Son espionne royale et la reine des cœurs • Rhys Bowen

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Éditions Robert Laffont, 2021 (379 pages)

Ma note : 14/20

Quatrième de couverture ...

Hollywood, Los Angeles, 1934.
La mère de Lady Georgie, Claire, actrice glamour et très mariée, veut se débarrasser de son époux et convoler avec un riche homme d'affaires. Direction le Nevada, pour un divorce rapide et discret. Georgie l'accompagne lors de sa traversée de l'Atlantique.
Mais la croisière ne va pas s'amuser bien longtemps... Témoin d'un accident mortel à bord du paquebot, Georgie est suspectée par la police. Pour couronner le tout, un voleur de bijoux sévit sur le navire, dévalisant aristocrates anglais et starlettes de cinéma. Georgie est déterminée à le démasquer au plus vite, au risque de passer par-dessus bord.

La première phrase

" J'étais assise dans une chaise longue, sous un marronnier à la belle ramure qui ombrageait une pelouse impeccable. Derrière moi, les créneaux de Kingsdowne Place, le siège des ducs d'Eynsford, se réfléchissait dans le lac, un miroir étale que seuls ridaient deux cygnes glissant à sa surface. "

Mon avis ...

Hollywood, 1934. Claire Daniels, actrice en vogue et mère de notre héroïne, a pour projet de se débarrasser d'un mari encombrant pour vivre publiquement son amour avec un riche industriel allemand. Direction Reno ! Le divorce sera discret et n'affolera pas les tabloïds. Lady Georgiana de Rannoch fait partie du voyage et embarque pour une croisière de luxe et une traversée de l'Atlantique.

Un rubis disparu et une princesse passée par-dessus bord plus tard, tout ce petit monde s'affole. Aristocrates anglais et vedettes de cinéma n'ont qu'à bien se tenir : le coupable pourrait très bien être l'un d'entre eux. Heureusement, Darcy veille au grain et bien protéger sa chère Georgie.

Son espionne royale et la reine des cœurs est déjà le huitième tome des aventures de lady Georgiana de Rannoch (dite Georgie). J'apprécie énormément cette série de cosy crime pour son cadre historique (les enquêtes se déroulent dans les années 20/30), ses petites touches d'humour et son héroïne que je trouve ô combien attachante.

Changement de décor avec cet opus qui nous fait découvrir Hollywood à une époque où le cinéma parlant risque de rebattre les cartes. Exit les stars du muet qui ne s'y retrouvent plus ! Démesure, jalousie et réalisateurs parfois tyranniques sont également de la partie.

J'ai de nouveau passé un bon moment en compagnie de Georgiana que j'aime voir évoluer de plus en plus. Moins gauche et plus affirmée, nous la retrouvons ici en enquêtrice de choc. Les personnages récurrents de la série restent fidèles au poste (la pique-assiette mais si drôle Belinda ; le mystérieux Darcy O'Mara ou encore l'impayable Queenie) et j'ai apprécié que cette intrigue se focalise sur le lien entre Georgie et sa mère. Séductrice en diable et égocentrique au possible, je trouve pourtant le personnage de cette dernière sympathique tant il apporte parfois un peu de piquant et de drôlerie à l'ensemble.

Côté enquête policière, j'ai cependant été moins embarquée que d'habitude. Le tout arrive tardivement et n'est peut-être pas exploité à son maximum (j'aurais tellement aimé découvrir une intrigue en huis clos sur le bateau, un peu à la manière de Mort sur le Nil) ! Je suis donc restée quelque peu sur ma faim. D'autant que j'avais vite deviné l'identité du voleur de bijoux.

Reste que je lirai la suite avec beaucoup de curiosité. La relation entre Georgie et Darcy avance enfin un peu. J'attends donc de savoir ce que l'autrice aura imaginé pour eux : une officialisation en bonne et due forme ? Je pense que j'apprécierai les voir résoudre des enquêtes en binôme. Il me tarde donc d'ouvrir le tome 9 ( Son espionne royale et les conspirations du palais) pour peut-être en savoir plus.

Extraits ...

" Et il n'est assurément pas des plus simple de se tourner les pouces toute la journée. Je sais que les gens ordinaires, qui sont obligés de prendre le train de huit heures vingt pour la gare de Waterloo tous les matins, nous envient (à nous les aristocrates) notre vie oisive ; mais en toute franchise, la plupart du temps, notre existence est une lutte contre l'ennui. "