L’Enfant de la dernière aurore | Louise Erdrich

Par Museaurania @MuseaUrania

FUTUR PROCHE...

Comme toujours ici, publier semble être un miracle tombé du ciel. Il est clair que mon rythme de croisière d’il y a deux ans ne sera plus atteint désormais. Pour être sûre de voir les dernières publications, penser à vous abonner sur le compte Insta 😉

On va donc parler de la nouvelle parution de Louise Erdrich, une autrice assez reconnue dans la littérature américaine et que je n’avais encore jamais lu ! Alors quand Albin Michel m’a proposé de le lire, l’occasion était trop belle. D’autant plus que pour ce nouveau roman, l’autrice parle d’un sujet en tout point actuel et qui éveille en mois un intérêt : La condition féminine face à une catastrophe écologique.

L’enfant de la prochaine aurore


Selon toute apparence — sauf que personne ne le sait —, notre monde régresse. Ou progresse. Ou peut-être marche en crabe, d’une façon qui nous échappe encore.

DE QUOI ÇA CAUSE ?


Alors, je ne dit pas qu’on est en train d’en vivre une, mais cela reste finalement une option à l’avenir qui, malheureusement devient (à mon avis) inévitable. Et qui prend les coups les premiers ? Les femmes. Parce que les droits des femmes n’ont jamais été aussi fragile, qu’il suffit d’une crise pour tout faire basculer et nous faire revenir au Moyen-Age, L’Enfant de la dernière aurore arrive à point nommé.

Vous vous en doutez, le roman s’inscrit donc dans un futur proche où le monde subit une crise écologique terrible qui empêche l’Humain de se reproduire (ou en tout cas dans des conditions très difficiles). Personne ne comprend vraiment d’où cela vient, mais le fait est là : l’Humanité est sur le déclin. Ainsi, discrètement, mais sûrement, un nouveau gouvernement s’installe et décide de faire passer une loi mettant toutes les femmes enceintes hors la loi. Le début de la fin est en marche. Pourchassées, enfermées dans des hôpitaux dont on ne sait rien, les femmes subissent l’horreur.

Quelle cruelle déception que ce roman dont j’espérais tant. Son propos, flirtant avec un réalisme affolant fait réagir et ouvre les yeux sur la fragilité du destin des femmes et de leurs libertés, mais la forme n’a pas du tout fonctionné avec moi. J’ai failli l’arrêter dès la centaine de pages. Un texte lent, long, plein de digression philosophique et de propos intériorisés peuvent être intéressant, mais sur le long terme, ça fatigue. Même si la moitié du livre relève vraiment le niveau en proposant un rythme haletant et puissant sur un pays en plein déclin, la dernière centaine de page donne un coup de masse en laissant la fin s’attarder pour finalement être sans surprise.


En fin de compte, le côté « journal intime » m’aura laissé de marbre, même si, en comparaison cela fonctionne bien avec La Servante Ecarlate, ici, il manquait quelque chose. En soi, le roman n’est pas mauvais et le fond est même très bon ! Mais voilà, le style parfois fait tout.

Merci Albin Michel et Francis

éé