Chronique : L'illusion du mal - Piergiorgio Pulixi (Gallmeister)

Par Frédéric Fontès 4decouv @Fredo_Fontes

Présentation de l'éditeur ICI


Après l'intriguant L'Ile des âmes (L'isola delle anime), Piergiorgio Pulixi est de retour aux éditions Gallmeister avec L'Illusion du mal (Un colpo al cuore), suite des enquêtes de son duo de choc formé par Mara Rais et Eva Croce.
Toujours traduit par Anatole Pons-Reumaux, ce nouvel opus tient toutes les promesses du précédent roman, qui faisait véritablement office de prologue et qui posait le décor.
Avec l'Illusion du Mal, le romancier italien rentre dans le vif du sujet et propose une histoire qui fonce à 100 à l'heure.
Très content de retrouver ce duo détonant d’héroïnes à la franchise assez savoureuses. Elles vont faire équipe avec Vito Strega, que l'on avait découvert également dans le précédent tome, pour enquêter sur une série d'assassinats hors normes.
Impossible de lâcher le livre tant l'intrigue est prenante et tendue. Quand j'avais 30 minutes de pause au boulot, le livre m'accompagnait. Quand il fallait ranger le livre dans le métro parce que j'arrivais à ma correspondance, je râlais...
Seuls bémols : le changement de paradigme du tueur en cours de route qui favorise un peu trop l'intrigue de l'auteur. Ce changement me semble contredire un peu ce que le Dentiste met en place. Plan qu'il a mis longtemps à préparer et qui ne correspond pas trop à certaines évolutions assez spontanées dans le choix de ces futurs victimes par exemple. Ce sont finalement ces changements qui accélère sa perte.
Autre élément qui selon moi tombe à l'eau, ce sont les quelques moments consacrés aux fantasmes de Mara Rais. Je pense que ça n'apporte absolument rien à l'histoire et que l'on aurait pu parfaitement s'en passer. Ça tourne même à la farce dans une scène en mode "solo".
Mais ces rares bémols n'ont en rien gâché mon plaisir de lecture.
Piergiorgio Pulixi démontre une nouvelle fois son aisance à travailler sur une intrigue complexe tout en proposant à ses lecteurs un déroulé finalement assez limpide.
Sa volonté de se consacrer également à bien développer la psychologie de ses personnages et à les intégrer dans leurs "régions" respectives, offre aux lecteurs une œuvre qui trouve parfaitement sa place aux côtés des romans de Craig Johnson, chez le même éditeur.
Hâte de lire le prochain, La settima luna, publié en juin dernier en Italie et attendu pour cette année en France.
Frédéric Fontès, www.4decouv.com