C’est facile de comprendre les mouvements actuels contre le racisme avec les éditions Oskar. L’auteur propose des titres à découvrir dès 5 ans. Voici quelques exemples :
Sur ce blog, il y a quelques chroniques d’ouvrages issus de cette sélection –>
Ma liberté tout en couleurs, de Nancy Guilbert & Sylvie Baussier
Ma liberté tout en couleurs est un livre écrit à quatre mains par Sylvie Blaussier et Nancy Guilbert. L’histoire est découpée en deux parties pour pouvoir raconter les événements de deux points de vue différents. Le lecteur fait donc tout d’abord la connaissance de Cassie avant de tout voir depuis les mots de la mystérieuse personne qui la regarde trimer dans les champs. L’ouvrage fait partie de la collection Ottokar des éditions Oskar et dans cette collection, « les illustrations sont en liberté ». C’est pourquoi le texte est accompagné de dessins qui contiennent même souvent des dialogues. Bruno Liance est aux commandes et c’est très beau. Le tout est vraiment d’un grand dynamisme.
Beaucoup d’émotion se dégage de cette lecture. Grâce au sujet, évidemment. Mais aussi grâce à la collaboration dont il est issu, grâce à l’envie et au plaisir de deux artistes de créer ensemble que le lecteur ne peut que ressentir. L’auteur des Couleurs de la liberté et l’auteur d’Un mur si haut font naître ici un doux et fort mélange d’Histoire, de mystère et d’espoir. Leur belle et symbolique entreprise est à mettre entre absolument toutes les mains.
Alcatraz Indian Land, d’Elise Fontenaille
Alcatraz Indian Land est un court roman dans lequel Elise Fontenaille explique l’occupation d’Alcatraz par des Amérindiens qui dura de novembre 1969 à juin 1971. Le ton est plus informatif que littéraire mais il faut transmettre avant tout, il faut que cet événement soit connu, que la cause indienne reste dans les mémoires. D’ailleurs, c’est dans une lettre à sa petite fille que Little Bird raconte son histoire. L’image, le message sont là. La vieille dame décide de le faire parce qu’on lui demande de revenir sur l’île pour l’anniversaire de l’occupation. Elle s’ouvre, se libère alors enfin, fait quelques révélations. Presque tout est vrai dans cet ouvrage dans lequel le jeune lecteur apprend beaucoup de choses. Elise Fontenaille a aussi écrit Kill the Indian in the Child. Ces deux romans sont disponibles aux éditions Oskar.
La femme noire qui montra le chemin de la liberté – Harriet Tubman, d’Eric Simard
La femme noire qui montra le chemin de la liberté – Harriet Tubman est un roman de la collection Histoire et société des éditions Oskar. Il s’agit donc d’un texte d’une cinquantaine de pages, suivi d’un dossier montrant ce qu’il se passait dans le monde à l’époque du récit. En plus de quelques précisions sur l’esclavage et la guerre de Sécession, il est aussi question du dollar, du jean, des Quakers, de La case de l’oncle Tom et de quelques personnalités comme Sitting Bull, Calamity Jane ou John Brown. L’histoire d’Harriet Tubman est écrite par Eric Simard. Il a fait le joli choix d’utiliser sa fameuse cicatrice à la tête pour la narrer. Après tout, elle est le symbole de ce qui marque, de ce qui fait que certaines choses sont impossibles à oublier, de ce qui fait avancer, de ce qui doit être transmis. Le texte est court mais le contenu est évidemment très fort. Le lecteur ne peut qu’être subjugué par ce qu’a réalisé Harriet. Son destin est fascinant et inspirant. De plus, il est ici illustré en couleurs. Un excellent ouvrage !
Des blanches et des noires, d’Isabelle Wlodarczyk
Des blanches et des noires, pas de pause dans la ségrégation s’inspire d’un événement marquant de la vie de Nina Simone pour expliquer aux enfants la ségrégation aux États-Unis. Un jour, les parents de l’artiste ont eu à laisser leur place à des Blancs lors de l’un de ses concerts. Cela a déclenché chez elle une détermination sans faille pour ne jamais « courber l’échine » de cette manière.
20 ans pour devenir… Martin Luther King & Nelson Mandela, de Rolande Causse
Ils n’ont pas grandi dans le même pays, n’ont pas eu les mêmes jeux, la même éducation, la même religion. Mais ils ont tous les deux été des petits garçons vivants, intelligents et pleins de rêves. Et deux jeunes hommes qui ont très tôt décidé de se battre contre le racisme. Nelson Mandela et Martin Luther King sont des héros, des modèles, des symboles. Comment cela a-t-il été possible ? Où ont-ils puisé leur inspiration, leur force ?
Pour le savoir, il faut remonter au jour où le monde les a vus naître. À ce moment, Nelson Mandela s’appelait Rolihlahla et Martin Luther King avait été prénommé Michael. C’est dans leurs vingt premières années que tout s’est décidé. Ces deux décennies, les éditions Oskar les retracent dans deux ouvrages d’une collection intitulée 20 ans pour devenir… Rolande Causse écrit les textes, fait de nouveau éclore ces grandes et plus qu’humaines figures dont le jeune lecteur se sent proche. Les ouvrages sont courts (une soixantaine de pages) et complétés par des informations plus générales pour aller un peu plus loin. L’entreprise est charmante, convaincante et touchante.
Belles lectures à tous !
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