Un premier tome original, prenant et addictif.
Sans se souvenir pourquoi, Tibo Magani se retrouve dans les souterrains de sa ville natale qu'il découvre habités par des monstres, la plupart au comportement angoissant. Tentant de comprendre sa présence dans ces lieux, il réalise qu'il en est lui-même devenu un et que la seule personne pouvant l'aider à fuir cet endroit est l'énigmatique Silas, un être aussi rustre qu'imposant. Ce dernier lui révèle qu'il est un Prodigis, un monstre doté de capacités particulières, et l'emmène au Manoir, un lieu où les Prodigis apprennent à développer leurs dons grâce aux enseignements du Cercle.
Sa nouvelle vie au Manoir va se révéler pleine de surprises, entre apprentissage, amitié et enquêtes.
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier les Éditions Marathon pour m'avoir proposé leur livre en SP via le site SimPlement.
J'en profite pour valider la catégorie n°83 Nous commençons le livre alors que Tibo ouvre les yeux et découvre, perdu et terrifié, qu'il est dans les souterrains de sa ville natale, entouré de monstres. Assez vite, mais avec de l'aide, il se rend compte qu'il en est lui-même devenu un. Pourquoi ? Là réside toute la question. L'adolescent n'a aucun souvenir de la façon dont il est arrivé dans cet endroit.
(Personnage qui a un surnom) du Défi Lecture 2023. En effet, Tibo, le personnage principal, se prénomme en réalité Tibère.
Concernant la couverture, je la trouve vraiment très belle. Le côté sombre annonce quelque chose d'un peu noir. On y voit les marécages, la forêt et ce que je suppose être le manoir. Le tout en dessous d'un point de lumière qui est sans doute Lacrum. L'espèce de fumée qui semble s'élever vers cette dernière peut laisser envisager que quelque chose se profile entre les deux "mondes".
Concernant la plume de Caroline Zurawinski, je l'ai trouvée agréable et fluide, bien rythmée entre action, réflexion et révélations. Les descriptions sont très bien réalisées et nous emportent sans difficulté dans l'imaginaire de l'auteure. Les personnages sont bien pensés et bien travaillés psychologiquement.
C'est ainsi qu'il va apprendre qu'il est un Prodigis, un monstre doté de dons, et qu'il est emmené au Manoir, un lieu d'apprentissage et d'enseignement pour ceux comme lui. Le Cercle est constitué de guides, des professeurs qui aident leurs élèves à découvrir leur don (attention, on ne parle pas de magie, Silas s'en offusquerait !), à le contrôler et à l'exploiter. J'ai bien accroché avec son personnage. Tibo est un adolescent qui avait du succès du temps de sa vie à la surface, mais qui cachait une grande souffrance, qui n'a pas disparu, malgré sa mémoire défectueuse. Maintenant qu'il est un monstre, c'est un adolescent qui se plait dans sa solitude, mais qui ne peut s'empêcher de venir en aide aux plus faibles alors qu'il repousse leur amitié. Ce qui le mettra plus d'une fois dans des situations parfois dangereuses. Il a un petit côté anti-héros qui ne m'a pas dérangée.
Il va très vite faire des rencontres qui ne seront pas toutes des plus plaisantes. C'est pourquoi lorsqu'il entend dire qu'un certain Silas pourrait le faire sortir de cet endroit horrible, il est prêt à faire n'importe quoi pour que celui-ci l'emmène.
Si j'ai eu une petite pensée pour Harry Potter, dans le sens où c'est un ado qui découvre qu'il n'est pas (ici plus) celui qu'il croyait être et qui va rencontrer de nouveaux camarades au sein d'une école qui va lui apprendre à développer ses pouvoirs et qui cache bien des secrets. Mais si je devais faire une comparaison, cela s'arrêterait là. Ce roman n'est pas un plagiat. C'est vraiment le côté école qui m'y a fait penser, mais le contexte, les personnages et l'histoire sont complètement différents.
Si Tibo va rencontrer des camarades amicaux, il y en aura aussi des moins sympas, de type harceleurs. Son contact avec les professeurs est aussi plutôt froid. Sans compter qu'il ne se sent pas vraiment à sa place. Néanmoins entre amitié, apprentissage, rivalité, enquête et mystères, il n'aura pas du tout le temps de s'ennuyer.
Cassine est une adolescente très curieuse, douée et intelligente, auL'auteure sait garder un certain degré d'angoisse et de
physique faisant penser à une souris et qui n'a pas forcément sa langue dans sa poche. Daniel est lui aussi un adolescent, mais plutôt timide et sujet à l'asthme. Rond, il est l'objet de moqueries de la part de certains, étant donné que les montres n'ont normalement que la peau sur les os. Ce sont deux personnages que j'ai beaucoup apprécié et qui, je trouve, complètement bien celui de Tibo.
J'ai beaucoup aimé le façon dont l'auteure aborde les dons de ses personnages, qui s'expriment tous au moyen de l'art, que ce soit littéraire, culinaire, architectural... C'est original et bien pensé. Tout comme le fait d'en faire des "monstres". Pas des vampires, des loups-garous ou des zombies (bien qu'ils puissent avoir des points communs). Des monstres, mais ayant gardé un caractère et des traits humains, avec leurs caractéristiques propres, des castes différentes et un mystère qui plane quand même sur leurs têtes.
L'ambiance est partagée entre apprentissage, secrets, enquête et amitié, le tout à la fois dans un climat scolaire (les nouveaux monstres ont plein de choses à apprendre sur leur nouvelle condition), un peu sombre et jalonné de mystères ainsi que de sombres secrets.
surprises. Un détail n'a cependant pas échappé à ma vigilance, je me suis d'ailleurs plusieurs fois demandée pourquoi Tibo n'y faisait pas référence plus tôt dans l'histoire. J'ai aussi rapidement vu venir une des ficelles de l'histoire. Attention, cela n'a pas du tout entaché mon plaisir à continuer à avancer dans l'histoire.
Concernant la fin, celle-ci laisse présager qu'il y aura une suite, à ma plus grande joie.
En résumé, je ne peux que vous dire que j'ai dévoré ce roman, totalement prise par l'histoire, ses mystères, ses belles descriptions ainsi que ses personnages attachants et très bien travaillés. C'est pourquoi il a frôlé le coup de cœur. Je vous recommande donc ce livre et ses monstres porteurs de dons qui saura, je l'espère, vous plaire autant qu'à moi.
Pour le dévorer, c'est par ici .