L’été où tout a fondu

L’été où tout a fondu

L’été où tout a fondu, c’est l’été 1984. Autopsy Bliss, procureur, a passé une annonce dans le journal et invité le diable dans la petite ville de Breathed. Sal, un garçon noir aux yeux verts, se présente alors à Fielding, le fils Bliss, comme l’invité attendu. Alors qu’elle pense que c’est un garçon en fuite ou qui a échappé à un être malfaisant, la famille Bliss l’accueille et s’occupe de Sal comme de leurs deux autres fils. L’arrivée de Sal coïncide malheureusement avec l’apparition une chaleur inédite pour les habitants de Breathed mais aussi des accidents et des tragédies. Le mystère qui entoure Sal, son attitude, certaines aptitudes qu’il semble avoir et son pouvoir d’éloquence ne mettent pas les gens en confiance. Tous pensent qu’il est bien le diable. Les peurs, les préjugés, les suspicions n’ont plus qu’à se frayer tranquillement un chemin…

J’ai aimé :
– l’idée de départ de cette histoire.
– l’écriture fluide de Tiffany McDaniel.
– le fait que l’histoire soit racontée par un Fielding âgé, pour mesurer l’impact des événements qui ont eu lieu cet été là. Pour mesurer l’impact de certains événements sur toute une vie.
– le fait que le roman ressemble à un rêve très sombre. Nous y pénétrons, nous suivons les personnages, certaines choses sont dites sur eux, pas d’autres, certaines scènes sont claires, d’autres sont plus floues, des choses s’expliquent, pas d’autres.
le décor : une petite ville américaine dans les années 80.
– cette chaleur qui pousse les gens à bout, qui les fait transpirer comme pour les purifier, mais qui les fait transpirer qui ils sont vraiment.
– cette idée de voir l’Amérique derrière le rideau.
– l’aspect dénonciateur du roman (racisme, homophobie, peur collective…)
– les paraboles utilisées pour parler de Sal, devoir le décoder ainsi.
– les personnages, tous différents, tous avec des angoisses, des peurs qui leur sont propres.
– les références littéraires, celles qui sont citées et celles que l’on devine derrière le texte (comme Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur ou encore The Crucible).
– l’exploitation des années 80 et de cette fameuse année 1984. Premièrement, c’est une référence littéraire. C’est le monde bascule encore à l’annonce de la découverte du SIDA, c’est l’assassinat de Gandhi, la Guerre froide qui persiste et donc une période de peur, de malaise, de tensions. Les années 80 sont inspirantes pour créer des ambiances.

Présentation de l’éditeur :
État de l’Ohio, dans les années 80 : le procureur Autopsy Bliss invite le diable dans sa petite ville de Breathed. Ce n’est pas un démon rouge et cornu comme dans l’imagerie populaire qui répond à cette invitation, mais Sal, un jeune garçon noir aux étranges yeux verts. La famille Bliss, qui le pense échappé d’une ferme voisine, l’accueille chez elle. Le temps d’un été, Sal partage donc la vie de Fielding, de son grand frère Grand, parfaite incarnation de l’idéal américain, de sa mère, qui craint trop la pluie pour s’aventurer dehors, de l’irascible tante Fedelia et de la vieille chienne Granny. Mais sous ses airs de poète, le jeune homme semble semer l’agitation partout où il va. Canicule sans pareille, événements inquiétants et accidents suspects viennent attiser le climat de discrimination et de ferveur religieuse qui règne sur cet État du Midwest – jusqu’à ce que la suspicion, le fanatisme et la mort s’emparent peu à peu de la ville…

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