La balade de Yaya. Tomes 1 à 3. Omont, Girard, Marty et Golo – 2012 (BD)

Par Vivrelivre @blandinelanza

La balade de Yaya
Tomes 1 à 3

Scénario de Jean-Marie OMONT, Charlotte GIRARD et Patrick MARTY
Dessin de Golo ZHAO

Les Éditions Fei, septembre 2012
144 pages

Thèmes : Chine, Japon, Guerre, Exode, Amitié

Chine, novembre 1937
Dans le port de Shanghai, règne une agitation fébrile parmi un foule nombreuse.
Parmi elle, Yaya, fillette d'environ 8 ans, accompagne son père, diamantaire, dans les derniers préparatifs de leur voyage à venir le lendemain pour Hong Kong.
Attirée par la musique d'un piano, elle ne voit pas un jeune garçon, Tuduo, applaudi pour ses acrobaties.

Les deux enfants ne le savent pas encore, mais ils vont bientôt se rencontrer dans des circonstances tragiques, s'aider, se lier d'amitié et vivre ensemble de grandes péripéties.
Celles-ci nous sont racontées a posteriori par Pipo, le pigeon de Yaya, qu'elle seule peut comprendre.

Le lendemain donc, Yaya brave l'interdit parental pour se rendre à son concours de piano.
Tuduo décide de s'enfuir de chez son maître Zhu qui l'exploite, lorsque ce dernier veut former son petit frère Xiao. Il le confie à une Sœur qu'il connaît d'un institut catholique.
Le ciel s'obscurcit soudain. Des avions japonais larguent des bombes qui éventrent la ville, font s'effondrer les bâtiments, les rues sont barrées par des soldats, et Tuduo est conduit par Pipo auprès de Yaya inconsciente.
Voulant l'amener au port par un raccourci, ils sont rattrapés par Zhu, qui les enferme.

Voici le résumé du tome 1 qui voit ces deux enfants que tout oppose, faire connaissance et se lier dans l'adversité.
Yaya, enfant issue d'une famille riche, ne sait pas s'habiller seule mais excelle au piano. Elle va se découvrir une grande force de caractère, une détermination farouche et un courage qui compensent sa maladresse.
Tuduo, enfant des rues orphelin, est agile, malin et altruiste. Il n'hésite pas à se mettre en danger pour Yaya qu'il ne connaît pas.
Ils ne se doutent pas encore qu'ils vont devoir traverser la Chine en guerre dans l'espoir de retrouver les parents de Yaya.

Je n'ai pas voulu trop vous en dire pour garder intacte votre curiosité.
Si le scénario s'octroie une petite liberté fantastique avec la capacité de Yaya à communiquer avec les animaux, il retranscrit dans un trait coloré tout en rondeur, qui rappelle celui des Studios Ghibli, la réalité de la seconde guerre sino-japonaise (1937-1945), la terreur qu'inspire les Japonais aux Chinois, la misère d'une grande partie de la population qui contraste avec l'opulence de la Concession française.
Nombreux sont les plans larges et aériens pour nous faire sentir leur petitesse, en âge, en taille, en tant qu'enfants, esseulés dans ce si grand pays.
Solidaires et attachants, ils font heureusement de belles rencontres, mais qui ne les empêchent pas de se trouver en fâcheuse posture à la fin du troisième tome.

A présent, il me tarde de lire la suite !