Les 3 Mousquetaires, énième adaptation

Mousquetaires, énième adaptation

Je n’ai peut-être pas eu l’occasion de le dire sur ce blog mais je suis une fan inconditionnelle de l’oeuvre d’Alexandre Dumas – même si certaines oeuvres sont dispensables. Je place au-dessus de tout, Les trois mousquetaires bien sûr, la Dame de Montsoreau et le Comte de Monte-Christo. Joseph Balsamo est excellent, de même que Les compagnons de Jéhu, le recueil Les mille et un fantômes ou encore Les crimes célèbres, Les frères Corses et bien d’autres.

Il y a eu, je crois l’avoir lu quelque part, 38 adaptations ciné, des Trois mousquetaires, sans compter les adaptations au théâtre, les pastiches et hommages, etc.

En passant, l’un de mes meilleurs souvenirs fut la pièce de Marcel Maréchal que j’ai eu le bonheur de voir 3 fois à Paris en 1999.

Mousquetaires, énième adaptation

Mais revenons à nos moutons, j’ai donc visionné tout récemment le film de Jérôme Bourboulon, 1er d’une trilogie, sobrement intitulé d’Artagnan. L’idée d’une adaptation enfin française me plaisait bien, et puis le casting était plus que prometteur. J’aime beaucoup Vincent Cassel en particulier et j’apprécie aussi les autres acteurs qui incarnent les compagnons d’Athos. J’aurais dû fort logiquement passer un excellent moment… et ce ne fut pas vraiment le cas.

Je passe sur les petites trahisons et libertés prises par le réalisateur (des complots qui ne figurent pas dans le roman, une Mme Bonacieux célibataire…) pour m’attarder sur quelques points assez gênants. D’abord, c’est un film un peu morne et sans panache, à l’image de ce pauvre Athos incarné par un Vincent Casse pas très inspiré (mais pourquoi lui avoir donné cette allure défraîchie ??). Les duels sont assez mollassons, on a l’impression que les acteurs ne sont pas très à l’aise avec une rapière (pas assez d’entrainement ?), et pire, l’esprit de camaraderie qui est le coeur du roman est à peine palpable. Je vois 4 hommes qui font équipe, oui, mais rien de plus. Et si Milady tire un peu son épingle du jeu (Eva Green, convaincante), le cardinal de Richelieu est une ombre qui aurait mérité d’être étoffée. La bonne surprise c’est Louis Garrel, formidable en roi à la fois hésitant et autoritaire.

J’attendais mieux je l’avoue. J’espérais un vrai grand film de cape et d’épée avec de l’émotion, de l’humour, des duels, du panache… Je vais donc aller me consoler en regardant, une fois de plus, le très bon Zorro avec Antonio Banderas… et relire le roman !

Mousquetaires, énième adaptation éé

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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois