La saga Blackwater [Partie 2/2 – Tomes #4 #5 #6] • Michael McDowell

Par Marine @blueM1991

Êtes-vous prêts à découvrir LA FIN de cette saga?

╰☆ Résumé ☆╮

Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l’Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l’implacable crue de la rivière Blackwater.

Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s’apprêtent à se relever… mais c’est sans compter l’arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d’une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.

Au-delà des manipulations et des rebondissements, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), ¬co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de Monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de livres, réussit avec Blackwater à bâtir une saga en six romans aussi ¬addictive qu’une série Netflix, baignée d’une atmosphère unique et fascinante digne de Stephen King.

✿ Mon avis ✿

Il y a quelques semaines, je vous ai parlé des 3 premiers tomes... Entretemps, j’ai terminé cette saga si originale et ‘hantée’ qu’il fallait que je vous partage mon avis sur la fin. Si vous ne connaissez pas encore, n’hésitez pas à lire d’abord mon article ‘partie 1’. C’est une ambiance très particulière que Michael McDowell transmet dans cette histoire, mais j’ai adoré suivre les aventures de la famille Caskey et des habitants de cette petite ville, sur les berges de la Perdido… Frisson et suspense assurés!  

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Tome 4 – La guerre : L’auteur monte encore en puissance avec ce quatrième opus que j’ai dévoré. Pas d’ennui ni de temps mort. On vit de nombreuses péripéties à Perdido mais aussi un peu en dehors pour une fois. Frances devient un personnage principal et on parle un peu plus de sa relation avec Myriam, sa sœur qui a été élevée à Mary-Love. Quelques événements furent à nouveau un peu mystérieux, cette fois avec Frances au centre de l’intrigue, la ‘vraie’ fille d’Elinor. Et puis Malcolm et Lucille ont grandi, tout comme Grace. C’est au tour des enfants de Perdido de nous faire vibrer d’émotions. On arrive également au moment où la guerre fait rage et où certains personnages sont impliqués de près ou de loin à ces événements. Impossible de se lasser avec ces péripéties rapides et le rythme soutenu par l’auteur durant chacun de ses tomes. Les mois défilent pour que nous ne nous attardions que sur ce qui compte. J’ai beaucoup aimé lire un peu plus de contenu sur Frances et Myriam, j’ai été agréablement surprise par le déroulement de la situation de Lucille et Grace dont on ne parlait pas beaucoup. Et puis enfin, les investissements d’Elinor et son mari, ainsi que les pions posés par l’auteur petit à petit dans les premiers tomes commencent à prendre sens et à se révéler. Un très bon moment… et comme à chaque lecture, il me tarde de savoir ce que l’auteur nous réserve.

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Tome 5 – La fortune : Si je devais comparer ma lecture de cette saga à un graphique mathématique, je vous dirai qu’avec le tome 5, nous faisons une grimpette exceptionnelle qui a des airs d’hyperbole. Image tout à fait incompréhensible pour le commun des mortels qui ne pensent pas comme moi… tout ça pour dire qu’on monte en puissance avec une intrigue encore plus addictive, des événements qui nous enchantent, nous, lecteurs… mais aussi tous les personnages qui rythment la vie de Perdido puisque, comme l’indique le titre, la richesse coule à flot. Au cœur de cette histoire : Myriam et Billy qui parcourent le pays avec leur carte de visite pour enrichir le clan Caskey, Frances qui tombe enceinte et qui nous permet d’en savoir enfin un peu plus sur le mystère « Elinor et son-double-maléfique-quand-elle-touche-la-flotte-de-la-Perdido », et enfin Sister qui, afin de garder son mari qu’elle n’aime plus loin d’elle, décide de rester alitée… se transformant petit à petit en une Mary-Love 2.0. Les derniers chapitres accélèrent un peu les événements puisqu’en 250 pages ce sont au final 10 années qui s’écoulent devant nos yeux. Les héros sont plus riches que Crésus mais ne semblent pas trop savoir quoi faire de tout cet argent. Ils restent fidèles à eux-mêmes et ancrés dans leur personnage. J’ai appris à apprécier encore davantage Myriam et je suis contente d’avoir eu des réponses par rapport à certains questionnements qui m’obsédaient l’esprit depuis le tome 1. Tellement hâte de découvrir la fin… mais aussi peur d’être déçue ! J’enchaine directement 😊

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Tome 6 – Pluie : Et voilà. L’aboutissement. La conclusion. La clôture de cette saga si fantasmagorique, sombre et étrange. On sent que l’on touche à la fin. Les personnages vieillissent. Le clan Caskey s’est bien agrandi au fil des années mais les premiers, rencontrés lors de la Crue, ne sont vraiment plus nombreux. On s’attend à certaines choses mais on continue à être surpris par le génie et l’imagination de l’auteur. Le chapitre ‘Elinor’ se termine et avec lui, la vie à Perdido telle qu’on l’a connu durant toutes ces années.

Si le tome 5 était celui de l’affluence, de l’influence et de la montée en puissance, celui-ci nous plonge dans une ambiance plutôt contraire. Un peu plus d’émotions et de tristesse avec cette pluie… On met les points sur le ‘i’ pour certains personnages, on continue sur la même lignée avec des débats au sujet de progéniture comme pour les précédents volumes et on se met à dire au revoir à ces héros qui nous ont fait passer du bon temps durant six tomes. Une fin qui continue dans la même lignée que le reste de la saga. Quelques éléments fantastiques mais surtout un focus sur Elinor, cette femme qui a changé la vie de Perdido depuis les premières minutes de son arrivée jusqu’à… (je ne vais quand même pas vous dire comment cela se termine!). 

Bref, un tome que l’on savoure même s’il fut un peu moins excitant que le précédent. On reste toutefois bien accroché au clan Caskey que l’on a du mal à quitter ! J’ai adoré l’ambiance, les personnages, le mystère, l’originalité et le format. 6 livres qui font tous pile 250 pages. C’est beau ! Et puis il faut aussi admirer le travail de l’éditeur qui est en grande partie la cause de ce succès littéraire. C’est rare que l’on puisse acheter des livres poches aussi beau ! Quelle saga quand même !!!  J’A-DO-RE !! 

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 CHRONIQUE #820 – Mars 2023

  • Lien Amazon
  • Parution : 2022
  • Editeur : Monsieur Toussaint Louverture
  • Nombre de pages : +/- 250 pages par tome
  • Genre : Littérature anglaise / Saga familiale