2020 – un monstre cornu attaque Tokyo
1959 – un typhon arrive sur Tokyo
En 1959, Asa est une fillette. « Asa » veut dire « matin ». Parce qu’Asa est née un matin. Elle n’aime pas son prénom. Elle dit que c’est principalement à cause de lui que tout le monde oublie qu’elle existe. Il faut dire qu’à la maison, ils sont nombreux. Sa maman est même sur le point d’accoucher de nouveau. C’est pourquoi Asa est à la recherche d’un médecin alors qu’elle devrait être en train de chercher un abri. En chemin, comme s’il n’était pas assez périlleux, elle se fait kidnapper par un aviateur sans ailes qui cherche lui aussi un médecin.
C’est ensemble qu’Asa et le « chevalier du ciel » attendent que le typhon passe sur la ville. Ensemble qu’ils découvrent ce qu’il a laissé derrière lui et qu’ils cherchent des solutions pour aider les habitants. Une belle complicité naît de leur union improbable. Ils sont malins et déterminés. Heureusement, car ils ne sont pas au bout de leurs surprises.
Asadora est un manga de Naoki Urasawa. Son titre est un clin d’œil à un « feuilleton toujours à l’antenne. Même s’il y eut, au fil des années, plusieurs séries différentes, elles ont pour point commun la mise en avant d’une héroïne forte qui doit faire face à l’adversité pour accomplir ses rêves ».
Asa est en effet un personnage fort. Son comparse l’est tout autant. Ils sont tous les deux touchants et pleins de ressources. Leur aventure se déroule à un rythme effréné. Des flashbacks viennent la nourrir un peu plus. Un élément fantastique prend place et la curiosité du lecteur est à son comble lorsque les dernières planches arrivent. Asadora est une histoire extrêmement bien racontée et dessinée ; elle est émouvante et ponctuée d’humour ; elle sait dévoiler et intriguer en même temps. Un vrai bonheur de lecture accessible à beaucoup.