Santa Mondega de l’auteur anonyme

Par Lettres&caractères

Pour la seconde fois sur ce blog, j’ai prêté ma plume à mon mari, un inconditionnel du Livre sans nom et du Bourbon Kid qui vient de dévorer – c’est bien le mot – Santa Mondega, le 9e tome sorti il y a un peu plus d’un mois.

Santa Mondega de l’Auteur Anonyme (éditions Sonatine)

Entre Fred et le Bourbon Kid c’est une affaire qui roule presque aussi bien que notre mariage. Ca fait un bail qu’ils se connaissent tous les deux. Bien sûr, comme dans toutes les histoires d’amour, il y a des hauts (les 4 premiers tomes notamment) puis des bas (le 5e et le 7e) mais heureusement il reste toujours un petit quelque chose pour maintenir son intérêt et lui donner envie de continuer cette relation. Ce 9e tome aurait pu s’inscrire dans les bas, après le gros coup de coeur qu’il avait eu pour Que le diable l’emporte, mais finalement la lune de miel continue en compagnie d’Elvis, Rex, Jasmine et le reste de la bande.

Dans Santa Mondega, de nouveaux personnages font leur apparition dont la Mort, rien que ça. Pour autant, la vraie Guest star est à chercher ailleurs mais on ne vous en dira pas plus pour vous laisser le plaisir de la découverte. N’empêche, il fallait oser ! C’est à se demander où l’auteur va chercher des idées pareilles, car c’est tout de même une prouesse de parvenir à se réinventer ainsi en permanence, à offrir un univers toujours aussi riche, un imaginaire aussi déjanté et absurdement drôle.

« Où étiez-vous ? demanda celle-ci en tapotant sa montre.
– C’est une longue histoire. J’ai dû faire un détour par une allée sombre et frapper un pervers dans les couilles. »

Ce tome, comme toute la série, est un véritable remède contre la morosité, à la fois pétillant et inclassable. Il ne faut surtout pas se prendre au sérieux en lisant les aventures du Bourbon Kid. Au contraire, la série impose un lâcher prise sans quoi il serait impossible d’apprécier ces histoires à la fois totalement rocambolesques et perchées et un peu scabreuses sur les bords (que ceux qui ont pu être un peu refroidis par le côté scato du précédent se rassurent : on est revenu ici à quelque chose d’un peu plus mesuré et propre sur soi, mais à peine…). Impossible également de vous résumer ce roman sans donner l’impression d’avoir fumé tout ce qu’il pouvait y avoir d’illicite sur cette terre. Mais sachez juste une chose : ce tome est tellement jouissif qu’il se lit d’une traite avec gourmandise.

Santa Mondega a été une réelle bouffée d’oxygène et de légèreté pour mon lecteur de mari. Un page-turner comme il en croise rarement dans ses lectures plutôt orientées SF et Fantasy habituellement. Il ne lui reste plus maintenant qu’à attendre le 10e tome mais toujours avec la même interrogation : comment parviendra-t-il cette fois à se renouveler ? Comment ne pas en faire le tome de trop ? C’est un pari risqué à chaque fois mais pour l’instant, l’auteur anonyme l’a remporté haut la main. Pourvu que ça dure, comme toutes les belles histoires d’amour…


L’ESSENTIEL

Couverture grand format de Santa Mondega de l’auteur Anonyme

Santa Mondega
ANONYME
Editions Sonatine
Sorti le 09/09/2021
648 pages

Genre : roman policier très très barré
Personnages : Bourbon Kid, la Mort, Rex, Elvis et toute la clique
Plaisir de lecture :
Recommandation : oui mais en lisant les tomes dans l’ordre
Lectures complémentaires : toute la série sans hésiter ! (retrouvez son avis sur le précédent : Que le diable l’emporte)

RÉSUMÉ DE L’ÉDITEUR

 » Je suis la Mort, personne ne peut me tuer. « 

L’heure est grave à Santa Mondega. Après avoir réglé son compte à Dracula, le Bourbon Kid est de retour, plus en colère que jamais. Sanchez, le patron du Tapioca, vient d’être nommé maire de la ville. Et une tempête de neige à l’intensité biblique s’apprête à s’abattre dans les rues. Simple coïncidence, ou ruse du diable ? Justement, celui-ci a réuni les meilleurs tueurs à gages qui existent pour éliminer le Kid. Parmi eux, un homme à la hache complètement cinglé, une sorcière, une tribu de cannibales et une armée de squelettes. Et pour couronner le tout, il a convoqué la Grande Faucheuse en personne…
Pour le Bourbon Kid et les Dead Hunters, l’heure de la traque a sonné.

La bande du Bourbon Kid au grand complet revient pour une nouvelle aventure toujours plus trash, jouissive et barrée.


TOUJOURS PAS CONVAINCU ?

3 raisons de lire Santa Mondega

  1. Parce que l’on retrouve les personnages hauts en couleurs des tomes précédents
  2. Parce que c’est la solution idéale pour échapper à la grisaille de fin d’année
  3. Parce qu’il vous réserve un sacré lot de surprises

3 raisons de ne pas lire Santa Mondega

  1. Esprits trop cartésiens s’abstenir
  2. Si le gore vous rebute il vaut mieux passer votre chemin également
  3. Si 9 tomes, c’est au-delà de vos forces (pourtant ça se lit tout seul, on vous le garantit !)

L’article Santa Mondega de l’auteur anonyme est apparu en premier sur Lettres & caractères.