Jarvus Makarian et la dette des cinq Nains T1 - Le Nain pléonasme - Bryan Mc Wan

Par Khiad

Une histoire addictive pleine d'humour et d'action.

S'il y a bien une phrase que je n'aurais jamais imaginé entendre ce jour-là en me levant, c'était bien celle m'annonçant que j'étais devenu le propriétaire d'un vaisseau à cause du suicide collectif de cinq Nains.
Pourtant, aussi absurde que ça puisse paraître, c'est exactement ce qui est arrivé.
Comme les problèmes ne viennent jamais seuls, ce vaisseau comprenait un droïde sphérique possédant un déplorable excès de personnalité, mais surtout : une dette colossale que j'allais devoir rembourser contre ma volonté !
Mais ça, c'était sans compter sur ce Nain maudit doublé d'un nécromancien qui a décidé de vouer une obsession malsaine à ma cuisse droite.
Oh, au fait, moi c'est Jarvus Makarian, un baroudeur galactique complètement fauché qui ne rêvait que d'une chose : explorer les courants spatiaux.



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Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Bryan Mc Wan pour m'avoir proposé son livre en SP via le site SimPlement.

J'en profite pour valider la catégorie n°19 Concernant la plume, je l'ai trouvé agréable et fluide, mais comportant malheureusement beaucoup trop de coquilles pour être complètement à l'aise. Certaines phrases mériteraient aussi d'être scindées en deux, au lieu d'accumuler les virgules.
(L'histoire se déroule dans l'espace ou sur une autre planète) du Défi Lecture 2021.
Concernant la couverture, je la trouve sympa. Le choix des couleurs est vraiment top (j'adore le violet, donc je ne suis pas très objective lol), la police rend bien et nous comprenons tout de suite que nous allons voyager dans l'espace. Le choix des éléments est encore plus parlant une fois le livre lu. ;-)
L'humour est présent dès la page mentionnant les droits d'auteur. C'est la première fois que je vois ça et j'ai franchement beaucoup apprécié, ça met dans l'ambiance tout de suite. J'ai aussi aimé le fait qu'il soit précisé dès le départ qu'un lexique est présent en fin d'ouvrage.

Jarvus Makarian est un jeune homme de 28 ans qui ne rêve que d'un chose : voyager dans les courants spacieux, comme son père qu'il n'a jamais connu. Ce faisant, il écume la galaxie, mais plutôt dans les bas-fonds et vivote comme il le peut, sans arriver à concrétiser son rêve.
Un jour, après un rire qu'il ait certainement dû retenir (ou pas, pour le coup, il faudrait lui demander s'il le regrette), il se retrouve, par un malheureux concours de circonstances, à hériter d'un vaisseau nain, d'un droïde sphérique, Wilson, équipé d'un fort excès de personnalité (ce qui ne n'aide pas toujours, mais qui m'a beaucoup fait rire)... et d'une dette colossale contractée par ses "légataires" !

Jarvus n'a alors aucun recours, aucune possibilité de retour en arrière : il va devoir en rembourser l'intégralité sous forme de versements mensuels. C'est en essayant de s'en sortir qu'il va faire la rencontre et la connaissance d'Edgar, dit le technophile, un gnome passionné de
technologie, vous l'aurez compris, très gentil, mais aussi plutôt pervers...
Ce trio improbable détonne et fonctionne à merveille ! Ensemble, ils vont vivre des aventures extraordinaires, très souvent dangereuses, et seront amenés à rencontrer et à côtoyer de nombreux autres personnages : entre l'électrique Sélène, Franck le décomposé, Harlus le paladin et Lucy la furie, Hilde... ( Non Jarvus, on avait dit pas les mamans !), Darvas le nécromancien...

Jarvus est un peu couard (au départ mais il va s'affirmer
avec le temps), maladroit, un peu revanchard et poissard, ce qui fait qu'il se retrouve souvent dans des situations... improbables ? Absurdes ? Comiques ? Tendancieuses ? Oui oui, un peu tout cas à la fois ! Ce qui fait que ce livre est bourré d'humour, souvent en-dessous de la ceinture certes, mais cela fonctionne très bien et le tout sans être vulgaire.
C'est en partie ce qui fait que ce pavé de 639 pages est aussi facile à lire et nous pousse à tourner les pages encore et encore. Mais pas que ! C'est aussi parce que l'histoire est intéressante, bien amenée et bien tournée, ce qui fait qu'il se passe toujours quelque chose et que l'on ne s'y ennuie pas. Certains pourraient dire que cela fait beaucoup d'un coup, qu'il y a trop de choses à appréhender mais, perso, tout ça m'a beaucoup plu. J'aime ne pas avoir le temps de souffler et d'être au cœur de l'action avec les personnages.
Nous nous retrouvons donc projetés dans un univers riche, avec des races déjà existantes en

science-fiction et en fantasy (humains, gnomes, nains, elfes, gobelins... quoi que pas exactement de la façon dont on les connait non plus, ce qui est appréciable) mais aussi propres à l'univers de l'auteur (pripiats, triforcians...). On y retrouve aussi d'autres races que l'on n'aurait pas forcément pensé retrouver dans ces genres, comme les lutins, zombies, squelettes et vampires. Je sais, cela semble faire beaucoup , mais je vous assure que cela se mélange très bien et que chacun y a sa place.
La seule chose que je pourrais reprocher, ce serait un petit manque de descriptions physiques de certains personnages/de certaines races pour mieux arriver à les imaginer.


J'ai beaucoup aimé les différentes références que l'on peut trouver dans ce roman et, notamment la plus importante, celle du fameux Hollandais Volant et du kraken qui n'a pas été sans me faire penser à
Pirates des Caraïbes. Vous comprendrez pourquoi lors de votre lecture. ;-)

En résumé, j'ai vraiment adoré ma lecture qui aurait frôlé ou aurait même été un coup de cœur si elle n'avait pas comporté tant de coquilles. Dommage... Cependant, je ne peux nier que j'y ai néanmoins passé un excellent moment avec des personnages aux caractères marqués et différents. L'action côtoie l'humour, les combats côtoient la camaraderie et les plus machiavéliques ceux censés les contrer. Cette gigantesque dette à rembourser va être le point de départ d'une grande et longue aventure pour Jarvus et ses amis.
Croyez-moi, une fois entrés dans ce livre, vous aurez du mal à en ressortir avant de l'avoir terminé ! A lire, vraiment.

Pour le dévorer, c'est par ici .