Vingt-quatre heures de la vie d’une femme & Le Voyage dans le passé de Stefan Zweig

Par Mrs Turner @mrsturner6259

Éditeur : Pocket
Pages : 144 pages

Parution : 3 Avril 2014
Tome : 01/01
Format: Poche
Genre: Romance, Historique

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L’histoire:

24h de la vie d’une femme. Au début du XXe siècle, une petite pension sur la Riviera. Grand émoi chez les clients de l’établissement : l’épouse d’un des pensionnaires, Mme Henriette, est partie avec un jeune homme qui pourtant n’avait passé là qu’une journée. Seul le narrateur prend la défense de cette créature sans moralité. Et il ne trouvera comme alliée qu’une vieille dame anglaise sèche et distinguée. C’est elle qui, au cours d’une longue conversation, lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle.
Le Voyage dans le passé. Neuf ans après s’être vus pour la dernière fois, un homme et une femme qui se sont aimés se retrouvent. Plus aucun obstacle n’existe à leur amour, mais à mesure que les heures passent et malgré leurs efforts, ils ne parviennent pas à faire revivre leurs sentiments. Elle se sait devenue vieille, lui réclame qu’elle tienne sa promesse avant de prendre bientôt conscience que le temps a effectivement rendu vaine toute tentative pour renouer le fil de leur amour.

Mon avis:

Ce livre nous propose de découvrir deux courts récits, deux portraits de femmes tout en douceur et en sensibilité.

Le premier se déroule dans les années 1904, dans une petite pension de famille sur la Côte d’Azur, où l’une des pensionnaires s’enfuie avec un jeune homme, en laissant derrière elle mari et enfants. Le scandale éclate envers cette dame qui a oublié les bonnes manières, les mœurs de la société et la bienséance. Seule Mrs C, une vieille aristocrate anglaise, prendra sa défense y trouvant un écho avec son histoire personnelle, et contera ainsi 24h de sa vie oubliée.
Le deuxième commence sur les quais de la gare de Francfort. Un jeune homme de condition modeste, Ludwig, tombe amoureux de l’épouse de son employeur. Mais Ludwig est muté au Mexique. Et ce ne sera pas pendant deux ans qu’ils seront séparés, mais neuf ans…

Stefan Zweig sait comme toujours nous enchanter. Les nouvelles sont certes courtes, on ne connait même pas le nom exact de tous nos personnages, mais on arrive tout de même à s’y attacher grâce aux analyses poussées que proposent l’auteur. Une histoire en amène un autre, avec des enchainements rapides qui nous empêche de nous ennuyer. Le passage dans la première nouvelle sur la longue description des mains faite par Mrs C, où elle nous parle de sa fascination, est particulièrement bluffant.