Mon top romans (1er semestre 2020)

Par Mesechappeeslivresques

Ce début d’année 2020 a été synonyme de très belles lectures. Dans ce billet, je vous propose de retrouver les romans qui m’ont le plus marquée depuis le mois de janvier. De quoi vous donner peut-être quelques idées pour cet été

Avant la longue flamme rouge – Guillaume Sire

Ma chronique complète

Résumé : 1971 : le Cambodge est à feu et à sang. Saravouth a  onze  ans. Sa petite sœur Dara en a neuf. Leur  mère  enseigne la littérature au lycée français. Leur  père travaille à la chambre d’agriculture. Dans  Phnom  Penh assiégée, le garçon s’est construit un  pays imaginaire  : le  «Royaume  Intérieur».
Mais un jour, la guerre frappe à sa porte. Les fondations du  Royaume vacillent. Séparé de ses parents et de sa sœur, réfugié dans la forêt sur les rives du Tonlé Sap, Saravouth devra survivre dans un pays en plein chaos, animé par  une  volonté farouche de retrouver sa famille.

Mon avis : Une histoire où le lecteur devient le témoin impuissant de la violence, des atrocités de la guerre qui ont touché le Cambodge dans les années 1970 à travers les yeux de Saravouth. Un récit qui prend aux tripes, que j’ai achevé les larmes aux yeux. Une incroyable histoire de survie, de courage face à l’indicible. Une lecture d’une grande force.

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Les corps conjugaux – Sophie de Baere

Ma chronique complète

Résumé : Fille d’immigrés italiens, Alice Callandri consacre son enfance et son adolescence à prendre la pose pour des catalogues publicitaires et à défiler lors de concours de beauté. Mais, à dix-huit ans, elle part étudier à Paris. Elle y rencontre Jean. Ils s’aiment intensément, fondent une famille, se marient. Pourtant, quelques jours après la cérémonie, Alice disparaît. Les années passent mais pas les questions. Qu’est-elle devenue  ? Pourquoi Alice a-t-elle abandonné son bonheur parfait, son immense amour, sa fille de dix ans

Mon avis : J’ai tourné les pages de ce livre happée et subjuguée par cette histoire, ne pouvant plus détacher mes yeux des mots de Sophie de Baere. J’ai été assaillie par les émotions durant cette lecture. Chamboulée, déstabilisée, ce récit déchirant m’a percutée de plein fouet. Une histoire d’amour tragique, où l’indicible vient broyer une famille. Un roman de toute beauté.

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Il est juste que les forts soient frappés – Thibault Bérard

Ma chronique complète

Résumé : Lorsque Sarah rencontre Théo, c’est un choc amoureux. Elle, l’écorchée vive, la punkette qui ne s’autorisait ni le romantisme ni la légèreté, se plaisant à prédire que la Faucheuse la rappellerait avant ses 40 ans, va se laisser convaincre de son droit au bonheur par ce fou de Capra et de Fellini. Dans le tintamarre joyeux de leur jeunesse, de leurs amis et de leurs passions naît Simon. Puis, Sarah tombe enceinte d’une petite fille. Mais très vite, comme si leur bonheur avait provoqué la colère de l’univers, à l’euphorie de cette grossesse se substituent la peur et l’incertitude tandis que les médecins détectent à Sarah un cancer qui progresse à une vitesse alarmante. Chaque minute compte pour la sauver.  Le couple se lance alors à corps perdu dans un long combat, refusant de sombrer dans le désespoir.

Mon avis : C’est un roman qui vous fera vibrer, pleurer sans aucun doute, mais sourire aussi. Une histoire tragique mais également étonnamment lumineuse et pleine d’espoir. Une magnifique ode à la vie, qui nous prouve que celle-ci vaut vraiment la peine d’être vécue.

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De bois debout – Jean-François Caron

Ma chronique complète

Résumé : Le coup est parti. Alexandre a vu mourir son père, abattu par erreur. Alors il a couru, fonçant à travers les branches, affolé, vers la première maison, chez celui qu’on appelle Tison. La chasse à l’aube, les sandwichs de pain blanc, les bûches qu’il faut corder droit, en un instant tout s’est évanoui dans la paix de la forêt. Alexandre quitte Paris-du-Bois, marche dans la solitude, il a perdu les gens qu’il aime. Des voix – des chœurs, des airs volatiles – se joignent à la sienne durant ses lectures. Engoncé dans le silence de ce père sans passé, il se tourne vers l’unique refuge possible : les livres. Le père, lui, il n’aimait pas les livres.

Mon avis : A mi-chemin entre roman et théâtre, je me suis laissée bercer par l’atmosphère sombre et envoûtante de ce récit. Les mots sont d’une grande sensibilité, les personnages profonds, les descriptions fines. Un roman magnifique, poétique et audacieux. C’est beau, fort et bouleversant. Une belle prouesse de la part du romancier québécois.

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Rivage de la colère – Caroline Laurent

Ma chronique complète

Résumé : Certains rendez-vous contiennent le combat d’une vie.
Septembre 2018. Pour Joséphin, l’heure de la justice a sonné. Dans ses yeux, le visage de sa mère…
Mars 1967. Marie-Pierre Ladouceur vit à Diego Garcia, aux Chagos, un archipel rattaché à l’île Maurice. Elle qui va pieds nus, sans brides ni chaussures pour l’entraver, fait la connaissance de Gabriel, un Mauricien venu seconder l’administrateur colonial. Un homme de la ville. Une élégance folle.
Quelques mois plus tard, Maurice accède à l’indépendance après 158 ans de domination britannique. Peu à peu, le quotidien bascule et la nuit s’avance, jusqu’à ce jour où des soldats convoquent les Chagossiens sur la plage. Ils ont une heure pour quitter leur terre. Abandonner leurs bêtes, leurs maisons, leurs attaches. Et pour quelle raison ? Pour aller où ?
Après le déchirement viendra la colère, et avec elle la révolte.

Mon avis : Après Et soudain, la liberté, l’auteure nous confirme avec ce nouveau roman qu’elle est une conteuse hors pair. Sa plume romanesque exhume avec talent la douleur et la colère de tout un peuple, des hommes et des femmes arrachés brutalement à leur terre. Une histoire déchirante, passionnante et révoltante. Un récit vibrant d’amour et plein d’espoir.

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J’ai cru qu’ils enlevaient toute trace de toi – Yoan Smadja

Ma chronique complète

Résumé : Printemps 1994. Le pays des mille collines s’embrase. Il faut s’occuper des Tutsi avant qu’ils ne s’occupent de nous.
Rose, jeune Tutsi muette, écrit tous les jours à Daniel, son mari médecin, souvent absent. Elle lui raconte ses journées avec leur fils Joseph, lui adresse des lettres d’amour… Jusqu’au jour où écrire devient une nécessité pour se retrouver. Obligée de fuir leur maison, Rose continue de noircir les pages de son cahier dans l’espoir que Daniel puisse suivre sa trace.
Sacha est une journaliste française envoyée en Afrique du Sud pour couvrir les premières élections démocratiques post-apartheid. Par instinct, elle suit les nombreux convois de machettes qui se rendent au Rwanda. Plongée dans l’horreur et l’indicible, pour la première fois de sa vie de reporter de guerre, Sacha va poser son carnet et cesser d’écrire…

Mon avis : Des personnages forts, une plume magnifique et d’une grande sensibilité. J’ai été complètement chamboulée par cette histoire. Et si le sujet est dur, l’auteur ne tombe à aucun moment dans la surenchère de détails larmoyants. Un premier roman admirable, absolument bouleversant, qui nous fait revivre avec intensité l’une des tragédies de notre Histoire.

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Joueuse – Benoît Philippon

Ma chronique complète

Résumé : Maxine est une de ces femmes à qui rien ne résiste. Elle tombe sous le charme de Zack, joueur de poker professionnel comme elle, mais elle n’en montre rien. Un manipulateur professionnel ne dévoile jamais son jeu. Maxine propose à Zack une alliance contre un concurrent redoutable. Piège ou vengeance… Zack n’en sait rien. Mais comment résister à la tentation du jeu ?
Maxine est une tornade qui défie le monde si masculin des joueurs de poker. Elle est bien décidée à régler ses comptes, coûte que coûte.

Mon avis : Une histoire ébouriffante, divertissante à souhait, parfait remède contre la période anxiogène que nous traversons actuellement. Un savoureux cocktail d’humour, d’action et d’amour à consommer sans modération.