Bhampair, tome 1 : Aaron Dorsey (Linda Saint Jalmes)

Auteur : Linda Saint Jalmes

Éditions : LSJ

Paru le : 20 juin 2023

354 pages

Thème : Dark Fantastique

disponible sur le site de l'éditeur

et sur FNAC / Amazon

Fait partie de la saga

Bhampair

 

J'ai adoré !

 Résumé 

  « Le 6 novembre de l'an 2236 Il fut un temps très lointain, où les déités dites celtiques sélectionnèrent treize de leurs enfants nés de liaisons avec les humains ; les enfants des dieux. Treize femmes et hommes, puissants guerriers et mages de sang, qui consentirent tous à devenir les gardiens et protecteurs des trois mondes : celui de la Terre, les Sidhes, et le Royaume de la Mort. Pour ce faire, ils sacrifièrent leur humanité et furent transformés en immortels... en légendaires bhampair. Cependant, un être maléfique a réussi à les piéger, en les emprisonnant tous dans des caissons d'hibernation, et le Chaos a dévasté les trois mondes en l'an 2026. Après deux cent dix ans de Ténèbres, une lueur d'espoir vient de s'allumer dans le cœur des humains survivants. Car aujourd'hui, un bhampair s'est réveillé, et déjà, il se murmure qu'il serait le plus féroce des treize. »

 Ma chronique

Un grand merci à Linda pour sa confiance renouvelée. J'avais commencé la première saga saga des enfants des dieux et honte à moi, il m'en reste encore deux je crois bien à lire que j'avais acheté il y a pas mal d'années déjà et en ayant terminé ce premier tome de cette nouvelle saga, je n'ai qu'une envie y replonger. Ce premier tome des Bhampair (dont le BH se dit V) avec Aaron est surprenant. Nous sommes en 2236 (autant vous dire que dans ces années là je mangerais les pissenlits par la racine, quoi que, si je suis comme Brivaëlle... Bref, 2236, une ère de plus où le Mal arrive encore à rester sur Terre et à éradiquer de plus en plus d'humains. Une poignée d'hommes et de femmes se battent avec les dons qu'ils ont (avec ou sans magie entendez par là) pour défendre les derniers vivants. De plus de 8 milliards, seule une poignée de 500 000 êtres ont survécu (j'enrobe les chiffres bien entendus) et tout cela dure depuis des diazines d'années le résumé fait très bien son taf !) Le Chaos est passé par là, pas comme le furet qui repassera un jour, no, ce Chaos est passé, il a vu, il a vaincu et il est resté dans de sombres tours au nom imprononçables ! Dès le début nous suivons une Brivaëlle qui vient d'ailleurs (portail, j'adore ce système de transport) et nous découvrons avec elle des "cercueils" où repose des êtres à part. Sauf que la demoiselle ne sait pas qui ils sont et que sa chère "mère" va lui en faire revenir au moins un. Le fameux Aaron, qui après des péripéties, va ramener tout le monde au bercail (enfin bercail c'est vite dis vu qu'il n'existe plus de lieux connus en état) Un Bhampair dans toute sa splendeur, une jeune femme qui n'est pas ce qu'elle est, une mère particulière, des secrets par centaines, des créatures de l'enfer que Linda a su nous concocter et tout ça en si peu de pages ? Bah voyons, attendez-vous à ce que le voyage soit mouvementé et sans ceinture, merci !

  Je ne sais pas trop par où commencer tellement il y a de choses à dire et que du bon. L'intrigue "suit" la saga des enfants des Dieux, sans pour autant avoir besoin d'avoir tout lu, ni même lu un seul épisode, mais c'est plus sympa d'avoir des notions, après si vous démarrez par lui, vous aurez forcément envie de dévorer le restant. Déjà le livre en lui-même est superbe, une couverture sombre qui montre toute l'ampleur de la dark fantasy, ou plutôt fantastique dark, car oui le récit a beau avoir beaucoup d'humour, de pince-sans rire et autre agrément qui prêtent à sourire, le sombre n'est jamais loin. (Surtout avec le premier mort qui nous tombe dessus sans crier gare, la vache ! Je t'en voulais déjà Linda juste pour ça, alors imagine ma surprise de taille pour le grand final, mais chut, ne passons pas trop vite les étapes.) Des illustrations sublimement travaillées, c'est un travail de fou que j'ai sous les yeux, vraiment magnifiques. Je ne saurais même pas dire laquelle est ma préférée, parce qu'elles ont toutes un petit quelque chose qui donne envie qu'on s'attarde devant. Un magnifique livre donc, illustré magnifiquement, du papier épais qui est très agréable au toucher et qui résiste (ça fait du bien d'avoir cette qualité entre les mains) La frise chronologique du début qui l'a fait rire, succincte, mais efficace et une carte détaillée en plus. Un bien beau livre objet qui mérite vraiment sa place dans ma bibliothèque.     Revenons au début de l'histoire. Donc Môssieur se réveille avec vraiment pas de chance pour Brivaëlle et elle va devoir lui expliquer dans les grandes largeurs qui elle est, pourquoi il a fait dodo si longtemps, qu'est-ce que le mode a bien foutu durant 2 siècles et faire ce qu'elle peut pour répondre à cette véritable pipelette (ils se ressemblent bien les deux à vouloir tout savoir et pas payer un rond). Entre moqueries, pas envie de répondre et donner le strict minimum, Aaron va apprendre très vite qu'il est avec le bon camp et une petite mise en bouche plus tard, la rencontre avec maman est sacrément houleuse. Tous deux ont des pouvoirs hors du commun, mais savoir qui est mère (Ianonn de son prénom) est un sacré choc. J'ai adoré la façon dont Linda a su mettre en place ses pièces maitresses, les retours en arrière pour bien comprendre qui est qui avec des flashbacks rapides et instructifs. Cette Ianonn a un grand rôle à jouer, tout comme Brivaëlle et les 13 Bhampair, dont Aaron a connu un réveil difficile. De joutes verbales en cinéma sans écran blanc en pleine caverne, Aaron comprend rapidement (et c'est mieux pour lui) et surtout apprend tout ce qu'ils ont pu rater. La puissance du sommeil, ou du coma imposé peu importe envers ces hommes et femmes puissants (qui ont chacun un passé que nous avons en partie dévoilé à un instant T et des dons, des surnoms, enfin je m'égare) par le célèbre Goldorak ! Euh pardon, le seigneur des ombres nommé Galdorka's (oui ce n'est pas le même, nous sommes bien d'accord). Alors j'ai dis 13, mais il n'y avait que 12 caissons de sommeil, donc soit l'un d'entre eux c'est fait la malle tout seul (j'y crois moyen), soit il a été mis ailleurs, soit il serait passé du côté de la force obscure (mais ça aussi j'y crois plus que moyen). Un chiffre étrange qui peut porter malheur comme bonheur et pour le coup, pas de bol pour l'humanité, les êtres humains ont souffert, tout comme la nature qui est vraiment très présente dans ce récit.     Une faune et surtout une flore qui est bien ancrée pour tout un tas de raisons (qu'il vous faudra découvrir dans la lecture). Impossible de ne pas sourire en imaginant ce grand dadais prêt à en découdre entre deux plantes vertes dans la fameuse salle des tortures ? Celle-là, il faut ne pas l'imaginer, mais lire le passage où Brivaëlle y a mis tout son cœur. Cette jeune femme a de nombreuses capacités et la façon dont Linda s'en occupe (oui je parle bien de l'auteure pour le coup) est aussi bien rassurant que dévastateur. Il faut comprendre que même si elle est attachée à eux, elle leur donne de sacrées misères. Les émotions pour le lecteur sont exacerbées, parce qu'on pense entrapercevoir quelque chose et paf, un petit coup dans le nez. Alors beaucoup d'humour pour faire passer les mauvais moments, une odeur de safran, il préfère le jasmin et j'avoue que moi aussi. Si vous pensez que le texte est rigide, vous vous plantez royalement ! Pas mal de dialogues de notre époque (qui ne nous dis pas que dans 200 ans cela sera pire que maintenant ? mais ouf pas de, ou pas trop de gros mots, mais nos expressions de parle à ma main et autres sont bien présentes. Brivaëlle a été avides de tout connaitre, de tout savoir avant de découvrir ces caissons, elle a une grande culture, pas toujours bonne à dévoiler, certes et des envies qui grandissent en même temps qu'elle. C'est une jeune femme de caractère, très douce qui a un passé douloureux et pour se faire Ianonn a su moduler ses douleurs en une force en pratiquant un petit truc de rien du tout. Quant à notre Aaron, il fait le fanfaron, mais les allergies, ça doit gratter un max, pas vrai ? C'est facile de trouver son antihistaminique, par contre faut réussir à se le procurer sans se faire bouffer et ça, c'est encore autre chose.
    C'est une sacrée aventure que nous propose Linda dans un monde où le Mal semble avoir la mainmise sur un peu trop de choses. Je regrette juste quelques points qui m’ont fait passer ce premier tome pas loin du coup de cœur. Un moment un peu long dans les explications (je sais, il en faut, mais j'ai eu du mal à tout lire d'un coup) et le fait que certaines choses cachées à juste escient ne sont dévoilées vraiment qu'à la toute fin et cette histoire de possession je l'aurais mieux comprise je pense. Passé ces petits détails, j'ai adoré les joutes verbales, la protection de mère envers sa fille, le méchant qui n'hésite pas à bouffer sa propre force vitale pour recommencer les événements et montrer sa toute puissance (sans oublier tout ce que l'on apprend sur les abattoirs et autres catégories de créatures, du pourquoi elles existent, etc, etc.) Il est  sérieux celui-là, franchement, vu la façon qu'il a de réagir lorsqu'il perd une bataille, il vaut mieux être mort sur le champ de bataille que de revenir bredouille, ou alors d'être resté en arrière. Je ne sais pas trop quoi choisir au final. Les enfants des Dieux, donc les Dieux ne sont pas loin et j'ai adoré la façon dont chacun d'entre eux, de ceux qui auraient pu être capable d'empêcher ce qui s'est produit c'est fait avoir, par la force ou la ruse. Le monde crée de toutes pièces par la protection de la nature, les druides encore en action, les bienfaits de cette nature pour qui sait l'entendre et l'utiliser. Cette nature qui réagit un peu trop vite et qui fait sourire. Et puis j'ai adoré voir des compagnons débarquer de leurs caissons (eh ouais, parce que Bob le bricoleur n'a pas su garder comme il faut toutes les prises) et donc Aaron qui avait fait un petit tour dans LA tour pour récupérer ses copains et copines en voient se réveiller. Je n'ose imaginer lorsqu'ils seront tous ensemble, ils me font penser à un groupe de potes qui adorent jouer entre eux et qui arrivent à rester soudés quoiqu'il se passe et prêts à se battre. D'ailleurs le dernier don, Waouh ! Cette femme est vraiment de caractère aussi bien en forme, en visage qu'en puissance.
    En conclusion, je pense qu'un plan est en train de se former dans mon esprit, mais je ne sais pas encore si je vais en finir avec Linda rapidement ou pas. Non, mais c'est quoi cette fin, il est où le petit point final ? Sérieux ? Je te savais sadique, mais je ne me souvenais pas à ce point. En bref, vous l'avez compris, un cliffhanger à la hauteur de ce premier tome qui n'est qu'actions, découvertes, affrontements et secrets. Un soupçon de début de romance, mais nous ne sommes pas là pour ça, mais pour sauver le plus de personnes. Des personnages hauts en couleur avec des forces, des faiblesses. Un monde où la magie n'est pas qu'un mot, elle est forte, puissante et une nature qui n'a pas dis son dernier mot. Aaron le Bhampair a beau être un immortel, il va en voir des vertes et des pas mures et par-dessus tout, il va aussi comprendre qu'être le dernier d'une descendance n'est pas toujours une fin en soi. Il y a toujours des surprises et même s'il s'agit d'une dark fantastique, les joutes verbales et certaines situations allègent allégrement et désamorcent les scènes les plus... improbables. Une plume terriblement efficace, joueuse, capable de nous immerger totalement dans le récit, alors qui me suit  dans cette nouvelle aventure ?

 Extrait choisi :  

 « Aaron avança les doigts vers le ciel bleu azuré et rencontra la paroi lisse de la chambre des vœux. Ce retour à la réalité l'attrista profondément. Il aurait tant voulu que tout cela soit tangible. Être chez lui, et ne jamais s'être réveillé dans cette foutue caverne de Wemyss. Cette ordure de Galdorka's lui avait volé sa vie, et il avait hâte d'en découdre avec lui.
— Que sont devenus les cromlechs sacrés, les cairns, ainsi que les menhirs de Stenness, Brodgar, Bamhouse et d'Isbister ?

— Détruits, lui répondit Brivaëlle d'un ton neutre. Je les ai tous inspectés, aucun n'est intact, il n'y a plus que des sols stériles ou toxiques. C'est d'ailleurs dans ce qui fut le majestueux cercle des Dieux de Brodgar que j'ai été grièvement blessée par un Truvion... Pas  un seul lien avec les Sidhes n'est resté debout. Les portes célestes des Orcades étaient trop difficiles à contrôler par les Imposteurs, ils ont employés la tactique de la terre brûlée. S'il vous plaît, ne pleurez pas ! »


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois