Montres ordinaires de M.J. Miro

Petit bijou esthétique paru chez De Saxus qui m'a immédiatement séduite, je n'ai pu résister tout d'abord à cette magnifique couverture ni à ce résumé alléchant:

De Londres à l'Écosse, en passant par les États-Unis et le Japon, la course-poursuite haletante d'enfants dotés de pouvoirs extraordinaires dans la noirceur de l'ère victorienne.
1882, au nord d'Édimbourg, au bord d'un loch isolé, se trouve l'institut Cairndale où un étrange docteur recueille des orphelins aux capacités quelques peu inhabituelles - les talents.
À Londres, une figure des ténèbres - un homme fait de fumée - poursuit deux enfants aux pouvoirs extraordinaires : Charlie, après une vie de brutalités dans le Mississipi, a le pouvoir d'autoguérison, tandis que Marlowe, trouvé dans un wagon de marchandises, brille d'une étrange lumière bleutée et a la capacité de brûler ou réparer les chairs. Escortés par deux détectives chevronnés recrutés pour les conduire à l'institut, ils sont confrontés à une force sinistre et dangereuse qui menace de bouleverser le monde tel qu'ils le connaissent.
Depuis les rues sombres de Londres jusqu'en Écosse, le royaume des morts et le monde des vivants menacent d'entrer en collision. Alors que les secrets de l'institut se dévoilent, Marlowe et Charlie découvrent la vérité sur leurs capacités et la nature des forces qui les traquent : les monstres ne sont pas forcément ceux que l'on croit.

Montres ordinaires M.J. Miro

Un petit air de Miss Peregrine et les enfants particuliers mais en version bien plus dure, dès les premiers instants de cette lecture l'ambiance est posée, des enfants qui ont des talents, pourtant cette particularité ne leur amène nullement la belle vie bien au contraire. J'ai été amené a, très rapidement ressentir beaucoup de tristesse et d'empathie pour Charlie, Marlowe et pour les personnes qui vont au fil de ce livre croiser leur chemin et tenter de les protéger, puis va s'ajouter la haine et la colère face à ceux qui les ont fait souffrir ou souhaitent leur mort. Je m'attendais à une histoire intense et profonde, mais j'avoue que l'auteur a réussi à me tenir en haleine et à me surprendre par l'étendue du monde dans lequel il nous embarque. Aucune pitié, rien n'est épargné aux protagonistes car le quotidien des monstres ordinaires n'est pas un univers de douceur et de bonté. L'histoire se déroule dans le Londres de la fin des années 1800, une certaine crasse et noirceur renforcent cette sensation d'oppression qui habite le livre au fil de cette chasse aux enfants avec talents.

On tremble régulièrement pour tous ces gens auxquels nous nous sommes attachés et qui se sont eux mêmes découverts des liens presque familiaux, soudés en l'espace de quelques semaines. Courageux et futés, Charlie et Marlowe vont être le fil conducteur de ce premier tome et l'incertitude de leur situation à la fin de ce premier volume met l'eau à la bouche et la suite est bien évidemment pour ma part attendue, avec beaucoup d'impatience.

Belle lecture à tous.

Mag

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