Grégoire Delacourt – Danser au bord de l’abîme **

Par Laure F. @LFolavril

Le Livre de Poche – 2018 – 288 pages

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Emmanuelle, n’a pas encore quarante ans, elle est mariée, mère de trois enfants. C’est une femme plutôt comblée, sa vie est sereine. Et puis un jour, dans une brasserie, ses yeux tombent sur un visage, un regard, une bouche. Le désir la foudroie et elle revient chaque jour dans cette brasserie jusqu’au point de non retour… Pour cet homme, elle va tout quitter.

Mais le destin va se révéler cruel… Le roman de Grégoire Delacourt est romanesque à souhait. Un peu malgré moi, je me laisse embarquer par la prose de Grégoire Delacourt, dans la vertigineuse perdition de cette femme – avec cette lancinante mélopée qui entrecoupe le récit, les extraits de La chèvre de Monsieur Seguin.

Si l’écriture est belle, si les réflexions sur l’amour, le désir, la perte résonnent de façon très juste, l’écriture m’est apparue parfois trop. Trop romanesque, trop mélodramatique… Mais c’est un roman qui n’en demeure pas moins puissant. L’abîme, est-ce le désir foudroyant ou la perte de l’être aimé ?