Valentin Musso : L’Homme du Grand Hôtel

Par Lebouquineur @LBouquineur

Valentin Musso, né en 1977 à Antibes, est un écrivain français, auteur de romans policiers. Sa mère était directrice de la bibliothèque municipale d'Antibes, ce qui a renforcé son goût pour la lecture et son frère Guillaume est aussi écrivain. Agrégé de lettres, il enseigne la littérature et le latin dans les Alpes-Maritimes. Il est actuellement professeur au Centre International de Valbonne.

Dixième roman de l’écrivain, L’Homme du Grand Hôtel vient de paraître et je vais vous expliquer pourquoi vous devez le fuir dare-dare !

Cape Cod sur la côte Est des Etats-Unis. Randall Hamilton, célèbre écrivain de romans à succès, se réveille dans la chambre d’un palace donnant sur l’océan. Tout semblerait merveilleux s’il comprenait ce qu’il fait ici, comment il y est venu et plus encore, s’il savait qui il est exactement ! De son côté, à Boston, le jeune Andy Marzano tente vainement d’être écrivain et de se faire publier, jusqu’à ce qu’il utilise des éléments de la vie personnelle de sa petite amie pour écrire un roman. Mauvaise idée !

Je n’ai jamais lu Guillaume, une prévention instinctive sans motivation concrète, alors pourquoi aller me fourvoyer avec son frangin ? Je ne sais pas, mais c’est tout moi.

L’écriture est d’une banalité inquiétante et bien que ce soit son dixième roman, on croit lire le premier livre d’un écrivain sans avenir, le genre de truc où le héros s’endort sur cette phrase « En quelques instants, les ténèbres le recouvrirent. » L’intrigue est proche du degré zéro et le dénouement cloue le lecteur au mur des lamentations rageuses devant tant de nullité.

Non seulement le roman est mauvais mais bouffi de vanités : l’auteur cite, comme des emplâtres collés à la va-vite dans son texte, de nombreux écrivains célèbres pour faire cultivé et se gargarise et nous saoule définitivement par une postface où il croit bon nous expliquer comment lui est venue l’idée de son roman de gare. J’en ai trop bavé, alors j’arrose tout le monde, il faut croire que l’éditeur ne sait pas quoi faire de son argent quand on voit le budget marketing dépensé dans la presse pour vendre ce bouquin, à moins que ce soit ce qu’il a de mieux en rayon actuellement ? Quelle misère.

Seigneur, qu’avons-nous faits pauvres lecteurs pour subir ça ?