L'étreinte de la mort.

Par Gr3nouille2010
Cathy Amblot-ZalwertL'étreinte de la mortEvidence (Clair-Obscur) - 2018112 pages11€
Léna Dessis, 27 ans, domiciliée à Auchel, est retrouvée nue, sauvagement lacérée, sur les friches de cette petite ville du Pas-de-Calais. Son assassin s'est acharné sur elle.
L'affaire est transmise à la brigade criminelle de Lille. Le commandant Dambrois mène l'enquête en collaboration avec les policiers sur place...
Ce livre était assez prometteur au départ, on entre tout de suite dans le vif du sujet et l'enquête paraît plausible. Mais assez rapidement, plusieurs éléments deviennent moins intéressants, moins crédibles et ça perd un peu de son intérêt. Il m'est arrivé plusieurs fois de pester contre les personnages et je savais déjà que mon ressenti final n'allait pas forcément être très positif...
Comme je le disais, on entre tout de suite dans le vif du sujet et ce n'est pas quelque chose de négatif pour moi, même dans un thriller. On n'a pas forcément besoin d'énormément de détails pour apprécier un thriller du moment que l'enquête est bien menée, que les personnages sont intéressants, que l'intrigue tient la route et que le suspense est présent. Il y a tout ça mais l'intérêt général de ce livre retombe progressivement pour plusieurs raisons, qui n'engage que moi pour le coup, mais j'aime énormément les thrillers et là, il y a pas mal de choses qui m'ont agacée au fil des pages. Le suspense et le mystère, on en a pas mal et ce, tout au long du roman car une fois qu'on pense avoir démasqué le coupable, il y a un retournement de situation. C'est arrivé plusieurs fois, c'était bien trouvé mais c'est un peu tombé comme un cheveu sur la soupe et c'est le premier point qui m'avait fait râler. Je n'avais pas vraiment compris ce que ça venait faire là et puis j'ai fini par me dire, pourquoi pas ? Puis un deuxième retournement de situation, où je me suis dit "non, pas encore ?", pas parce qu'il y en avait un nouveau mais plutôt parce qu'il n'était pas différent du premier et que ça donnait une répétition aux événements. Même si l'idée reste bien trouvée, elle n'est peut-être pas mise en avant correctement. Le dernier retournement est différent mais l'intrigue devient moins crédible, simplement parce que ça n'a aucun sens. C'était un élément de trop pour moi.
L'enquête est agréable à suivre au départ mais elle est devenue moins intéressante par la suite. Les dialogues sont peu naturels et certains même inutiles. Les enquêteurs stagnent même quand l'affaire est réglée (du moins c'est ce qu'on croit mais les enquêteurs n'ont aucune raison, eux non plus, de penser que ce n'est pas fini). Je n'ai pas compris. Pourquoi chercher encore une multitude d'indices alors que le coupable est passé aux aveux ?
Pour les points positifs, j'ai beaucoup aimé comment les événements sont relatés. On découvre des cadavres, un à la fois, leur identité, puis l'enquête le concernant. Peu de temps après, on découvre le moment de souffrance de ces victimes. On est autant dans la tête des victimes, et du tueur, qu'au sein de l'enquête. D'ailleurs, les scènes concernant les massacres sont aussi un point fort. Beaucoup de détails glauques, si bien décrits qu'on s'y croirait, ce qui ajoute l'urgence à la situation. On ressent le danger grâce à ces passages.
Je n'ai trouvé aucun personnage qui sortait réellement du lot. Il y en a beaucoup, principalement au sein des enquêteurs, et je n'ai pas vraiment réussi à retenir qui était qui parmi l'équipe. Certaines réactions m'ont étonnée. Par exemple, la fille d'une enquêtrice proposée en appât (ce qui est plausible au vu des événements, ce n'est pas le souci), cette dernière refuse mais en une seule phrase de son supérieur, finit par céder à la requête. J'ai bien compris que c'était essentiel à l'enquête, mais être convaincue en une seule petite phrase d'un danger aussi énorme m'a paru un peu trop facile.
En bref, un thriller qui avait plutôt bien commencé mais qui m'a assez rapidement lasser malgré le court texte. La disposition des scènes est parfaite, les passages concernant le tueur et ses victimes également mais plus on avance, moins les choses paraissent crédibles et les dialogues naturels, ce qui m'a fait lâcher progressivement.