The Mafia Chronicles, Tome 5 : Bound By Vengeance de Cora Reilly

Par Bib Hlm @bibHLM

Résumé : Il est sa punition, un destin pire que la mort…
Lorsque le père de Cara trahit la mafia de Las Vegas, la vie de la jeune femme vole en éclats. Alors qu’elle était promise à un avenir radieux, la voilà offerte à Growl, l’homme de main sanguinaire et cruel du Capo de la Camorra. Si par le passé, il lui est arrivé de fantasmer sur lui, elle n’a désormais plus qu’une idée en tête  : fuir pour retrouver sa famille.Tout le monde pense que c’est un monstre, et il en est lui-même convaincu. Avec sa carrure imposante, ses tatouages inquiétants et son impressionnante cicatrice à la gorge, Growl inspire la terreur. Mais pour celui qui a toujours dû se contenter des miettes des autres, Cara devient son bien le plus précieux.Prisonnière d’un homme qui était censé la briser, Cara réalise que Growl est bien plus humain qu’elle ne le soupçonnait. Et très vite, la peur laisse place au désir. Entre confessions et nuits brûlantes, une idée germe peu à peu dans l’esprit de Cara. Il pourrait l’aider à assouvir sa soif de vengeance… mais serait-il prêt à tout risquer pour elle  ?
Mon avis : Quelle entrée en matière originale ! Ici, un méchant mafieux punit une famille pour trahison : la mort, d’un côté et le nivellement vers le bas socialement de l’autre. Du jamais vu ! Dans mon parcours de lectrice dans l’univers dans la mafia, c’est la première fois que je croise cette configuration. 
L’aînée du traître va payer de la plus rude des manières : elle est offerte en pâture au bras armé de la famille, un tortionnaire sanguinaire, qui quand il n’effraie pas tous les gens sur son passage, leur fait pitié. Pas d’union, pas de mariage… juste un cadeau au bon vouloir du bourreau. 
Là où le bât blesse, c’est les précautions que prend l’autrice pour ne jamais se mouiller. La personnalité du héros, par exemple, laisse entrevoir une fragilité et une simplicité qui font penser à des désordres mentaux… Que nenni ! L’autrice ne s’en approche pas. Et c’est bien dommage, elle aurait pu prendre des positions intéressantes sur l’exploitation des personnalités malléables dans le crime organisé. 
Le héros est sans conteste la pépite de cette histoire. Il est touchant dans ses tiraillements, ses silences et ses doutes. Et pourtant, franchement, le style d’écriture de l’autrice quand il tient les rênes de la narration est particulièrement insupportable… On ne sait pas s’il parle de lui à la troisième personne, ou si l’autrice nous propose un narrateur omniscient, c’est très hasardeux. Autant dire qu’il faut s’accrocher pour tomber sous le charme de ses pensées. 
Face à lui, l’héroïne n’est pas agaçante… elle est intéressante sans être renversante. Sa naïveté m’a semblé quelque peu dépassée. 
Bref un tome qui ne me convainc pas, d’autant plus, au vu du raccordement telenoveliens entre le héros et le patriarche, mais je n’en ressors pas déçu non plus. Je suis surtout impatiente de lire la suite.
Au plaisir.