Au départ, tout est affaire d'identité(s). Molly n'est pas celle que l'on croit. La jeune fille, que tout le monde appelle Red, revêt l'apparence d'un garçon, depuis très jeune, dans le but de subvenir aux besoins de sa famille. Une éducation à la dure, au cœur du XIX° siècle, dans une ville de Portland qui a tout de la cité malfamée et corrompue comme le veut l'imaginaire collectif de l'ouest américain d'alors. Dans les tavernes, on peut y faire de drôles de rencontres, et notre héroïne, sous les traits de Jack, est enlevée par une bande de délinquants sans scrupules, au service du capitaine d'un navire prêt à embarquer pour Shangaï. Le but est simple, se fournir en main d'œuvre bon marché, des "muscles" qu'on kidnappe au milieu de la nuit, des individus qui se font "shangaïer" et servent à bord des bateaux, tels des esclaves, pendant deux ans. Passé ce délai, on leur propose un choix tout aussi inique; poursuivre l'aventure (façon de parler...) sur les océans, mais cette fois en tant que chiourme rémunérée, ou retrouver la liberté, mais sans la moindre ressource, à l'autre bout du monde. Deux ans d'angoisse et de torture donc, pour Red et ses compagnons d'infortune, jusqu'à ce qu'arrive le jour fatidique où il faut prendre une décision. Qui sera surprenante et radicale, à savoir l'extermination atroce de ceux qui ont tenu le fouet durant cette captivité, pour ensuite faire route vers les Etats-Unis, et châtier les vrais responsables, les cerveaux et ceux qui financent ce genre d'exaction. Red voit rouge (facile...) et sa vengeance est inexorable. On pourrait même parler d'obsession, tant il ne reste plus grand chose au fond du cœur et de l'âme de celui/celle qui a perdu tout contact, tout lien avec sa famille. Faire couler le sang en abondance est l'exutoire le plus immédiat, le moyen de se réapproprier un peu de dignité, de ces mois volés, tout en représentant également un chemin de perdition, l'assurance d'une existence brève et chaotique, qui ne peut finir autrement que brisée par les balles d'un revolver ou une lame de couteau. Une fuite éperdue droit devant, mais le regard en arrière, avec une liste de noms à éliminer, sans faire la moindre concession.
Au départ, tout est affaire d'identité(s). Molly n'est pas celle que l'on croit. La jeune fille, que tout le monde appelle Red, revêt l'apparence d'un garçon, depuis très jeune, dans le but de subvenir aux besoins de sa famille. Une éducation à la dure, au cœur du XIX° siècle, dans une ville de Portland qui a tout de la cité malfamée et corrompue comme le veut l'imaginaire collectif de l'ouest américain d'alors. Dans les tavernes, on peut y faire de drôles de rencontres, et notre héroïne, sous les traits de Jack, est enlevée par une bande de délinquants sans scrupules, au service du capitaine d'un navire prêt à embarquer pour Shangaï. Le but est simple, se fournir en main d'œuvre bon marché, des "muscles" qu'on kidnappe au milieu de la nuit, des individus qui se font "shangaïer" et servent à bord des bateaux, tels des esclaves, pendant deux ans. Passé ce délai, on leur propose un choix tout aussi inique; poursuivre l'aventure (façon de parler...) sur les océans, mais cette fois en tant que chiourme rémunérée, ou retrouver la liberté, mais sans la moindre ressource, à l'autre bout du monde. Deux ans d'angoisse et de torture donc, pour Red et ses compagnons d'infortune, jusqu'à ce qu'arrive le jour fatidique où il faut prendre une décision. Qui sera surprenante et radicale, à savoir l'extermination atroce de ceux qui ont tenu le fouet durant cette captivité, pour ensuite faire route vers les Etats-Unis, et châtier les vrais responsables, les cerveaux et ceux qui financent ce genre d'exaction. Red voit rouge (facile...) et sa vengeance est inexorable. On pourrait même parler d'obsession, tant il ne reste plus grand chose au fond du cœur et de l'âme de celui/celle qui a perdu tout contact, tout lien avec sa famille. Faire couler le sang en abondance est l'exutoire le plus immédiat, le moyen de se réapproprier un peu de dignité, de ces mois volés, tout en représentant également un chemin de perdition, l'assurance d'une existence brève et chaotique, qui ne peut finir autrement que brisée par les balles d'un revolver ou une lame de couteau. Une fuite éperdue droit devant, mais le regard en arrière, avec une liste de noms à éliminer, sans faire la moindre concession.