Titre : Sirius
Auteur : Stéphane Servant
Date de parution : août 2017
Editions : Rouergue
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Le monde n’a plus l’apparence que nous lui connaissons aujourd’hui. Dévastée, la Terre est devenue stérile, les chants des oiseaux se sont éteints et l’espèce animale a presque entièrement disparu.
Alors que l’humanité est en perdition, Avril une adolescente et son petit frère Kid tentent de survivre seuls au cœur d’une forêt lugubre dans une cabane perchée en haut d’un chêne. Grâce aux dernières capsules disséminées dans les bois, nos deux héros parviennent à subvenir à l’essentiel et la jeune fille tente d’élever, de protéger le jeune Kid du mieux qu’elle peut.
Mais, son passé la rattrape brutalement. Un passé honteux qu’elle préfère taire. Les Etoiles Noires sont toujours à leurs trousses. Pour Avril et Kid, leur unique espoir demeure dans les Montagnes. Et pour y parvenir, leur route sera semée d’embûches.
Cette première rencontre avec la plume de Stéphane Servant m’a pleinement enthousiasmée. Tout un monde se déploie au travers de ces pages. Un monde à la fois sombre, terrifiant et fabuleux.
Je ne suis pas une grande adepte des romans post-apocalyptiques en général mais je n’ai fait qu’une bouchée de cette lecture rythmée de bout en bout. J’ai côtoyé la folie et la cruauté des hommes, le désespoir et la peur. Malgré tout, une étincelle de vie subsiste, promesse infime d’un renouveau.
Le décompte des chapitres habilement instauré, la richesse des thématiques abordées ainsi que le souffle poétique qui se dégage de ces lignes m’ont complètement charmée.
Les animaux tiennent une place centrale dans ce superbe récit aux côtés de personnages fascinants tels que le Conteur qui glane ses histoires, Madame Mô et ses livres ou encore Kid, cet enfant à part qui communique avec les bêtes.
Un conte complexe et efficace qui nous pousse à réfléchir sur la société dans laquelle nous vivons, sur notre rapport à la nature et aux animaux.
Un road-trip captivant et envoûtant.