L'Antéchrist va fêter ses onze ans. Son éducation a été supervisée par un ange, Aziraphale, et un démon, Rampa, résidents sur Terre depuis l'époque de la première pomme. Mais voilà, suite à un coup du sort, l'enfant a été échangé à la maternité. Le vrai Antéchrist se nomme Adam et vit dans la banlieue londonienne. Et ça, ça change tout ! Une course contre la montre commence alors pour l'ange et le démon qui, finalement, se disent que la race humaine ne mérite pas son sort...
Me revoici, me revoilà avec une nouvelle chronique de la dite collaboration entre Neil Gaiman et le défunt Terry Prachett (qu'il repose en paix). Après avoir vu la série de 8 épisodes sur Amazon Prime (je ne dévoile rien de mon avis pour l'instant, attendez la fin de l'article), j'avais envie de découvrir ce roman malgré deux problèmes. Le premier étant que le premier tome des annales du disque-monde (la huitième couleur) de feu Terry Prachett ne m'a pas du tout fait rire mais encore ça, ce n'est pas le plus embêtant. La deuxième raison, c'est que Neil Gaiman et moi, on entretient un peu une relation "amour/haine" parce qu'entre Nobody Owens qui m'a beaucoup plu et Coraline qui... aaaaah (c'est un argument de personne traumatisée), j'ai des raisons d'être réticente. Au final, j'ai passé un bon moment avec ce roman, même si ma lecture a été LABORIEUSE !!!
Depuis la Création du Monde, Aziraphale et Rampa/ Crawley (vu que j'ai lu le bouquin en VF mais regardé la série en VO, je suis un peu bazardée au niveau des noms), respectivement ange et démon, vivent sur Terre parmi les humains à accomplissent leur tâches respectives : l'un fait le mal et conduit sa Bentley en écoutant le Best of de Queen, l'autre fait le bien et tient une librairie d
Plus British, tu meurs ! Plus barré, tu meurs aussi : dans tout les cas, tu crèves (de rire bien-sûr)
J'espère que tu as bien conscience que, si tu vas en librairie, et que tu demandes un roman avec un humour british décapant, on va te donner celui-ci obligé ! Ce n'est pas spécialement un humour auquel je suis très réceptive mais, à certains moments, mes zygomatiques ont été fortement titillés car le sarcasme, le pétillant et le décalé : ça me parle. Le bouquin est bourré de références à tout un tas de trucs. Bon, il y en a certaines que je n'ai pas comprise car ça fait références à des choses qui ont existé durant les années 90 que je n'ai pas connues (hormis Queen parce que Queen, c'est la base 😍).
En voyant le bouquin, je me suis de suite imaginée que la religion allait en prendre pour son grade. Mais, en vrai, pas tant que ça ! Bon, la religion est très clairement détournée dans ce livre même si les auteurs évoquent des choses qui existent réellement comme l'Antéchrist (évidemment lol) et les cavaliers de l'Apocalypse (j'avoue qu'avant de lire le livre je pensais que c'était le nom d'un dessin-animé type Goldorak 🙄Je mourrais moins bête). Le livre va aussi faire la critique de beaucoup de thématiques actuelles comme l'écologie, le capitalisme, l'impérialisme, les sectes... avec toujours autant d'humour !
Si vous pensiez que Neil Gaiman et Terry Prachett nous raconte les aventures de trois péquenots pendant 300 pages, c'est bien mal les connaître ! Les deux écrivains diaboliques nous ont construit une IMMENSE galerie de personnages. Bon, avoir une tonne de personnages peut avoir des désavantages dans les romans et de bons présages n'échappe pas à la règle (j'en reparlerais, promis !) mais à vrai dire, cela ne fait pas perdre aux personnages toute leur loufoquerie et le lecteur s'attache facilement à eux (puis au moins, avec 20-30 personnages différents, tu as matière à te trouver un petit chouchou).
Moi, mes préférés restent indéniablement Aziraphale et Rampa qui, même si ils sont respectivement représentant de deux extrêmes : le Bien et le Mal, sont loin d'être des personnages manichéens. Entre Rampa et son amour fou pour Queen et pour sa Bentley (puis pour le 20ème siècle en général) et Aziraphale et sa passion pour la danse et la musique classique et sa collection de vieux bouquins, tout oppose ces deux personnages mais ils arrivent malgré tout à vivre des bons moments entre potes. Leur amitié est vraiment très belle ! Dans les "personnages secondaires", j'ai beaucoup aimé le Sergent Shadwell, le groupe des Eux qui m'ont beaucoup fait penser à la petite bande de Stranger Things (enfin moi je les imaginais comme ça
Pour l'instant, on dirait franchement que j'ai adoré ma lecture mais malheureusement, ce n'est pas trop trop le cas (oui comme l'âne Trotro
L'histoire finit de s'installer à la moitié du roman : trop tard quoi ! Il y a beaucoup beaucoup de points de vues et parfois, les auteurs nous font suivre des points de vues totalement inutiles qui n'apportent absolument rien au récit. Au lieu de suivre, par exemple, Aziraphale et Rampa ce qui est un peu dommage vu comment ils sont importants et géniaux.
Vers la fin, le rythme s'accélère un peu jusqu'au "chapitre" finale. Et quelle fin (c'est ironique) ! Je l'ai trouvée vraiment vraiment prévisible puis pas ouf en terme de développement. Je m'attendais à un peu mieux. En résumé, la narration m'aura déçue jusqu'au bout du bout !La série adaptée, du nom de Good Omens, a été réalisée par Neil Gaiman lui-même alors déjà, on ne peut pas douter de la qualité ou de la fiabilité de cette adaptation. En tout cas, j'avais passé un bon moment avec cette mini-série ! Tout est assez similaire au livre, excepté le fait qu'il y a beaucoup moins de longueurs (même si il y en avait un peu) et que, dans mon souvenir, la fin était bien meilleure ! On voit que les acteurs s'éclatent dans leur rôles (surtout David Tennant qui joue Crawley haha). De plus, le format court de la série (6 épisodes) permet de se motiver car on ne s'embarque pas pour des centaines d'épisodes.
En résumé, je vous recommande tout de même ce livre si vous voulez le lire ! Si les problèmes de rythme vous rebutent, sachez tout de même que la série peut être un bon compromis étant donné qu'elle est très bien adaptée en plus d'être courte !
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Avez-vous lu ce livre ? Si oui, vous a t-il plu ?Sinon, il vous tente ?
Dîtes moi tout en commentaire !
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J'espère que vous aurez pris plaisir à lire cette petite chronique et je vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures !
Le mot de la fin ?
"Rampa faisait actuellement du deux cent à l'heure, un peu à l'est deSlough. En apparence, il n'avait rien du démon classique : pas de cornes ni d'ailes. Certes, il écoutait une cassette de Best of Queen, mais il ne faut rien en conclure : toutes les cassettes qu'on laisse traîner plus de quinze jours dans une voiture se métamorphosent en Best of Queen."