Titre : Le crocus jaune
Auteure : Laila Ibrahim (Traduction : Marie José Thériault)
Date de parution : mars 2020
Editions : Charleston
Mattie a seulement vingt ans lorsqu’elle doit abandonner son bébé pour devenir nourrice dans la demeure de ses maîtres. Pour cette esclave noire, plus de travail dans les champs, sa vie est désormais entièrement dédiée à la petite Lisbeth qui vient de naître et qu’elle allaite jour après jour.
Les années passent, leurs liens se resserrent. Mais Lisbeth et Mattie viennent de deux mondes bien distincts, où la couleur de peau fait toute la différence. Leur attachement réciproque ne sera pas sans conséquence.
L’esclavage est au cœur de ce roman mais malgré son sujet difficile, la violence est peu présente car la romancière s’attarde principalement sur la relation entre Mattie, la nourrice noire qui souffre de devoir vivre séparer de son fils, et Lisbeth qui grandit dans un univers où les convenances priment.
Les deux protagonistes principales sont attachantes et l’histoire nous embarque avec aisance dans le quotidien de cette plantation aux Etats-Unis au milieu du XIXème siècle.
J’ai cependant un regret concernant le dénouement que j’ai trouvé prévisible, un happy-end qui a manqué de crédibilité à mon goût.
Mais, la plume est belle, fluide et j’ai lu ce court roman d’une traite. Un récit captivant, touchant qui m’a permis de m’évader le temps de quelques heures.
Une fiction addictive et poignante grâce à ces deux héroïnes courageuses qui m’a offert un excellent moment de lecture. Un très beau premier roman.