Pour lire les classiques de la littérature russe, rien n’est plus favorable que la mauvaise saison. J’ai donc plongé mon nez – et surtout mes yeux – dans une collection dédiée à ces ouvrages reposant sagement dans un coin de ma bibliothèque. Que relire ? De tous les cadors de ce genre, Dostoïevski, Tolstoï etc. il en est un auquel je ne songe jamais, ou presque, c’est Pouchkine. Pourquoi ? Je ne sais pas exactement, peut-être que ses romans ou nouvelles sont moins marquant pour moi ? Alors, ouvrons Pouchkine avec cette nouvelle teintée de fantastique et publiée en 1834.
Lors d’une partie de cartes, Hermann un jeune officier allemand, apprend de son ami Tomski, que sa grand-mère, la comtesse Anna Fedorowna, une beauté à son époque, courtisée par Richelieu, avait eu la révélation par le comte de Saint-Germain à la réputation sulfureuse, d’un secret infaillible pour gagner aux cartes dont elle a toujours gardé le secret. Afin de parvenir à ses fins, Hermann tente de conquérir le cœur de la jeune Lisavéta, pupille et servante de la comtesse devenue bien vieille. Il y parviendra mais il s’en repentira…
Une nouvelle bien sympathique à lire car l’écriture de Pouchkine est assez simple et directe, par contre la logique des enchainements du récit laisse un peu à désirer. Mais est-ce bien grave ? D’autant que le texte est court alors pour tout y caser, il faut faire des sacrifices. On retrouve ici, les ambiances et décors de la vie chez les nobles avec bals, réceptions, valets et servantes, grosses sommes jouées aux cartes…. Avec une pointe de fantastique pour finir faite d’un décès et d’un fantôme, d’un secret révélé mais fatal… Cool, non ?