Chinatown Beat de Henry Chang

Par Caroline @Lounapil
Jack Yu est muté à Chinatown, quartier où il a grandi. Dans un secteur à 99% chinois, 99% des flics sont blancs. Jack Yu est donc le " chinois de service ", le seul capable de comprendre les mentalités des habitants, dans un secteur où, par principe, on n'aime pas les flics. Lorsqu'une fillette de dix ans est violée dans une cage d'escalier, on préfère faire appel à la communauté, pas aux diables blancs. Oncle Quatre, figure de la communauté chinoise et patron des Hip Chings, un gang d'origine hong-kongaise, est descendu froidement. Chinatown Beat est un polar qui se déroule à New-York dans le quartier éponyme. On y suit Jack Yu , seul policier d'origine chinoise, dans son commissariat. La communauté chinoise fait plutôt appel à lui lorsqu'un crime est commis dans le quartier. C'est le cas lorsque Oncle Quatre, un baron de la drogue est abattu froidement... Ce roman m'avait l'air prometteur . Un flic chinois comme on en voit peu, une ambiance délétère où les gangs ont tout pouvoir. Il ne m'en fallait pas plus. Hélas! J'ai été extrêmement déçue . On nous amène d'abord sur la piste d'un violeur de fillettes qui opère en plein jour. La piste à peine ouverte ne sera jamais suivie. L'auteur y reviendra en toute fin de roman pour nous dire que l'auteur des faits a été arrêté sans qu'on sache comment! L'intrigue met ensuite beaucoup de temps à arriver. Chinatown Beat est davantage un roman sur la communauté chinoise de New-York qu'une enquête à proprement parler. Celle-ci arrive bien tard et n'a pas vraiment retenu mon intérêt. Le dynamisme du début perd vite son souffle. L'auteur dresse surtout un portrait du quartier de Chinatown, tenu par les gangs chinois, plutôt qu'autre chose. Je m'y suis presque ennuyée . On en retiendra surtout une étude détaillée d'une communauté qui a ses propres lois et qui préfère régler ses problèmes elle-même plutôt que compter sur la justice. C'est une grosse déception pour ma part. Chinatown Beat n'aura pas su m'emporter. L'intrigue très maigre au profit de la description d'un quartier ne m'a pas convaincue.