Jules Verne : Les Tribulations d’un Chinois en Chine

Par Lebouquineur @LBouquineur

Jules Verne (Jules-Gabriel Verne de son nom exact), né en 1828 à Nantes et mort en 1905 à Amiens, est un écrivain français dont les livres sont, pour la plus grande partie, constituée de romans d'aventures utilisant les progrès scientifiques propres au XIXe siècle. En 1863 paraît chez l'éditeur Pierre-Jules Hetzel son premier roman, Cinq semaines en ballon, qui connaît un très grand succès y compris à l'étranger. Jules Verne nous a légué une œuvre immense, plusieurs dizaines de romans dont quelques chefs-d’œuvre comme Vingt mille lieues sous les mers (1870) pour n’en citer qu’un et mon préféré. Populaire dans le monde entier, il vient au deuxième rang des auteurs les plus traduits en langue étrangère après Agatha Christie. Les Tribulations d'un Chinois en Chine est un roman d'aventures, paru en 1879. Adaptation cinématographique par Philippe de Broca en 1965 avec Jean-Paul Belmondo.

En Chine à la fin du XIXème siècle. Kin-Fo, jeune et riche homme d’affaires, prévoit de d’épouser Le-ou, une jeune veuve. Pourtant un mal insidieux le ronge, indifférent à tout, il ne connaît pas le bonheur malgré les conseils de son ami et maître, Wang, un philosophe. Quand un courrier venu de sa banque à San Francisco lui apprend qu’il est ruiné, il décide de mourir. Prêt à se suicider, il constate que là encore il n’en ressent aucune émotion. Ne pouvant l’accepter, il demande à Wang de le tuer par surprise avant deux mois, après avoir pris ses dispositions pour léguer sa fortune à Le-ou et Wang avec une assurance-vie. On entre enfin dans l’histoire quand Kin-Fo apprend qu’il n’est en réalité pas ruiné. Il veut alors faire annuler le contrat passé avec son ami, mais il a disparu. Commence une longue cavalcade à travers le pays pour le retrouver et qu’il n’exécute pas le projet initial…

Je n’avais jamais lu ce roman de Verne, pressentant instinctivement qu’il ne me plairait pas ? A moins que le film avec Belmondo, bien tartignole, en soit la vraie raison ? Donc, oui, je me suis beaucoup ennuyé à lire ce roman sans grand intérêt. Désolé Jules, mais ce n’est pas avec celui-ci que vous continuerez à faire rêver vos lecteurs. 

L’intrigue est très quelconque et le dénouement bien simplet s’achevant sur une moralité assez banale, on ne mesure vraiment son bonheur qu’après avoir connu le malheur ou les ennuis.

Par contre, soyons objectif en remettant le livre dans son contexte historique. Le bouquin paraît en 1879, à cette époque la Chine est quasiment terra incognita pour les vulgaires lecteurs de l’écrivain. Toutes ces longues pages où il mentionne des détails sur l’histoire, les mœurs et coutumes du pays plongeaient ses lecteurs dans un exotisme plein de curiosités et mystères certainement très attrayants. Par ailleurs, comme d’habitude, Verne en profite pour caser les nouveautés technologiques ou en cours de création à cette époque (ici par exemple, un genre de magnétophone). Tout ceci n’était donc pas neutre, alors. Mais aujourd’hui ?

Si vous connaissez Jules Verne, vous savez qu’il a écrit de merveilleux romans, quand aux autres, ne commencez surtout pas par celui-ci.