Red zone #1 : la guerre froide revient chez awa avec cullen bunn et mike deodato

Par Universcomics @Josemaniette

 En règle générale, quand on imagine une histoire où il est question de se rendre en Russie pour aller exfiltrer une femme qui détient des secrets nationaux, le héros est une sorte de James Bond, sans peur et sans reproche, au service du contre-espionnage; et il  n'hésite pas à défourailler et à enchaîner les cascades pour atteindre son objectif. Sauf que cette fois, les débuts de la nouvelle série publiée chez AWA intitulée  Red Zone sont bien différents. Le professeur Crane est un des plus grands spécialistes de l'art, de la culture et de la géopolitique russe; il enseigne aux États-Unis et c'est durant un de ses cours magistraux qu'il est contacté par un élève un peu spécial. En réalité, un agent gouvernemental qui lui explique que le pays compte sur son aide pour faire un saut à Moscou et y prélever une ancienne ballerine qui désire dorénavant passer à l'Ouest, et avec laquelle il a eu autrefois une relation. L'opération ne va évidemment pas se passer comme prévu - sinon nous n'aurions pas à lire une mini série en quatre parties - et après un dîner au cours duquel les conditions de l'opération changent de manière impromptue (il va falloir aussi emmener la fille dans les bagages), voilà qu'un véritable guet-apens explose et que la série prend une toute autre tournure. Notre professeur, déjà d'un âge certain (une version préretraitée de Vincent Cassel) et qui jusqu'ici avait l'air d'être particulièrement hors forme, va devoir faire preuve de ressources inimaginables pour sauver la vie de la (splendide) fille de celle avec qui il a autrefois partagé de tendres sentiments. Si on s'en tient aux premières pages, il n'a aucune chance de réussir… sauf que lorsqu'on lit les dernières, on se rend compte que peut-être Cullen Bunn ne nous a pas tout dit et le rebondissement est assez sympathique. D'autant plus que le dessin est confié à Mike Deodato, qui avant de s'en aller chez DC Comics pour dessiner Flash, nous sort une énième prestation irréprochable avec des planches photoréalistes de fort impact, selon un découpage qu'il affectionne désormais régulièrement et qui permet de donner un ton cinématographique à la progression du récit. Nous tenons là une publication qui ne va certainement pas révolutionner le genre mais qui possède en soi tous les ingrédients pour nous garder en haleine jusqu'à la fin du printemps. En tous les cas, nous, on a bien l'intention d'aller jusqu'au bout.

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