Coups de cœur de la décennie

Par Noisybear @TheMightyBlogFR

En cette fin d'année, nous terminons aussi une décennie pour en commencer une nouvelle. En attendant de découvrir tous les bons comics que celle-ci nous réservera, nous vous proposons un bilan en deux parties de tout ce que l'industrie nous a proposé de bon dans les années 2010.

Voici donc la première partie de nos coups de cœur de la décennie, à savoir 25 comics sortis entre 2010 et 2019 - ou qui se sont terminés dans cette période - et qui ont marqué la majorité des membres de l'équipe. Si chacun d'entre nous vous présente 5 titres, tout ce qui suit a séduit la grande majorité d'entre nous.

The Private Eye

Image Comics * Par Brian K. Vaughan & Marcos Martin * 2015

Brian K. Vaughan, après avoir fait le bonheur de Marvel ou DC, poursuit maintenant son chemin en indépendant. Créateur de séries à grand succès depuis quelques années chez Image Comics ( Saga, Paper Girls, ...), il innove constamment, et ce même dans la façon de faire des comic books. Avec The Private Eye, il choisit de publier un récit en numérique, via sa plateforme Panel Syndicate, en laissant aux lecteurs et lectrices le choix du prix. Publiée ensuite par Image Comics - et chez nous par Urban Comics - The Private Eye est un récit dans l'air du temps.

Internet a disparu et en même temps, toutes nos données ont été publiées. Tous les secrets sont exposés, ce qui a conduit la société à être beaucoup plus protectrice de son identité. Résultat, tout le monde se balade déguisé. Au milieu de ça, on suit P.I., un détective privé qui va enquêter sur le meurtre d'une ancienne cliente. Vaughan écrit là un polar efficace, dans un monde coloré et déluré.

Sous les traits du talentueux Marcos Martín, le monde de The Private Eye est passionnant. Bien aidé par les couleurs pop de Muntsa Vicente, le futur imaginé par les créateurs de la série est coloré, dynamique grâce à des masques et costumes plein d'imagination. Vaughan imagine une dystopie originale, néanmoins suite logique de notre société et écrit un récit fun et intelligent.

Hawkeye

Marvel Comics * Par Matt Fraction, David Aja, Annie Wu, Javier Pullido... * 2012 - 2015

Tout commence en montrant le quotidien de Hawkeye, l'archer des Avengers récemment revenu à la vie. Il aide ses voisins qui sont sur le point d'être expulsés par leur mafieux de propriétaire. Dans le feu de l'action, un chien est blessé. Après l'avoir sauvé, notre héros décide de l'accueillir chez lui.

La série lancée par Matt Fraction et David Aja est une véritable révolution à son époque : elle a un ton qui tranche vraiment avec ce que nous avions pu lire chez Marvel et une narration qui s'inspire des comics indépendants. Ce n'était pas nouveau de s'intéresser au quotidien des supers de la Maison des Idées mais, jamais cela n'était au centre d'un titre sur l'un d'entre eux. Avec Alias, sorti onze ans plutôt, la série Hawkeye se lance ce défi mais, cette fois en s'intéressant à un personnage bien connu du lectorat. Le succès étant là, le Marvel de Alex Alonso - alors éditeur-en-chef de la maison d'édition - se lancera dans d'autres expériences similaires pour la plupart très réussies, mais le titre de Fraction et Aja a quelque chose d'unique et de marquant montrant un super-héros ayant peur de la mort et de la solitude cherchant léguer quelque chose.

On s'attachera alors au trio central de la série, Clint, Kate et le "Pizza Dog" Arrow, qui nous feront vivre des histoires simples mais marquantes à travers des épisodes originaux comme celui complètement en langage des signes ou celui vu à travers les yeux du chien. C'est en soit 22 épisodes (et un Annual) de pur bonheur. - Noisybear

Daredevil par Mark Waid

Marvel Comics * Par Mark Waid, Marcos Martin, Chris Samnee, Javier Pullido, Javier Rodriguez, Matthew Wilson... * 2011 - 2015

Qui a dit que Daredevil devait être sombre, torturé, au bout du gouffre ? Bon, d'accord, tout le monde ! Cependant, lorsque Mark Waid le prend en main, un vent de légèreté souffle entre les deux cornes de l'Homme sans Peur. Le style animé, simple, coloré de Chris Samnee, avec Matthew Wilson ou Javier Rodriguez aux couleurs (l'artiste a qui on doit la superbe série Spider-Woman) y est pour beaucoup.

Waid élargi la famille de Matt avec l'arrivée de Kirsten McDuffie. Elle n'est pas que la meilleure love-interest de Matt, elle concentre toute la folie de cette série et pourquoi elle est l'un des incontournables de cette décennie. Et puis Matt dévoile son identité secrète, part faire du surf à San Francisco, toujours avec le sourire. Comme quoi, on peut être le démon de Hell's Kitchen, mais quand on a une équipe créative qui respire bon la joie de vivre, on est très vite contaminé. - Paula

Saga

Image Comics * Par Brian K. Vaughan & Fiona Staples * Depuis 2012

Puis-je tricher, et parler de coup de coeur de la décennie alors que j'ai tout lu le mois dernier ? Oui, et c'est ce que je vais faire !

J'ai toujours vu Saga finir dans les tops annuels du lectorat comics, et je dois avouer que j'en ai eu un peu marre de voir la hype autour de ce titre. Du coup, pour mieux pouvoir détester, j'ai décidé de relire le premier volume, que j'avais depuis des siècles. Et puis pour continuer un peu, j'ai décidé de lire le second. Et puis d'un coup, j'ai lu l'intégralité de ce qui est sorti de la série. J'ai ri, j'ai pleuré, j'ai eu peur, j'ai jeté des trucs contre les murs, et j'ai adoré. Saga est vraiment une des sagas les plus ambitieuses du genre, une véritable épopée stellaire grand spectacle, mais qui se concentre sur ses personnages pour nous faire vivre quelque chose de fort. Je ne pense pas trop spoiler en disant que ça s'étale sur de nombreuses années, et qu'on vit des choses incroyables avec les personnages.

Paradoxalement, ça n'est jamais sur le grand spectacle qu'on s'éclate le plus, mais bien sur les rapports entre les personnages, et la jubilation de les voir se rencontrer. Il sont tous beaux, tous intéressants, tous humains, et hormis quelques ordures de passage, je me suis pris à adorer les personnages méchants de base. C'est un talent d'écriture constant, des pages magnifiques, des éclats de rire, bref, j'ai vécu en cinq jours une dizaine d'années avec des personnages incroyables, et j'en redemande. - Toine Reynolds

Black Science

Image Comics * Par Rick Remender & Matteo Scalera * 2013 - 2019

Comme je l'expliquais dans ma critique du dernier épisode de la série ( garantie sans spoilers), Black Science est une série qui a marqué la vie de notre site. Il faut dire que c'est notre passion commune pour Rick Remender sur Uncanny X-Force - puis Uncanny Avengers - qui a fait que nous nous sommes rapprochés avec Toine Reynolds, ce qui en a découlé la naissance de Mighty!.

Mais, c'est en toute objectivité que ce titre apparaît dans ce classement. Il faut dire que la série a su nous séduire dès le début avec cet hommage non-dissimulé aux comics de S-F pulps qui part vite en cacahuètes grâce aux voyages interdimensionnels. Les genres de croisent, tout semble être possible dans la multitude de mondes qui compose l'oignon, le multivers de la série.

Nous suivons Grant McKay, un scientifique anarchique divorcé avec deux enfants, qui a créé le pilier, un appareil permettant de voyager à travers les dimensions. Après une expérience qui a mal tourné, il se retrouve lui, son équipe, ses enfants et son patron envoyé dans différents mondes. C'est en tentant de rentrer chez eux que l'histoire va devenir de plus en plus personnelle pour Grant qui va véritablement évolué au fil de l'aventure. Il y aura des moments tragiques comme la fin incroyable du troisième chapitre, des trahisons, des retournements de situation improbables, des personnages qui évoluent constamment et une fin qui s'inscrit en toute logique de tout ce que nous avions pu lire jusque-là. - Noisybear

Young Avengers

Marvel Comics * Par Kieron Gillen, Jamie McKelvie & Matt Wilson * 2012 - 2014

Les adolescent·e·s sont l'âme de Marvel. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai toujours vu. Rien de plus normal que de voir des adolescent·e·s s'unir quand les Avengers sont séparés. Si la série Young Avengers débarque en 2005 grâce à Allan Heinberg et Jim Cheung, il faudra attendre 2012, pour qu'un vrai vent de jeunesse, de rébellion et de rock 'n roll souffle sur cette équipe. C'est le trio Gillen, McKelvie, Wilson qui en fait un groupe iconique ! Il y a dans Young Avengers ce que Phonogram avait déjà mis en place et il y a un avant-goût de The Wicked + The Divine. Mettez vos chaussures rouges, car vous allez dansez avec Ms America, Hawkeye, Noh-Varr, Wiccan, Hulking et Prodigy, vous battre contre Mother et voyager dans des dimensions alternatives avec Kid Loki comme acolyte.

The Vision

Marvel Comics * Par Tom King & Gabriel Walta Hernandez * 2016

Avant que Tom King n'aille se perdre chez DC, il a signé quelque chose d'inattendu, et d'innovant: The Vision.

La série suit l'arrivée dans une banlieue résidentielle d'une famille d'androïde créee artificiellement par Vision. Ce dernier a fait une erreur en effaçant ses souvenirs, et ça va être le point de départ d'une série qui aurait pu être grinçante et fun, mais va s'avérer terriblement sombre.

Sur un pitch proche de Desperate Housewives, Tom King va écrire une histoire horrible, sombre, qui explore des horreurs insoupçonnées dans le cadre d'une famille. Les mensonges, la violence et la mort seront omniprésents, pour une histoire universelle, avec ou sous connaissance de Marvel, et c'est une lecture incroyable. Les mains moites, le corps raide, on finit The Vision dans un malaise et une tristesse profonde, et c'est un grand moment. - Toine Reynolds

Silver Surfer

Marvel Comics * Par Dan Slott, Mike Allred & Laura Allred * 2014 - 2017

Lorsque Silver Surfer#1 paraît sur les étals en 2014, je suis simplement curieux, m'attendant à une nouvelle série cosmique, dans la lignée des récits de Jim Starlin. C'était sans compter sur le coup de génie de Dan Slott et Mike Allred...

Alors que la planète Impiricon est en danger, son dirigeant veut obliger le Surfer à assurer leur protection, en menaçant la vie de la personne qui lui est la plus importante. Alors que le Surfeur retient sa colère face à cet ultimatum, il a la surprise de découvrir que l'otage enlevée est une terrienne, Dawn Greenwood, qu'il n'a jamais rencontré auparavant...

À partir de cette situation originale, les deux auteurs vont mettre en place une superbe dynamique entre les deux personnages. Dawn Greenwood, ingénue casanière n'ayant jamais quitté sa ville natale, va se retrouver à parcourir le cosmos en compagnie de Norrin Radd. Grâce à cette relation, qui n'est pas sans faire penser à celle entre Dr Who et Rose Tyler, et au regard neuf de Dawn, nous pouvons partager l'émerveillement de celle-ci face aux univers poétiques et fantastiques qu'ils vont rencontrer.

Le trait si particulier de Mike Allred sert parfaitement cette ambiance, à la fois poétique, faussement naïve, et souvent terriblement émouvante. Les intrigues spatiales sont également l'occasion pour Laura Allred de déployer une palette de couleur très vives, renforçant le côté pop 60's de la série. Cet univers sera également l'occasion pour Mike Allred de déployer tout son talent graphique, notamment dans des épisodes formellement expérimentaux, tels le numéro 11, basé sur une structure en ruban de Moebius, que n'aurait pas renié Jean Giraud. - Wallace

Joe The Barbarian

Vertigo * Par Grant Morrison & Sean Gordon Murphy * 2010 - 2011

Joe est un garçon atteint d'un diabète 1 et qui n'a pas d'ami, et depuis que son soldat de père est mort en Irak, il s'isole de plus en plus. Après s'être recueilli sur la tombe de son paternel, le jeune homme voit sa maison se transformer en un monde de heroic-fantasy où son rat, Jac, devient un grand guerrier prêt à tout pour le protéger.

Grant Morrison est un spécialiste pour jouer avec les faux-semblants et mettre en place des mondes imaginaires qui se mélangent au réel perdant volontairement le lectorat entre ce qui semble réel et ce qui semble imaginé. Mais la spécificité de Joe The Barbarian est qu'il explore la vie d'un jeune garçon qui n'est pas gâté par la vie. Ce voyage fantastique devient un véritable exutoire s'agissant davantage d'une histoire humaine que de heroic-fantasy.

Sean Murphy est un dessinateur talentueux, ce n'est plus à prouver. Chacune des pages est incroyablement belle. S'il se fait réellement plaisir avec le monde fantastique, il arrive à retranscrire à la perfection le retour à la réalité. L'histoire n'est jamais confuse grâce à sa mise en scène et ses idées de découpage. L'équipe créative a relevé un défi de taille sur une histoire pas évidente à raconter et qui aurait pu être casse-gueule. - Noisybear

Ultimate Comics Spider-Man

Marvel Comics * Par Brian Michael Bendis, Sara Pichelli, David Marquez & Justin Ponsor * 2011 - 2015

Si j'ai commencé à lire les comics Marvel avec les X-Men, j'ai très vite quitté Terre-616 pour Terre-1016 et les version Ultimate de Peter Parker. Je pensais qu'avec Ultimatum cette douce idylle allait toucher à sa fin. Grave erreur ! En s'alliant à Sara Pichelli et Justin Ponsor, Brian Michael Bendis crée enfin un personnage iconique et qui marquera cette dimension et toutes les autres. Son succès a été fulgurant, au point d'avoir un rôle crucial dans Secret Wars et d'avoir le droit d'exister sur Earth-Prime - même si, en fait, c'est toujours Earth-616 ni plus ni moins. Miles Morales réussit là où Peter Parker a échoué. Il a une famille soudée, qui le soutient, il a des amis qui s'inquiètent pour lui et il fait très vite partie d'un groupe des Avengers. Mon Spider-Man est Miles Morales !

Avengers par Jonathan Hickman

Marvel Comics * Par Jonathan Hickman, Jerome Opeña, Leinil Francis Yu, Steve Epting, Kev Walker, Stefano Casselli... * 2013- 2015

Après une ère Bendis beaucoup trop longue, Jonathan Hickman reprend les titres Avengers et New Avengers, et réécrit l'univers Marvel dans la foulée.

Laissant de côté les blagues et les drames familiaux, l'auteur se lance dans une épopée cosmique, qui détruira des univers, brisera des personnages qui n'auront de héros que le nom, et lancera des intrigues qui ont encore des ramifications maintenant.

On se plonge dans la tête de l'auteur le plus audacieux de son époque sur du mainstream, on découvre un univers violent, où on souffre, et où les actions ont vraiment des conséquences. Il rangera tout en partant, mais ce sera claque sur claque en attendant. - Toine Reynolds

Deadly Class

Image Comics * Par Rick Remender & Wes Craig * Depuis 2014

En 1987, Marcus, jeune SDF orphelin en fuite après avoir provoqué l'incendie du foyer où il vivait, est recruté à King's Dominion, une école secrète formant des assassins. Après des années d'ostracisme, il va se redécouvrir une vie sociale auprès de personnages aussi tourmentés que lui.

Habitué des récits désenchantés, Rick Remender nous livre ici son titre le plus personnel, inspiré en grande partie de ses propres années de jeunesse, qu'il a passé au cœur de la contre-culture des années 80, et de ses carnets intimes de cet époque. Il en ressort une authenticité incroyable, que ce soit dans la représentation de la jeunesse de l'ère Reagan ou dans les références culturelles.

Mais Deadly Class est aussi un récit d'action. En cela, il est sublimé par le style faussement brouillon de Wes Craig. Son trait nerveux définit parfaitement l'atmosphère du titre, tandis que les scènes d'action sont l'occasion d'expérimentations de découpage audacieuses, afin de représenter le mouvement et la vitesse de manière inédite. Au niveau des couleurs, Lee Loughridge puis Jordan Boyd privilégient les couleurs uniformes, contrastés parfois par des demi-tons, dans le but de refléter les néons de l'esthétique MTV.

Encore en cours de parution, Deadly Class est sans doute possible le comic le plus rock 'n' roll du moment.

Daredevil: End of Days

Marvel Comics * Par Brian Michael Bendis, David Mack, Klaus Janson & Bill Sienkiewitz * 2012 - 2013

Dans un dernier affrontement face à Bullseye, Daredevil perd la vie devant les yeux, les smartphones du monde entier. Le héros de Hell's Kitchen n'est plus, que retiendra-t-on de lui ? Ben Urich se lance dans sa dernière enquête à propos de l'Homme sans Peur afin de faire son éloge, livrer son témoignage de l'importance qu'a eu Matt. Il découvrira par hasard le dernier mot prononcé par Matt avant de mourir, Mapone. C'est quoi Mapone ? C'est qui Mapone ? Ben va devoir retrouver des personnes oubliées, Natasha, Elektra, Mary, L'Homme Pourpre, Punisher. Tout le monde est là. Chacun a son Matt mais que restera-t-il de lui ? Comment se souviendrons-nous de lui dans les générations futures ? Et si Mapone était la réponse...

On me demande souvent pourquoi j'aime les comics.C'est comme ça et pas autrement. Avec le temps j'ai réussi à développer une réponse plus ou moins censée. Les comics ne sont pas seulement des histoires de super-héros avec des pouvoirs trop cool qui font des choses improbables, pour sauver le monde. C'est aussi voir des personnes douter, se dépasser, chuter, se relever, évoluer. C'est là où Bendis est le plus à l'aise. Quand les personnages ne font pas grand chose à part discuter. En plus pour cette série hors-temps il a demandé à tous ses amis de se joindre à lui. C'est une plongée dans l'univers de Daredevil et dans le monde de Bendis. - Paula

Love is Love

IDW Publishing * Par Divers auteurs et autrices * 2016

Voici l'extra-terrestre de notre sélection des meilleurs comics de la décennie dans le sens où il s'agit d'une anthologie et d'une oeuvre caritative.

Née à la suite d'un événement tragique, soit la tuerie homophobe dans une discothèque gay de Orlando, Floride, Marc Andreyko décide de proposer Love Is Love à différents éditeurs (DC et IDW ayant conjointement distribué le livre Outre-atlantique), une manière de soulever des fonds pour une association d'aide aux victimes et leurs familles de cette tuerie. Ainsi, l'auteur de comics rassemble d'autres auteurs et autrices du comic-dom telles que G. Willow Wilson, James Tynion IV, Tom Taylor, Matt Wagner, Brian Michael Bendis, Michael Avon Oeming, Sina Grace, Gail Simone, Steve Orlando, Marguerite Sauvage, Damon Lindelof, Ed Luce et j'en passe qui proposent gratuitement une courte histoire inspirée par la tuerie, par l'homophobie, la discrimination.

Nous avons le droit tour à tour à des histoires tristes, d'autres heureuses, des regards sur notre société, des tristes constats, des moments de bonheur et des notes d'espoir. Si, comme n'importe quelle anthologie, Love is Love ne propose pas que d'un contenu de grande qualité, il en ressort un beau message et un mouvement unique en sort redonnant espoir en l'humanité.

Ms. Marvel

Marvel Comics * Par G. Willow Wilson, Adrian Alphona, Takeshi Miyazawa, Nico Leon... * 2014 - 2019

Kamala est une jeune fille de New Jersey, tout ce qu'il y a de plus classique. Elle va au lycée, traîne avec ses amis, est en conflit avec ses parents, va à la mosquée et est une grande fan des Avengers et plus particulièrement de Carol Danvers, qui vient de prendre le nom de Captain Marvel. Après avoir développé ses pouvoirs inhumains, Kamala va devoir jongler avec une troisième identité. Après celle de la jeune fille musulmane que ses parents veulent protéger de tout, la jeune américaine du XXI° siècle éprise de liberté, la voici super-héroïne. Kamala Khan et Miles Morales ont en point commun beaucoup de choses. Être des Avengers, être des dignes représentant.e.s de la belle diversité de notre monde, mais surtout être optimiste. C'est une grande révolution par rapport aux premiers super ado de Marvel. G. Willow Wilson, grandement épaulée par Sara Amanat, l'éditrice qui a l'idée de Kamala, nous donne le modèle qu'on aurait toujours voulu avoir ado et pour qui on a envie de se battre pour lui donner un monde meilleur.