Adventureman #1

Par Noisybear @TheMightyBlogFR

Matt Fraction s'associe à Terry Dodson et Rachel Dodson afin de lancer une nouvelle série chez Image Comics, Adventureman, qui, comme le suggère le titre, est un véritable hommage aux grands comics d'aventures.

Je me dis que je ne lis pas assez de comics écrits par Matt Fraction. Pourtant, j'aime beaucoup ce qu'il fait malgré ces runs quelque peu fades sur X-Men et Iron Man (mais ce sont deux licences compliquées). Adventureman est donc l'occasion de combler ce manque d'autant plus que les planches de Terry et Rachel Dodson diffusées en preview donnaient sacrément envie.

Tout commence comme un hommage aux comics pulp d'aventure à la Captain Sky ou Doc Savage, avec le trait de Dodson, difficile ne pas penser également à Tom Strong - autre comic book hommage au genre - tellement le trait est proche de celui de Chris Sprouse. Ainsi, nous sommes plongés dans la dernière aventure de Adventureman et la Adventure, Inc. qui vont tout faire pour repousser l'attaque des dirigeables du Baron Bizarre. Nous avons alors le droit à un comic book épique avec de l'action en veux-tu en voilà ; des explosions et des combats quasi super-héroïques. On en prend plein la vue et c'est plaisant... Mais, on sent qu'il s'agit d'une dernière aventure - rappelant un peu celle de Buffy dans la série télé - mais, je n'imaginais pas que ça allait se résoudre aussi brutalement.

Finalement, Adventureman n'est pas un comic sur Adventureman mais, plutôt, autour du personnage de ses récits puisque nous changeons brutalement de diégèse afin de nous intéresser à Claire Connell, mère de famille qui a un problème d'audition l'obligeant à porter un appareil. Mais cette jeune femme entretient un rapport encore inconnu avec le personnage de fiction qu'elle et son fils aiment tant.

Du coup, nous avons deux récits, deux ambiances mais intimement liées d'une façon qu'on ne connait pas mais qui est le fil conducteur de cette nouvelle série. Je peux vous dire que c'est un peu tout ce que j'aime : du pulp décontracté avec une mise en scène absolument remarquable, et un récit moderne avec des personnages hors-normes (di-ver-si-té) aux dialogues fabuleux. Maintenant, j'avoue que j'ai un peu terminé ce premier épisode quelque peu frustré de ne pas pouvoir en lire plus tout de suite. D'autant plus que le récit est finalement assez dense, c'est à se demander si ça ne serait pas plus agréable à lire en album. À voir.

En tout cas, si l'histoire est intéressante et prometteuse, les dessins sont d'une efficacité sans nom. Ca fait plaisir de voir les Dodson se lâcher de la sorte et de sortir de leurs habitudes. On voit qu'on ne leur demande pas de mettre des héroïnes poitrine en avant sur la couverture et que ça les amuse de sortir de leur zone de confort. Comme je l'écrivais plus haut, je pensais à Chris Sprouse mais aussi au travail de Chris Bachalo sur Steampunk (étrangement plus sur la seconde partie qui se déroule dans un monde proche du notre) mais qui ne serait pas gâché par le lettrage. En tout cas, c'est très très beau, et rien que pour ça, je vous invite à découvrir cette série.