L'histoire s'ouvre d'emblée sur une intervention délicate où œuvre la fine équipe. Il y est question de récupérer un artefact alien qui s'est planté dans la tête d'une malheureuse victime, dont tout le monde aimerait bien s'emparer. La mission tourne au fiasco, un village entier est rasé au sol et plus de 30 000 morts viennent ponctuer la tragédie. L'équipe Copra est naturellement recherchée et sera désormais en cavale. Quelques pages suffisent pour que l'évidence explose; nous sommes en présence là encore d'un Ovni, dont Delirium s'est un peu fait la spécialité. Fiffe se réfère ici aux années 80, à une époque plus naïve où les artistes avaient le devoir de livrer chaque mois une grosse vingtaine de pages, assorties de cliffhangers à effet, de morts choquantes, d'action spectaculaire, et c'est ce qu'il fait à son petit niveau, sans jamais douter ou chercher l'adoubement d'une quelconque critique. Au départ présenté sous forme de produit autoproduit dès 2012 (400 copies par numéro, pas de quoi enflammer le marché), Copra a connu un succès d'estime inattendu, est devenu un objet culte, avant de séduire jusqu'à Image Comics. Il en faut de l'inconscience, pour tout gérer, tout absorber, sur la chaine de fabrication d'un comic book mensuel. Fiffe relève le défi, un peu artisan comme vous et moi, un peu Simonson, un peu Kirby ou Ditko, surtout. Il digère et met en scène ses propres versions de la Suicide Squad, comme déjà dit, du Docteur Strange, du Punisher, semble en transe, comme en phase d'écriture automatique, mais une transe passionnelle, de celle qui font oser tutoyer les cimes du délire, sans se soucier du qu'en dira t-on. Copra, c'est en fait impossible à raconter, je vous l'ai déjà dit. Il n'y a qu'une chose à faire, ouvrir l'album (très bel objet, remarquable édition française soulignons-le) et accepter ce qui sera une expérience, une vision "d'autre chose" et inédite. Ce n'est pas si courant, c'est même salutaire!
L'histoire s'ouvre d'emblée sur une intervention délicate où œuvre la fine équipe. Il y est question de récupérer un artefact alien qui s'est planté dans la tête d'une malheureuse victime, dont tout le monde aimerait bien s'emparer. La mission tourne au fiasco, un village entier est rasé au sol et plus de 30 000 morts viennent ponctuer la tragédie. L'équipe Copra est naturellement recherchée et sera désormais en cavale. Quelques pages suffisent pour que l'évidence explose; nous sommes en présence là encore d'un Ovni, dont Delirium s'est un peu fait la spécialité. Fiffe se réfère ici aux années 80, à une époque plus naïve où les artistes avaient le devoir de livrer chaque mois une grosse vingtaine de pages, assorties de cliffhangers à effet, de morts choquantes, d'action spectaculaire, et c'est ce qu'il fait à son petit niveau, sans jamais douter ou chercher l'adoubement d'une quelconque critique. Au départ présenté sous forme de produit autoproduit dès 2012 (400 copies par numéro, pas de quoi enflammer le marché), Copra a connu un succès d'estime inattendu, est devenu un objet culte, avant de séduire jusqu'à Image Comics. Il en faut de l'inconscience, pour tout gérer, tout absorber, sur la chaine de fabrication d'un comic book mensuel. Fiffe relève le défi, un peu artisan comme vous et moi, un peu Simonson, un peu Kirby ou Ditko, surtout. Il digère et met en scène ses propres versions de la Suicide Squad, comme déjà dit, du Docteur Strange, du Punisher, semble en transe, comme en phase d'écriture automatique, mais une transe passionnelle, de celle qui font oser tutoyer les cimes du délire, sans se soucier du qu'en dira t-on. Copra, c'est en fait impossible à raconter, je vous l'ai déjà dit. Il n'y a qu'une chose à faire, ouvrir l'album (très bel objet, remarquable édition française soulignons-le) et accepter ce qui sera une expérience, une vision "d'autre chose" et inédite. Ce n'est pas si courant, c'est même salutaire!