Fanny Ruwet – Bien sûr que les poissons ont froid **

Fanny Ruwet Bien poissons froid

L’Iconoclaste – 2023 – 266 pages

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Allie a la vingtaine et elle se souvient de Nour, un garçon qu’elle a connu grâce à son Skyblog, avec qui elle échangeait sur MSN quand elle était une ado mal dans sa peau et solitaire – deux caractéristiques qui semblent n’avoir pas changé. « Je n’ai jamais eu envie de mourir, mais j’ai souvent eu envie de ne pas exister. » Nour, ce garçon qu’elle a perdu de vue depuis dix ans. Un soir qu’elle a un peu trop d’alcool dans le sang, elle commence à enquêter avec son pote Max sur cet amour adolescent, qu’elle n’a jamais vu en vrai  : qu’est-il devenu ? Qui était-il vraiment ?

La narratrice et son humour qu’elle porte en bandoulière comme pour se protéger du monde. Se protéger du drame qui l’a touchée. « J’ai longtemps essayé de me fondre dans la masse, avant de réaliser que plus j’étais entourée, plus que je sentais seule. » L’humour qui brouille les pistes. L’humour grossier par moment – je ne ris pas, je souris. C’est un roman qui aborde la question des réseaux sociaux, qui interroge la quête d’un amour virtuel et d’une identité… Un roman à côté duquel je suis complètement passée ; il m’a manqué quelque chose ou je m’attendais à autre chose je pense, ou plus sûrement je n’ai pas du tout le même humour que l’autrice. Dans le style recherche d’une personne du passé, j’ai préféré de loin ma lecture de Georgette.


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois