Augustine - Juliette Paquereau & Junko Nakamura

Par Stéphanie @Stemilou

Présentation
Augustine aime le piano, la danse et le silence du CDI. Elle n'aime pas les salsifis, les haricots beurre, les " mous-loukoums " et les filles qui parlent constamment de " doudounes ". En plus d'avoir douze ans et demi (ce qui n'est pas rien), Augustine voit des mots partout, des mots tout le temps, en long en large et en ruban. Des mots qui jusque dans son sommeil l'enquiquinent, qui font des vrilles, des bonds, des rimes. Si au moins ça pouvait l'aider à écrire sa rédaction pour demain. Mais non, rien. Ce soir, dimanche, les mots lui manquent, et c'est le syndrome de la page blanche. Boule au ventre, petit vélo, insomnie ; elle a beau se creuser le ciboulot, consulter son dico, c'est le vide intersidéral sur sa copie. Alors cette nuit, au fond de son lit, Augustine se demande si tout ça est bien normal, si elle ne souffrirait pas d'une sorte de maladie.

Avis
Augustine doit écrire, mais pas n'importe quoi il s'agit d'une rédaction demandée par sa professeure préférée, celle de français. Augustine a douze ans et demi et doit écrire mais pas sur n'importe qui, sur une personne qui l'inspire! Mais aucune idée ne lui vient pourtant les mots dansent dans sa tête au point de lui en donner le tournis et des insomnies. Est-elle malade? non Augustine a le trac, la trouille de décevoir, Augustine se met un peu trop la pression alors qu'il n'y a aucune raison.

Dans ce court texte illustré nous rencontrons ce personnage si banal, tellement ressemblant à tout un chacun qu'il devient aisé de comprendre son mal être, car nous l'avons forcément ressenti à un moment ou un autre. Mais avant d'en arriver là Augustine nous parle de son amour du piano, de la danse, du dictionnaire et même du CDI, dénigre ses contemporaines centrées sur leur physique avant de nous parler de son amour des mots, et ce tout en poésie et en rimes.

Très bel ouvrage où les mots de Juliette Paquereau sont accompagnés d'illustrations de Junko Nakamura très colorées qui m'ont fait l'effet d'une esquisse.