Une année de livres 2019 - #MonAventLittéraire2019 (Sur Instagram)

Par Vivrelivre @blandinelanza

Instagram regorge de challenges photo et j'adore ça!

Et j'aime en garder trace alors voici celui réalisé pendant quasi tout le mois de décembre et qui récapitule d'une belle façon mes lectures de l'année écoulée.

Premier jour:

Ma première lecture de l'année:La Loi de la merde Davide Enia

Une lecture qui pourrait aussi convenir au jour 2 tant j'avais aimé son précédent (et premier) roman, Sur cette terre comme au ciel
Et au jour 3

Deuxième jour:

Le livre que j'attendais le plus: (oh la bonne question!):Au revoir là-hautde Pierre Lemaitre.

A moins que cela ne soit, celui qui m'a attendu le plus (ou presque^^- juste 5 ans!! Et aimé sa
Un roman sur la Première Guerre Mondiale
et surtout son après dont je savais qu'il me plairait mais dont je repoussais la #lecture...
Vous savez, la pulsion du néant?!
Bref, j'ai adoré!
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Et vous, l' (les) avez-vous lu(s)/vu, aimé (s)? version BD et le film m'attend (arriverai-je à le voir avant la fin de 2019 - rien n'est moins sûr -_-'

Troisième jour:

Le livre dont l'écriture m'a éblouie:Rien n'est noirde Claire Berest

Non, rien n'est noir avec Frida, tout est couleurs, nuances, teintes et perspectives
Pour dire, crier, affirmer son Amour pour Diego et son Art, même si elle ne le ressent pas ainsi.
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Amour, Violence, Souffrances, Douleurs, Existence, Extravagances...
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Un #roman pour connaître ou redécouvrir Frida mais surtout l'écriture magnifique de Claire Berest!
#coupdecoeur

Quatrième jour:

Le livre le plus bref que j'ai lu: Comment j'ai raté ma vie. Ou comment ne pas rater la vôtre. Bertrand Santini

Bref oui mais surtout percutant
Peu de texte mais des mots forts qui contrastent, qui disent l inverse des illustrations en noir et blanc, avec pour seule couleur, ce rouge du doudou, cette part d'enfance (et de rêve ?) qui subsiste.
Ironique et mordant.

Cinquième jour:

Mon plus gros pavé:Mon territoire de Tess Sharpe.

-Ce n'est peut-être pas le plus gros que j'ai lu cette année mais c'est le plus récent - et il est juste Waouh
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Alors qu'importe le nombre de pages si l'histoire est prenante et qu'elle nous embarque, non?!
Et bien avec ce roman, c'est exactement ça. On ne voit pas passer les pages et les chapitres et on suit avec frayeur, impatience, admiration, ce qui arrive et ce qui est arrivé à Harley Jean McKenna.
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Alternance des chapitres et du temps pour nous retranscrire son histoire, son éducation, différentes formes de violences, la réalisation d'un double plan, en miroir...
Le tout dans un coin reculé de la Californie du Nord, aux États-Unis, à la nature rude et sauvage, façonnant ainsi ses habitants, entre trafic, drogue, xénophobie et précarité.
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Un récit prenant, happant, glaçant, puissant.
Un premier roman pour une autrice à découvrir puis à suivre!
Et puis quelle magnifique couverture, j'adore!

Sixième jour:

La plus belle couverture:Le tome 1 deBeyond the cloudsde Nicke (Manga)

J'ai tellement hésité que j'en suis en retard ^^
J'ai finalement choisi celle-ci car elle a en elle tout ce que j'aime : couleurs aquarellées, promesses d'aventures, de fantastique et de mystères, douceur, enfance et quête
Et l'histoire est à la hauteur !

Septième jour:

Le livre le plus dépaysant:Secret de Polichinellede Yonatan Sagiv

Le choix n'a pas été trop difficile et ce titre pourrait d'ailleurs convenir à plusieurs jours de ce calendrier^^ (pavé, belle couverture, découverte d'un auteur,etc.)
Tel-Aviv, une société gay-friendly, LA reconversion professionnelle de la dernière chance, un personnage principal atypique, de l'humour, des sarcasmes et de la dérision, une enquête et des dangers.
j'ai adoré

Huitième jour:

La découverte d'un auteur:Marie Darrieussecq avecLa mer à l'envers

Avec ce roman,
Jeu de mots du titre
Les Migrants pour thème
Une rencontre
Rose et Younès
Une croisée des chemins
Une écriture douce et poétique, comme hésitante parfois
Pour mieux se/nous questionner
Où en sommes-nous ?
Que ferions-nous?
Un roman qui (me) reste en (moi) soi

C'était une sacrée femme, au tempérament ardent et qui ne se laissait pas faire.
Carrure impressionnante, championne multisports mais au comportement jugé douteux durant la deuxième guerre mondiale et tuée... pour cela ?
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Dans cet album, nous sommes au sortir du conflit, au moment de la reconstruction et de déterminer qui était qui, collabos ou résistants ?
L'une de ses anciennes amies, Lucie, avocate, sillonne le pays à vélo et veut savoir pourquoi Violette a été abattue.
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Le deuxième tome vient de sortir et il sera sur ma liste :-D
#mon8ans qui me dit: "Elle n'a pas l'air commode Violette !" XD

Je pensais que les deux premiers albums de Timothé Le Boucher étaient Ces jours qui disparaissent (que j'ai adoré !) et Le Patient, mais non, il y a eu celui-ci "bien" avant (et peut-être même d'autres?). Outre le trait, très reconnaissable, aux couleurs appuyées, on retrouve son attrait pour ce qui dérange, pour une intrigue, glaçante, qui monte crescendo, nous questionne et nous laisse quasi interdit, sans voix à la fin, presque sous le choc. D'autant que cette intrigue-ci (contrairement à Ces jours qui disparaissent) ne présente aucun élément fantastique ou de SF, "juste" une (horrible) banalité quotidienne et collégienne avec ce qu'il se passe entre les murs d'un vestiaire de garçons.

Des vestiaires collectifs, sans cabines individuelles, qui nient la pudeur, l'intimité, l'individualité, pour se changer ou se doucher, avec une aération ou une serrure pour entrevoir celui des filles, logées à la même enseigne. Des garçons qui ont sport le jeudi, avec une prof peu amène, aux traits fatigués, bouffis, sans aucune empathie. Des garçons chez qui il existe une pyramide "sociale" entre les leaders, les sympas, les boloss, et le bizut. Des garçons qui n'osent pas prendre leur douche "ensemble" puis qui font les forts, les fiers, qui se moquent, taquinent, bousculent, conspuent ceux qui ne suivent pas, ceux qui ne veulent pas ou restent en retrait. Les situations s'enveniment, se retournent, la violence prend de plus en plus de place, violence physique, violence virile, violence verbale, violence technologique, jeux malsains... .
J'ai détesté cet album.
Je l'ai détesté car il sonne si juste, si vrai. Il retranscrit si bien le vécu et cette atteinte, en apparence si anodine, gratuite, méchante, horrible, au corps et à l'âme.
Et ces dessins, ces expressions, qui se passent de mots...
Il m'a glacée et terrifiée (en ira-t-il/en est-il de même pour mes garçons, ma fille?)
Mais quel talent de #timothéleboucher!

Si le sujet ne (vous) est peut-être pas original, c'est bien sa présentation et son traitement qui le sont.
Car ici, tout est traité en infographie: sa vie, son univers, ses oeuvres, son héritage et ses symboles iconiques.
Cela donne des tableaux, des graphiques, des reproductions d'œuvres en dessin numérique ou non, des cartes et des flèches, des analyses. Le tout avec plein de couleurs.
On pourrait penser que ces petites "cases" bien droites et bien rangées ne vont pas de pair avec Elle et pourtant!!
C'est surprenant, bien pensé, attractif et quelle belle couverture!!

Alors j'aurais pu choisir un documentaire ou un essai...
Et bien que je préfère, et de loin, les "jeunesses ", ce n'est pas un genre qui me convient vraiment.
Je préfère apprendre par des biais annexes, par " hasard": album (jeunesse ou non), roman (jeunesse ou non), BD...
Je trouve cela moins rébarbatif et cela me pousse à approfondir, à aller faire mes propres recherches, et cela résonne davantage en moi...
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Voilà pourquoi j'ai choisi un manga.
UN manga pour en casser l'image un peu légère qui colle au genre, car oui des sujets durs, historiques, réels peuvent y être abordés (comme dans les romans ou BD "classiques") et cela commence davantage à arriver en librairie (la libraire était ravie de mon choix car cette référence était un pari risqué et n'avait que peu attiré).
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CE manga car il prend pour point de départ la photographie en N/B d'une fillette qui brandit un drapeau blanc.
Elle s'appelle Tomiko Higa. Ce récit nous raconte sa survie sur l'île japonaise d'Okinawa, alors que les Américains l'envahissent entre mai et juin 1945, précédés d'une horrible réputation et du comportement non moins atroce des soldats japonais à l'encontre de leurs compatriotes civils.
Ce fut la seule bataille terrestre de la Guerre du Pacifique pendant la Deuxième Guerre Mondiale et c'est un aspect du conflit peu abordé.
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Une photographie qui marqua les consciences, bien plus que le contexte - comme tant d'autres (la fillette au napalm, l'Afghane aux yeux verts, la femme au lendemain de Fukushima, Aylan...)
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Tomiko Higa a revu le photographe et accepté de témoigner bien longtemps après ces événements et la mangaka a marché dans ses pas pour pouvoir nous livrer ce récit.

Quel enfant n'aimerait pas faire comme Peter Pan?
Voler, aller au pays imaginaire, combattre des méchants tout en s'amusant, ne pas grandir...
On se souvient...
On les comprend...
Et pourtant, peuvent-ils imaginer ce que vivent "ceux qui restent" ?
Leurs parents donc.
Cet album nous le montre.
C'est dur, triste, terrible, émouvant.
Pour tous.
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Ma première BD de l'année.
À laquelle je pense toujours
Une résonance très forte avec ce que je vivais personnellement.
Un titre plus qu'évocateur.
Pour nous qui sommes restés.

Un roman tout à fait de saison, léger mais qui fait du bien, dont j'adooore la couverture et grâce auquel j'ai ri, pouffé, été transportée et dans lequel je serais bien restée.
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Imaginez : un village de montagne où tout est fait pour célébrer Noël comme il se doit. Courses de luge, confection de sablés, pains d'épices ou popcorn, pulls de Noël ou vêtements de circonstance (dont de superbes robes), chocolat chaud et odeurs d'épices, décorations de tout genre et de toute taille... Je m'y serais crue!!
Certes, Pauline a du mal lorsqu'elle arrive, suite à un deal avec son gardien d'immeuble... Oui oui!! Mais je vous laisse lire le roman pour découvrir comment elle s'est retrouvée là en sa compagnie et comment leur relation va évoluer :-D
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Comédie de Noël digne des films du même nom, rebondissements, LA famille (eh oui à cette période !!), petits secrets, arrangements et révélations, de la neige, du froid et de la chaleur, ce roman, servi par l'écriture facétieuse et bourrée d'humour de Carène ponte, est un régal!!

Je ne lis que très peu d'essais/documents, même si le sujet m'intéresse, les trouvant souvent rébarbatifs à la lecture et me donnant souvent le sentiment d'être ignorante au vu des nombreuses informations données.
Et, forcément, y en a vers lesquels j'irais encore moins... Tel celui-ci...
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Alors merci le # grandprixdeslectriceselle2020 et les jurées de janvier de me sortir, que dis-je, de m'éjecter!!!!, de ma zone de confort XD

Ses thèmes avaient tout pour me plaire
Il a eu le prix Goncourt
Et pourtant, ça n'a pas collé
Alors que les personnages avaient seulement 2-3 ans de plus que moi, qu'on a partagé quelques événements "en commun", vécu des émotions similaires, je suis restée à distance
Je n'ai pas accroché à l'atmosphère
Il ne me reste quasi plus rien 11 mois après sa lecture... Un prénom et une vague impression de fatalité
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Dans le même genre, pourtant, le roman D'acier de Silvia Avallone m'a littéralement scotchée... #parfoisfautpaschercheracomprendre

Chaque semaine, grâce au RDV #bddelasemaine, les tentations sont nombreuses grâce aux #bulleursdumercredi qui y participent ! Et ce roman graphique a été de nombreuses fois présenté et aimé.
Il était certain qu'il me plairait aussi avec ses thèmes chers à mon coeur: Parcours de vie, destin, Deuxième Guerre mondiale, Histoire, Transmission..., son dessin et ses pages documentaires qui le referment (et là on revient sur ce que je vous écrivais pour le #jour12 ;-))
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Il est l'adaptation du roman du même nom publié chez l'Ecole des Loisirs mais pas encore lu...

"La cascadeuse des nuages"... N'est-il pas superbe ce titre? Voilà de quoi piquer la curiosité non?!
Mais qui est donc cette "cascadeuse des nuages" ?
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Je vous dirais simplement que cette femme a réellement existé, au début du XXe siècle, qu'elle s'est affranchie des carcans de la condition féminine de son époque. Elle était indépendante, artiste, libre, audacieuse, et une (double) rencontre a changé sa vie et ses ambitions (on peut deviner lesquelles grâce à la magnifique couverture !)
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Dans un récit choral qui fait s alterner sa voix et celle de son petit frère, Sandrine Beau nous raconte sa vie, son enfance, ses épreuves, sa volonté, ses amitiés et soutiens, ses défis et ses adversaires, mais aussi l'époque, la place des femmes en France et ailleurs, l'effervescence autour des progrès, notamment dans les transports.
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Un roman captivant pour un portrait saisissant.
Un roman pour découvrir et apprendre (et là on revient à nouveau sur ce que je vous écrivais pour le #jour12 et plus tôt ;-))

Primé de nombreuses fois (comme on le voit sur le bandeau), j'ai découvert Olivier Norek avec son dernier polar, Surface, qui a reçu les Prix Maison de La Presse 2019 et Relay 2019, que j'ai dévoré (je n'en dirai pas davantage ^^)
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Et petite anecdote, sur les deux critiques de livres à rendre pour postuler au # grandprixdeslectriceselle2020 , j'ai donné celle-ci ;-) et ce fut payant \(*o*)/

Période de Noël, paysages enneigés, beautés glacées.
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Nous suivons trois personnages, qui ne se connaissent pas, qui ne peuvent pas se connaître. Très différents, à tous points de vue, il sont voués à se rencontrer, à se retrouver tous, une fois, une unique fois qui va transformer leur vie et les unir à jamais.
Un conte contemporain mais intemporel, qui dit la solitude, la nostalgie et l'entraide.
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Et comme j'aime le coup de pinceau de Thomas Campi <3
Comme ce format, petit et intimiste avec sa couverture à rabats <3

Tout est dans le titre!
Parfait pour mon trio... Et pour moi!

Et de vous parler (à nouveau) de Victor "Young" Perez, "le boxeur d'Auschwitz", dont le destin m'a plus qu'émue!
Dans ce roman graphique, ce sont, en parallèle, sa vie et celle de son amour, Mireille Balin, qui nous sont retranscrites.
Magnifique et tragique!
(Et de revenir encore au #jour12 ;-) )

Ou ici, plutôt l'inverse ;-)
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Un court roman mais très dense et qui reste au coeur. Un roman qui précèdeLes Bourgeois, et que j'avais tant aimé.
Un roman sur une famille, sur la conception de la famille, sur la et les femmes, un roman qui parle surtout d'une pour parler de toutes, au tournant des XIX-XXe siècles.

LE livre de recettes vegan de Mon Noël 2019 et je le lis avec attention car il ne faudrait pas que je me loupe XD

Belles lectures et découvertes,

Blandine