Résultat : j'ai passé des paragraphes, j'ai lu des moments épars et j'ai involontairement déconstruit l'histoire. J'aurais aimé être plus concentrée, je ne l'ai pas été. L'auteur à mon avis n'y est pour rien, l'écrit ambitieux a rencontré mon cerveau en mode de concentration fragile. La prose de Gérard Adam est nourrie de références et emplie de métaphores, le style est agréable ; l'intrigue est travaillée et cet écrit d'anticipation est d'une véracité intéressante. Ce qui m'a peut-être éloignée de ce récit restent les nombreuses allusions au discours religieux (même si celui-ci s'explique par l'intervention de prêcheurs) et peut-être aussi les nombreuses circonvolutions qui ont émaillé l'intrigue : certes elles détaillent davantage les scènes, mais elles ont surtout fini par me perdre en noyant un peu le discours. Je n'ai accroché à aucun des personnages, j'ai été insensible à leur devenir, leurs paroles, leur nature. Je suis restée "à côté de" sans avoir été "dedans". J'ai abandonné après deux cent cinquante pages.
En bref : j'ai raté le coche avec ce livre, j'aurais aimé être plus concentrée, offrir plus d'attention à ce roman, en capter les qualités. Je suis passée complétement à côté. Cela m'arrive parfois. Peut-être une question de timing ?
Éditions MEO
Lecture inachevée du service de presse.