Le jour où le bus est reparti sans elle. BeKa, Marko, Maëla Cosson – 2016 (BD)

Par Vivrelivre @blandinelanza

Le jour où le bus est reparti sans elle

Scénario de BeKa

Dessin de Marko

Couleurs de Maëla Cosson

Editions Bamboo, septembre 2016

70 pages

Thèmes : zen, feel good, bien-être

J'ai l'impression que c'est toujours la vie qui décide pour moi !

Malgré un joli appartement dans Paris et un travail qui lui plaît, Clémentine ressent un vide et un manque de sens dans sa vie. Afin de l'identifier et de se sentir mieux, elle s'est inscrite dans un groupe de méditation et essaie de faire consciencieusement les exercices. Mais, terriblement maladroite et en perpétuel doute, elle n'y parvient pas.
Elle rate le lever du soleil pour la salutation malgré l'envie ou le réveil, est parasitée par toutes sortes de pensées lors de ses méditations, alors qu'elle voudrait tant atteindre ce vide tant recherché...
Elle se sent nulle.

Ce week-end, elle part en retraite avec son groupe mené par Jean-Eudes. Un homme et un groupe qu'elle ne connaît pas très bien et dans lequel elle ne se sent pas très à l'aise et mise à l'écart.
Alors que le bus s'arrête dans une épicerie bio située au cœur d'une forêt, il repart sans elle qui était allée aux toilettes.
Pas de téléphone, plus de bagages, Clémentine se fustige.
Le gérant de l'épicerie, Antoine, lui raconte alors une histoire...

Au fil des paroles bienveillantes, de l'écoute empathique, des histoires d'Antoine et des rencontres qui parsèment ce récit, Clémentine apprend à s'apaiser, à accepter la situation, à changer de perspective, à gagner en confiance et sérénité. Pour s'écouter, elle.

J'ai fini par comprendre que tout dépendait de moi.

Encensé par plusieurs Bulleurs du mercredi, je savais que cet album, premier d'une série de cinq, me plairait.

Malgré quelques facilités ou personnages aux traits forcés, cet album fait du bien!
Le propos, découpé en chapitres et émaillé d'histoires zen issues de la sagesse populaire asiatique, est riche de sens quant à nos manières de voir et d'être. Ainsi aborde-t-il les injonctions reçues et celles qu'on se donne, l'indécision, la culpabilité, la comparaison, la recherche du bonheur, le fait d'oser, le fait de saisir l'instant, l'accord avec soi-même...

Le dessin est doux et lumineux, ses décors et couleurs sont soignés et bien travaillés, ils nous immergent dans une atmosphère pleine de chaleur et de plénitude.

Le jour où le bus est reparti sans elle est un album positif, apaisant et doudou, vers lequel il fait bon revenir !

Et j'ai hâte de découvrir la suite du cheminement personnel de Clémentine avec les tomes suivants.