faut avoir le courage de ses convictions.       ☆ 3 | Comprendre notre héritage culturel   C’est l’un des aspects de la lecture des œuvres classiques les plus importants pour moi. En discutant avec ma kiné qui doit avoir une trentaine d’années, je me suis aperçue qu’elle n’avait pas beaucoup de références culturelles dès lors qu’on franchissait le cap de son année de naissance. Comme si le monde n’avait commencé à exister qu’à partir de ce moment-là. Je ne suis pas tellement plus âgée et pourtant il y a un vrai fossé culturel entre nous dès lors qu’on remonte dans le temps. Cela m’a fait réaliser que j’ai moi aussi tendance à me focaliser sur mon époque et à juger négligeable ce qui existait avant. Aahah oui on réalise souvent certaines choses sur soi grâce à l’effet miroir des autres. Or où peut-on le mieux apprendre par soi-même, si ce n’est dans les livres ?   Dans les livres classiques, on rencontre le contexte historique du récit mais aussi les différents mouvements littéraires par le style adopté par l’auteur. Avec curiosité, j’ai découvert qu’Edgar Poe faisait partie d’un mouvement littéraire appelé le romantisme noir. C’est en  lisant “La doublure” de Mélissa Da Costa, que j’ai noté l’existence de celui-ci, prouvant que littérature classique et contemporaine peuvent être complémentaires. Tout comme avec le roman “Nos secrets trop bien gardés” de Lara Prescott, j’ai pu apprendre l’incroyable histoire politico-littéraire du roman russe “Le docteur Jivago” de Boris Paternak. Ou encore ce fut les romans de la génération perdue (lost generation), nom donné par Gertrude Stein dans le courant des années 1920 à ce groupe d’auteurs américains expatriés à Paris durant l’entre-deux-guerres, qui m’ont permis de mieux connaitre le Paris littéraire de cette époque. Ainsi lire des classiques permet à notre curiosité de se déployer. Si vous avez du mal à vous y mettre, n’hésitez pas à consulter la liste de mes 13 classiques littéraires préférés et facile à lire. ↓       ☆ 4 | Stimuler ma réflexion   Avec le recul, je réalise que de ne pas avoir lu pendant des années, a appauvrit ma pensée. C’est normal. La réflexion se nourrit avec ce que nous lui donnons chaque jour. Tant que nous sommes en situation d’apprenant, l’exigence est de collecter de l’information, de la mémoriser et de l’analyser. Quand on devient professionnel dans un domaine, la priorité c’est avant tout d’être compétent et de faire le job. En conséquence, on cherche à maîtriser des pratiques pointues et l’essentiel de notre énergie est captée dans cette direction. On n’a plus réellement le temps, l’énergie ou la disponibilité de s’ouvrir à d’autres centres d’intérêt.   Or la réflexion se nourrit des nouvelles connaissances dont nous nous enrichissons et des ponts que nous tissons entre différents domaines. Lire des œuvres classiques est un excellent exercice intellectuel qui pousse à réfléchir parce que les thèmes abordés sont universels : l’amour, la mort, le pouvoir, la justice … Les auteurs classiques nourrissaient une réflexion sur leur vie, sur leur époque, sur des évènements qui prenaient la forme d’une histoire comme par exemple “Claude Gueux” de Victor Hugo ou “Les mains du miracle” de Kessel, pour ne citer que ceux-ci. Pour devenir écrivain, il ne suffisait pas d’une bonne histoire, il fallait aussi savoir écrire et mieux que la plupart des gens. Les auteurs classiques nous renvoient ainsi à l’exigence du mot juste, de la phrase grammaticalement impeccable et à un style personnel acquis au prix de longues heures de travail. On rappellera les heures dédiées à l’écriture par Romain Gary, dès ses plus jeunes années, pour espérer devenir un jour l’écrivain que sa mère espérait le voir devenir. Même si j’en ai déjà parlé plus haut, lire un texte très bien écrit engage aussi notre réflexion sur ce que devient notre langue, la qualité de notre communication et la manière de faire passer ses idées.   ☆ 5 | Booster mon inspiration créative   J’ai déjà évoqué la créativité dans la section au dessus et c’est vrai que les bonnes idées ne viennent pas forcément de nouvelles inventions. Souvent il s’agit de redécouvrir sous un nouvel angle ce qui existait déjà et qui avait été oublié ou de combiner plusieurs concepts déjà connus. Ainsi on renoue avec des modes de pensées, de vie, de communication, de mœurs qui ne nous sont pas forcément familiers et qui nous obligent à penser différemment. Ce faisant naissent de nouvelles idées, de nouvelles réflexions et s’enclenche l’imagination. En effet, je pense que plus nous sommes cultivés, plus nous avons de références, plus nous sommes capables de créer des ponts entre les différentes disciplines et “d’inventer” de nouvelles choses ou de façons de voir les choses. Une invention n’est jamais que deux concepts déjà connus que l’on combine, comme par exemple le patin à roulettes, qui n’est autre qu’une paire de chaussures sur laquelle on a fixé des roulettes. Tous les auteurs lisent d’autres auteurs qui les inspirent et les influencent, ce qui ne les empêchent pas de devenir eux-mêmes et de développer leur propre style. Edgar Poe a été inspiré par Dickens, et Guy de Maupassant par ses lectures d’Edgar Poe. Sylvain Tesson et Nekfeu l’ont été respectivement par leurs lectures de Jack London. La littérature, la poésie et la peinture ont aussi souvent entretenu des liens étroits à travers les mouvements artistiques notamment pendant des périodes comme le surréalisme. Ainsi nous sommes une longue chaîne, interdépendants les uns des autres et les livres, dont les classiques, en seraient les maillons tangibles. Pour finir, que vous soyez déjà un amateur de lectures classiques ou que vous hésitiez encore à vous y plonger, je vous encourage à vous laisser tenter par cette aventure littéraire. Vous ne le regretterez pas ! ☆☆☆  Lisez-vous des classiques ? Si c’est le cas,qu’est-ce qui vous motive à en lire ?

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