Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés

Par Lebouquineur @LBouquineur

La citation de La Fontaine coulait de source (sic !) mais jamais elle n’avait été aussi juste. Nous sommes tous confinés chez nous et la lecture devient donc l’une des rares échappatoires possibles pour tromper l’ennui. La situation va certainement perdurer jusqu’en mai et il est plus que temps de prendre les mesures qui s’imposent si nous voulons lire jusqu’à son dénouement.

Remarque étonnée, moi qui d’habitude me réjouis de passer des journées entières à lire, calé dans mon fauteuil, me forçant même, parfois, à sortir pour des promenades hygiéniques, les mesures sanitaires de confinement imposé me pèsent. Aujourd’hui ce n’est plus mon choix, c’est une obligation. Techniquement parlant ça ne change pas grand-chose à ma vie mais que ce soit obligatoire, ce n’est plus pareil ! L’esprit humain est souvent bizarre…

Tout comme Robinson Crusoe, faire un état des lieux pour envisager la suite. Le naufragé n’avait que sa Bible à lire, je n’en suis pas encore là mais ça pourrait venir tant il y a de choses passionnantes à y lire. Moi, j’ai inventorié ma bibliothèque pour en ressortir les livres abandonnés en cours de lecture ou les Pléiades pas entièrement lues. Ce sera grain à moudre pour plus tard car si l’étagère où sont empilés mes derniers achats me laisse du temps pour voir venir, ce ne sera pas suffisant pour tenir indéfiniment. Ultime cartouche, relire de vieux livres pour en retrouver le plaisir d’alors, une possibilité toujours reportée mais qui aujourd’hui trouve tout son sens.