La Cure

Par Lalitote

Je remercie les Editions Odile Jacob pour ce partenariat.

 

 

 Cécile David-Weill

Un mot de l'auteure

Cécile David-Weill est romancière. Elle est l'auteur de Béguin, Femme de, Les Prétendants et de Chroniques de New York publiés chez Grasset et de Parents sous influence. Est-on condamné à reproduire l'éducation de ses parents ? aux éditions Odile Jacob.

Présentation de l'éditeur

Christine, chef et chroniqueuse gastronomique, décide d’aller perdre du poids dans une clinique au sud de l’Espagne. Sur place, elle rencontre trois femmes et un homme.
Leurs destins vont s’entrelacer et les événements s’enchaîner, nous entraînant au cœur d’un centre de remise en forme, pour y découvrir dans les moindres détails, souvent hilarants, le déroulement d’une cure.
Mais ce huis clos met aussi en scène le théâtre de la vie, avec les secrets et les tourments des acteurs, décrits, loin de tout conformisme, avec autant de sensibilité que d’acuité psychologique. Il offre un regard de femme sur les femmes, l’amitié féminine, leur rapport au poids, au couple, à l’ambition professionnelle, à la sexualité et au formatage social auquel elles sont soumises.
Sous le vernis d’une comédie sociale légère, aux personnages hauts en couleur, un roman inspirant plein de rebondissements.
Cécile David-Weill est romancière. Elle est l’auteur de Béguin, Femme de…, Les Prétendants, Chroniques de New York et de Parents sous influenceEst-on condamné à reproduire l’éducation de ses parents ? 


Ma chronique : 

Le surpoids vous guette, qu'importe laissez vous tenter par une cure. Celle que nous propose Cécile David-Weill est tout en légèreté et aborde de nombreuses thématiques féminines. Christine est une petite boulotte, chroniqueuse gastronomique et mère célibataire. Elle n'a pas les mêmes moyens financiers que son « amie «  plus chic, Brigitte de quinze ans son aînée avec qui elle s'est inscrite pour suivre une cure d'amaigrissement dans le sud de l'Espagne. Un huis clos va alors s'engager entre elles, deux autres participantes et un homme. Nous aurons droit au programme mise en œuvre pour faire fondre ces dames allant du massage ayurvédique aux tisanes, des lavements au jeûne de quoi nous réjouir. Il est vrai que vu d'un œil externe , il y a de quoi sourire. Cécile David-Weill a une écriture fluide et élégante qui rend l'histoire facile à suivre et à apprécier. Elle aborde de nombreux thèmes touchant les femmes et leur rapport à leur corps, le poids, l'amitié, le célibat, le couple, la sexualité mais aussi les différences sociales. Un regard sur ce lieu qui regroupe des personnes plutôt fortunées et qui nous offrent un spectacle vivant de tout ce que la vie peut regrouper. Les failles et blessures des uns et des autres se révèlent comme autant de secrets à découvrir. Il sera aussi question de spiritualité, de paranormale avec un personnage qui se dit médium et qui vient donner une autre dimension à l'histoire. N'oublions la doyenne Marthe 85 ans, veuve au passé bien rempli et qui a survécu à ses maris. Il fallait bien un représentant masculin parmi toutes ces femmes, nous l'avons trouvé en Guy, un sexa sexy qui sous des allures avenantes pourrait bien cacher son jeu. Du suspense, des rebondissements nous font passer un bon moment de lecture sur 12 jours pour qui aime voir au delà des apparences. Bonne lecture.

Citations : 

Puis le rideau séparant la classe économique de la classe business fut tiré jusqu’à l’atterrissage. Comme si les usagers ordinaires risquaient de convoiter le coussin de cellulose, la couverture et le plateau‑repas qui allaient y être distribués ! rumina Christine juste avant de s’endormir.


Agnès posa dans un soupir le polar qu’elle avait commencé à son arrivée, deux jours plus tôt. C’était l’heure de son rendez‑vous de thérapie électro galvanique. Un traitement recommandé par la clinique en cas de lombalgie, de sciatique, d’arthrose ou de relâchement cutané, autant dire l’inventaire complet de tous ses maux. Mais ce qui l’avait décidée, c’est que le soin durait seulement quinze minutes. Ainsi, elle pourrait se remettre à lire et à rêvasser juste après, dès qu’elle aurait calmé sa mauvaise conscience.