Un palais d'épines et de roses, Tome 2 : Un Palais de colère et de brume (ACOTAR) (Sarah J. Maas)

Un palais d'épines et de roses, Tome 2 : Un Palais de colère et de brume (ACOTAR) (Sarah J. Maas)

Auteur : Sarah J. Maas

Éditions : de la Martinière

Parution le : 11 novembre 2021

720 pages

Thème : Fantasy

disponible sur le site de l'éditeur

et sur Amazon

Fait partie de la série

ACOTAR


J'ai adoré !

 Résumé 

  « Feyre a survécu aux défis d’Amarantha. Elle est devenue une Fae, créature immortelle, et a hérité de pouvoirs qu’elle ne maîtrise pas.

Mais son cœur est resté celui d’une humaine, et elle ne peut effacer ce qu’elle a dû commettre pour sauver Tamlin et la Cour du Printemps…

Elle ne peut non plus oublier qu’elle a conclu un marché avec Rhysand, le redoutable Grand Seigneur de la Cour de la Nuit. Une semaine par mois, elle doit séjourner à ses côtés, dans son palais. Et si elle est d’abord réticente, elle va découvrir qu’il est loin d’être le Fae cruel et manipulateur qu’elle pensait connaître. A ses côtés, elle va apprendre à dompter ses pouvoirs d’immortelle. Et douter de ce qu’elle ressent pour Tamlin…

Mais au-delà de la Cour de la Nuit, une menace se profile à l’horizon. Car les desseins du roi d’Hybern pourrait bien ébranler tout le royaume des immortels.

ATTENTION : Ce roman contient des scènes de sexe explicites. Nous la conseillons à partir de 16 ans »

 Ma chronique

Ce deuxième tome a été lu en LC également même si je n'ai pas réussi à suivre le rythme avec tout ce qui s'est produit début octobre, mais passons. Le premier avait été comme qui dirait pas loin d'être mitigé, pour ne pas dire que j'étais indécise sur la continuité ou non de la série,  mais je me suis laissée dire que le premier était celui qui avait plus de mal à passer. Pour une fois que j'écoute les autres, mdr, je ne suis pas déçue. Ce second tome, même si Feyre ne combat pas de la façon dont j'avais adoré dans la fin du premier tome, m'a énormément plu. Feyre est revenue changée à la Cour du Printemps et Tamlin a tellement peur qu'il lui arrive quoique se soit qu'il l'enferme. C'est un résumé succinct, mais c'est ce qu'il faut retenir du début. Rhysand n'a toujours pas tenu sa promesse de récupérer Feyre comme le pacte qu'il lui a forcé de faire dans le tome 1 et il choisit le meilleur moment pour le faire. Je n'en dis pas plus, il faut le lire pour en sourire, ou pas.  Bref Feyre doit sa dette et va apprendre à vivre aux côtés de Rhys, un grand fae charismatique, froid, austère et dont les rumeurs vont bien plus loin que la mort elle-même. Pourtant quelque chose se trame dans l'ombre. Le roi d'Hybern (il aurait pu rester en hibernation celui-là!) compte bien réussir là où Amarantha a failli. Un roi tout puissant dont les pouvoirs sont immenses et dont la noirceur n'a d'égale que la nuit noir sans lune ni étoiles. Les rêves ne seraient donc plus permis, sauf si Feyre décide de montrer ce qu'elle a dans le ventre et passer par-dessus les actes qu'elle a dû commettre en fin du tome 1.

  Le cas de Feyre est complexe, elle a fais des sacrifices, elle a dû prendre des vies, elle a donné tout ce qu'elle pouvait avoir en elle pour le sauver, son amour de fae, Tamlin, pour ça ? Je suis généreuse, je vous ai offert le mot amour ! Sa vie a la cour est tout sauf ce qu'elle désire, obligée de choisir qui va manger où à son mariage, quoi porter, qui écouter... De toute façon c'est très bien expliqué, plus les gens ont de l'argent et plus ils sont enfermés dans des regards qui ne sont pas à eux. En d'autres termes, soit beau et tais-toi ! Et  surtout fais ce qu'on te dis, pire que si c'était pour un gamin. Feyre ne veut pas d'une vie régenté par les autres et encore moins être enfermée dans une cage dorée, ce qui arrive de plus en plus souvent. Nous n'avons pas les pensées de Tamlin, ce que je regrette, mais son comportement et les quelques miettes que nous laissent l'auteur sont bien là : il a peur ! Peur de la perdre une fois de plus, de la voir mourir, peur qu'elle disparaisse, peur de ne plus la voir à ses côtés. Un amour empoisonnant pour lui, pour elle, pour ceux qui les entoure, mettant un air malsain dans l'air. L'amour est beau, mais il eut être un poison et Feyre le découvre petit à petit, surtout lorsque ses nuits sont terrifiantes de cauchemars sans qu'il ne bouge. L'entend-t-elle ? A-t-il les mêmes cauchemars ? Leurs peurs les bouffent petit à petit et leur amour semble tenir à un seul fil. Comment réagir dans ce cas ? Je reste sur Tamlin pour le moment et la peur, conjugué à la douleur lui fait faire des choix inconsidérés. Je m'attendais à tellement de choses, mais ça ? Je dois admettre que j'ai été surprise et si Lucien semblait avoir un air de peur sur le visage lorsqu'il a revu Feyre à un moment donné, c'est maintenant compréhensible, surtout sachant ce que notre prince de la cour du printemps a fais....
    Feyre va devoir apprendre à se battre, réellement avec ce corps qu'elle ne réussit pas à bien contrôler. Apprendre à faire confiance dans un monde où tout le monde semble s'amuser à tenir ses positions avec de faux sourires, à trahir son prochain, à montrer du doigt ceux qui sont différents, nés entre les liens d'un mariage ou juste parce qu'ils ne sont pas de grands faes, pour du pouvoir, de la place, des bijoux, du terrain, pour ne pas mourir... Cette dernière possibilité est restée dans ce tome, avec des personnages qui font leur entrée et pour ne pas mourir serait capables de vendre père et mère, ou frères et sœurs pour obtenir une part d'immortalité et de jeunesse ? J'ai eu plus de "pitié" pour des personnages emprisonnés probablement jusqu'à la fin de leurs jours (qui pourtant s'amusent avec les restes de leurs victimes) plutôt que des hautes sphères qui ont vu, connu, entendu et préfèrent se tourner du mauvais côté. Les humains sont des faibles, tout juste pour être des esclaves, et encore... Même leurs terres ne serviraient à rien, si ce n'est à avoir plus de terres, tout cela pour ? Feyre entre dans une arène pire que la précédente et va devoir montrer un visage impassible, ce qui est difficile. Son cœur d'humaine saigne encore, ses réactions sont encore trop proches de la vérité, mais elle va voir de ses propres yeux, comprendre que des sacrifices, même de soi sont plus important pour garder une part de rêves à ceux qui nous sont le plus proche. Qu'est-ce que c'est que 50 ans dans une vie millénaire de fae ?
    Nous découvrons un peu plus les peurs de Tamlin et celles de Rhys. Tous deux ont des vécus similaires, mais chacun a décidé en son âme et conscience ce qu'ils doivent faire adultes. Si l'un est sous la lumière et l'autre dans la nuit, les caractères sont diamétralement opposés, sans compter les sacrifices de chacun qui ne sont pas forcément du même acabit. Rhys est doué, mortifié et surtout protecteur envers les siens, quitte à se mettre en avant et jouer de sa réputation de diabolique pour tenir des rênes. Des concessions, des rebondissements, des éclats de voix, Rhysand est un fae qui a de nombreuses facettes et il sait en jouer, pour obtenir ce qu'il veut : la paix ! C'est succinct, mais ce mot est ce qu'il veut plus que tout : une paix durable entre les peuples et pour cela il a déjà sacrifié beaucoup de choses et sera capable de le faire encore. Ce n'est pas un trio amoureux que nous avons (avec Feyre ou d'autres personnages), car même si les sentiments sont présents, ils ne vont pas tous dans le même sens.  Pas de je t'aime moi non plus et je reviens ou je repars, non. Nous avons une évolution de ce côté qui m'a plu, car elle n'est pas trop présente, nous suivons d'abord les conséquences de chaque acte sur les peuples divers avant de penser à leurs cœurs. Ce soupçon de romance passe très bien, car tout évolue dans l'ombre, laissant les actes de guerre, les trahisons, les complots à l'avant. L'Histoire en premier ! Les histories de chaque personnage nous sont dévoilés avec parcimonie pour certains, mais ils sont attachants. Mor, Amren, Cassian, Azriel entre autres, mais Nesta et Elain vont avoir un rôle important également. Tous ne sont pas toujours présents, mais ils apportent une pierre à l'édifice, celui de vouloir le bien.
    En contrepartie, nous en avons d'autres qui sont prêts à tout pour que le roi d'Hybern triomphe... Je passe les détails bien entendu, mais c'est tordu ! Voler un ami, pour ça ? Obtenir une moitié de livre, pour ça ? Les  masques qui cachaient leurs visages dans le premier tome auraient pu y rester, certains ont même un balai positionné là où le soleil ne brille pas ! De la cruauté ? Oui, il y en a toujours, des trahisons, ce n'est que cela lorsque plusieurs Cours sont en jeu. Des liens d'amitié ? Peut-être, peut-être pas, qui peut vraiment croire que l'un d'entre eux est véritablement un ami, lorsque l'on sait la menace qui risque de tomber ? Ce couperet qui est prêt à faire feu sur le premier qui bougera dans le mauvais sens ? Tout comme ces hommes qui pensent qu'une femme ne sait pas se battre et préfère les obliger à rester cantonner aux plus basses besognes, si ce n'est pas pour devenir des poules pondeuses... Certains événements montrent que le monde des faes est comme celui des humains, avec leurs défauts, avec des idées fixes et surtout un besoin de tout contrôler. Bien entendu, il y a aussi le bon côté des choses qui a dû mal à se montrer, mais lorsqu'un tel lieu peut être caché, gardé secret (mais pourquoi l'avoir montré ???????) hum, pardon, donc lorsqu'un tel rêve est gardé si jalousement, il faut tout faire pour le garder à l'abri. Tiens, cela me fait penser à ses pouvoirs et ces dons, ces combats qui sont aussi bien physiques que psychologiques et mentaux. J'ai découvert quelques pouvoirs que je ne connaissais pas, c'est très sympa à imaginer. Et d'autres comme ceux du roi qui sont plus que terrifiants. C'est un personnage qui ne se laisse pas faire et il semble avoir dix coups d'avance.
    En conclusion, j'ai adoré ce second tome découpé en trois parties bien distinctes. Je suis bien contente d'avoir continué cette série. Feyre change doucement. Les fils conducteurs que l'auteur nous laisse en suspend nous donne envie de découvrir la suite. Il est vrai que j'adorerais avoir les pensées autres que ceux de Feyre, même si l'un des derniers chapitres n'est pas à elle, mais plus aurait été vraiment bien. Nous découvrons de nouvelles facettes des personnages déjà présents dans le premier tome et j'ai été très heureuse d'en apprendre plus sur les nouveaux. La carte en double page au début est superbe ! Les thèmes sont nombreux et celui du sacrifice est bien mis en avant surtout qu'il s'agit de garder ses rêves intacts, quoiqu'il en coute !


 Extrait choisi :  

« J'étais une survivante et j'étais forte. Je ne serais plus jamais faible et désemparée. Je ne plierais plus jamais. Je ne me laisserais plus domestiquer. Je frappais la paroi à coups redoublés. La Tisserande s'immobilisa et je sentis une brique se déchausser et tomber dans ma main. Je la lançai de toutes mes forces sur sa face hideuse. J'entendis le craquement de son crâne et un rugissement de douleur tandis qu'un sang noir jaillissait. Je me démenai, écorchant mes épaules à la brique, et réussis enfin à me dégager. Je poursuivis sur ma lancée jusqu'en haut de la cheminée, me hissait sur le rebord, puis dégringolait- sur le toit de chaume. Je m'aperçus alors que ce n'était pas un assemblage de foin, mais de ... cheveux. Et comme j'étais couverte de la graisse de la cheminée, ils se collèrent à moi par paquets. La bile me monta à la gorge, mais j'entendis le claquement de la porte de la chaumière ouverte à la volée, puis un cri. Impossible de descendre. Je devais fuir par la voie des airs. »

Un palais d'épines et de roses, Tome 2 : Un Palais de colère et de brume (ACOTAR) (Sarah J. Maas)


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Tous 2, le roman de Testu est philosophique et spirituel à la fois