Editeur : Hugo New Romance
Être la fille d'un parrain de la mafia italienne de Chicago fait de Francesca une personne à part. Elle va vite le vérifier quand son avenir qui semblait tout tracé est bouleversé soudainement. Depuis son plus jeune âge, elle rêve d'épouser un homme qu'elle connaît depuis toujours : comme elle, il appartient à une famille criminelle ; ils s'aiment et ont la même vision de la vie.
Mais le sénateur Wolfe Keaton a d'autres projets pour elle. Cet avocat a une revanche à prendre sur la famille de Francesca et il a bien l'intention de l'utiliser comme un pion dans la partie d'échecs qui l'oppose au père de la jeune femme. Pour cela, il veut en faire son épouse.
La voilà obligée d'oublier tous ses projets, celui qu'elle aime et sa liberté.
Wolfe croyait avoir pensé sa vengeance jusque dans les moindres détails. Mais il a sans doute sous-estimé Francesca et les sentiments qu'elle lui inspire.
Une romance où le passé se mélange au présent, et que le personnage principal féminin n'est autre qu'un dommage collatéral d'une sombre histoire de vengeance, cela donne " Le voleur de baisers " .
C'est une romance assez sombre, sans pour autant en devenir une dark romance, mais je trouve malgré tout que par moments, nous n'en sommes pas si loin finalement. Cependant, ce que j'ai principalement apprécié, c'est que l'auteure développe un thème sérieux, un thème qui est et sera toujours au centre de l'actualité, c'est-à-dire, la condition de la femme, les mariages arrangés, la liberté de la femme. Ce n'est pas pour autant qu'elle en a fait un livre féministe, c'est plutôt une mise en valeur de thèmes forts.
Pour ne rien gâcher, les personnages ont des caractères forts, ce qui nous donne des passages avec des répliques franchement pas piquées des vers ! Mais personnellement, j'ai adoré du début à la fin ! J'ai adoré Wolfe, le fait qu'il soit l'homme qu'il est, qu'il ne soit finalement pas aussi cruel que ce qu'il veut faire croire.
Dans pas mal de romances, il y a souvent des choses que l'on préfère ne pas révéler, des paroles que l'on pense mais qui ne dépassent pas le stade des pensées. Ce qui n'est absolument pas le cas ici, pas de chichis avec l'auteure, ce que les personnages veulent dire, eh bien ils le disent, que cela plaise ou pas à la personne qui leur fait face à ce moment-là.
Sans vous en dévoiler plus sur l'intrigue, je peux néanmoins vous certifier que ce n'est pas le genre de romance où tout est prévisible, ce seraient plutôt des personnages que je qualifie d'électrons libres, comme si au final l'auteure perdait un peu le contrôle qu'elle est censée avoir sur eux, et qu'au bout d'un moment, ils fassent un peu ce que bon leur semble, et non pas ce que l'auteure imaginait comme déroulement.
Je n'en doutais pas avant de débuter ma lecture, mais ce fut une très belle découverte !