Depuis le Bouleversement, cataclysme qui a recouvert son monde d'une brume toxique en ne laissant que de rares survivants, Héra vit à Taho dans le Sanctuaire de Prêtres de l'eau, où elle apprend à maîtriser la magie pour devenir guerrière.Au cours d'une mission, elle rencontre Intissar, une Sœur de Feu capable de communiquer avec les esprits. Intissar a bravé sa propre communauté pour venir avertir les habitants de Taho d'un terrible danger.
Mais il est déjà trop tard : une vague de Brume, peuplée de créatures ni mortes ni vivantes, s'est levée... et frappe le Sanctuaire. Et elle frappera encore. Héra et Intissar s'allient afin d'empêcher leur monde de sombrer dans l'oubli.
Eh bah ça faisait un bon bail que je n'avais pas lu de romans de Fantasy et ça m'avait un peu manqué (beaucoup, passionnément, à la folie... you got it !). Je suis tombée sur ce livre de façon totalement random et j'ai craqué parce que la couverture (oui cette phrase est française). Gros big up à cette couverture qui est superbe qu'on se le dise (faîtes pas genre). J'appréhendais un peu cette lecture car, après 10 essaies (chiffre véridique), je n'ai jamais réussi à dépasser les 100 pages du premier tome des Outrepasseurs écrit aussi par Cindy van Wilder (tout s'explique !). Mais au final j'ai sauté le pas et...
Suite au Bouleversement qui a frappé le monde de Mirar, la vie a été totalement bouleversée. Plus de vents, plus de mers et, à la place, une brume toxique pas très gentille qui a recouvert le territoire et qui décime la population. C'est dans cette atmosphère de chaos que Héra, une apprentie guerrière au Sanctuaire des Prêtres de l'eau, rencontre Intissar, une Sœur de feu, venue la mettre au courant d'un terrible danger. Mais, il est déjà trop tard ; la menace a frappé et elle frappera encore... du moins si ces deux jeunes filles ne s'allient pas pour sauver leur monde !
Lorsque la brume se lève... Un univers très chouette apparaît !
Si il fallait décrire l'univers de ce premier volume en un mot, "prometteur" est pour moi le terme le plus approprié. On sent que cet univers est complexe, qu'il a un background tout feu tout flamme qui n'attend que d'être dévoilé ! Le concept de la magie élémentaire est sans aucun doute celui qui a été le mieux développé. L'autrice a su enrichir ce système magique assez basique en créant des sous-branches/sous-talents.
L'idée de la Brume est tout aussi excellente ! Ce brouillard maléfique, qui déverse sur son passage des créatures malfaisantes et sans pitié, constitue à lui seul un très bon antagoniste non-humain. Cet inhumanité de l'antagoniste m'a rappelé Déracinée de Naomi Novik et son bois ravageur (tu peux d'ailleurs retrouver mon avis ici).
Les références mythologiques m'ont laissées de marbre, à mon plus grand malheur. Etant une grosse fan de mythologie grecque que je connais quasiment sur le bout des doigts, j'ai vite tiqué sur les prénoms grecques, le Mont Olympus ou le concept des passeurs mais je n'ai pas compris leur utilité. Genre, l'héroïne se fait appeler Héra comme la déesse grecque du mariage. Quel est le lien ? Mais, à vrai dire, j'ai compris, j'ai souris alors pourquoi je me plains ?Parlons personnages maintenant, enfin on va surtout parler des deux héroïnes : Héraklia et Intissar. D'un côté, on a Héra, apprenti guerrière au service du temple de l'eau qu'elle a intégré grâce à Pylos, son père adoptif. Déterminée, têtue et dotée d'un fort tempérament, elle ne m'a pas trop convaincue pour autant et m'a laissée de glace (lol). Tout le contraire d'Intissar, jeune femme qui maîtrise le feu et qui a le don de communiquer avec les esprits et de pénétrer dans le leur monde. Elle ressemble beaucoup à Héra (tout aussi badass) mais elle est un peu plus réfléchie et dotée d'un esprit critique ! Autant dire que j'ai plus d'atomes crochues avec elle (sauf ses pouvoirs évidemment
En tout cas, les deux forment un duo parfait et, malgré leurs différences, elles se complètent très bien ! Je ne sais pas si c'est volontaire mais j'ai bien aimé l'idée de l'autrice d'aller à l'encontre des caractéristiques associées à chacun des éléments dans la personnalité de ces personnages. En effet, alors que les forts tempéraments sont davantage
mis en relation avec le feu, c'est Héra, notre guerrière maître de l'élément aquatique, qui a tendance à se foutre davantage dans le feu de l'action et a attaqué sans réfléchir !Et pour l'instant, pas de romance à l'horizon !!!! Eh oui c'est une prouesse car autant dire que, si on lit beaucoup de YA, on a déjà signé son abonnement à la romance hein ! Donc ça fait du bien de voir un bouquin avec uniquement de l'amitié et pas une petite romance niaise et cucu. De manière général, ce roman ne tombe pas dans le cliché et ça fait toujours plaisir ! Plus qu'à croiser les doigts très fort pour que tout cela persiste dans le second tome.Bien fait mais un peu trop vite fait ?
Vous attendiez que je râle ? Eh bien voici le moment chafouinage, apporté sur un plateau en argent sous une cloche en verre. Si il y a bien un point sur lequel je suis très mitigée, c'est bien la narration. En effet, l'avantage d'un roman de moins de 300 pages, c'est qu'il se lit vite ! La plume de Cindy van Wilder est fluide, il y a une alternance de points de vues qui rythme le récit, pas de descriptions de trois heures et un récit qui commence in medias res : 1 bon point ! Mais, c'est au niveau du développement de l'histoire que le bât blesse. En effet, certains éléments sont très vite envoyés promener, il n'y a pas assez d'embûches sur la route épique de nos héroïnes adorées et par moment, ça pêche vachement car le lecteur s'ennuie. Heureusement que la dynamique de certains passages vient réparer les dommages mais je reste un peu déçue de l'aspect introductif que prend ce premier tome et j'en attend beaucoup de la suite en conséquent !Même si elle fait un bon cliffhanger, la fin ne m'a pas non plu convaincue car, comme le reste du récit, elle ne prend pas son temps. Bref, c'est le plus gros reproche que j'adresse à ce premier tome et je compte vraiment sur la suite pour améliorer ce point !
Pour finir sur une note plutôt positive, je tiens quand-même à aborder brièvement une autre chose qui m'a pas mal plu : les thématiques abordées dans ce roman. Autant il y en a des qui sont très visibles mais qui ne sont pas moins intéressantes genre la religion, le féminisme (surtout si on dépose le tout dans ce petit bouquin de Fantasy c'est pas mal du tout) ! Mais une sort un peu du lot et permet de faire une parallèle entre cet univers et le notre. Si on réfléchit deux minutes : pénuries d'eau, nuages toxiques qui tue et une humanité qui part en saucisse... Ca fait vachement pensé au possible destin catastrophique de notre planète. Bon, je ne vous cache rien si je vous dis que notre planète va hyper mal en ce moment et ça, c'est un peu de notre faute à nous les humains. La critique de Cindy van Wilder sonne aussi comme un message d'alerte, du type "attention, si on continue, ça va finir comme ça" ! On peut même en venir à imaginer, si on retire tout l'aspect magique toussa toussa, que l'univers de Cindy van Wilder, c'est le devenir du nôtre. Et juste ça, ça file des frissons !
Kin (Plumes de Lune)L’Éternel ado (Journal d'un éternel ado)Plouf (Plouf qui lit)Marinette (les lectures de Marinette)
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As-tu lu ce livre ? Sinon, est-ce qu'il te tente ?As-tu lu d'autres romans de cette autrice ?Dis-moi tout dans les commentaires ! *J'espère que cet article vous a plu (voire-même qu'il vous a donné envie de lire le livre qui sait) Eh oui, les chroniques changent un peu de format ! Je me dit comme ça, si vous êtes juste intéressés par les thèmes, les personnages ou l'univers : vous pouvez trouver votre bonheur facilement. Et j'étais d'une humeur titres aujourd'hui !*
Bisous nuageux !
Wonderbooks !
Le mot de la fin ?
"Toute magie engendre la Brume. C’est une loi immuable de Mitar. Dans les premiers temps personne ne se souciait vraiment de ce déchet évanescent, rejeté aussitôt dans l’air une fois l’opération magique terminée. Mais, après des années de ce régime, certains prêtres constatèrent des altérations dans la trame de l’univers. Ils décidèrent alors que la Brume devait être contenue et créèrent les premiers réservoirs."