Titre : La petite sonneuse de cloches
Auteur : Jérôme Attal
Date de parution : août 2019
Editions : Robert Laffont
1793. À l’aube, dans l’abbaye de Westminster, Chateaubriand est réveillé par un baiser qu’il reçoit d’une petite sonneuse de cloches aux cheveux d’or. Le souvenir de ce moment fugace ne cesse de tourmenter le jeune homme.
De nos jours, Joachim fait face au décès de son père, un professeur de lettres qui laisse derrière lui quelques notes dans un carnet évoquant cette mystérieuse sonneuse de cloches. La curiosité l’emporte et il décide alors de poursuivre le travail de recherches entrepris par son celui-ci en se rendant à Londres afin de retrouver la trace de cette inconnue.
Je ne peux que saluer l’originalité du point de départ de ce roman. Quelques mots, extraits des célèbres Mémoires d’outre-tombe de Chateaubriand, suffisent à Jérôme Attal pour se lancer dans ces deux histoires parallèles autour de cette fascinante sonneuse de cloches.
Un écrit romanesque où j’ai retrouvé avec plaisir la fantaisie qui caractérise si bien l’univers de cet auteur. Le temps de cette lecture, on côtoie un jeune Chateaubriand qui a fui la Terreur en France en caressant l’ambition de devenir écrivain et qui vit dans la misère la plus extrême.
Si j’ai aimé me plonger dans le tumulte des rues de Londres, j’ai regretté le dénouement de l’histoire qui m’a laissée perplexe, avec une sensation de trop peu. J’aurais aimé que l’auteur aille plus loin dans sa démarche car le postulat de départ était vraiment une belle idée.
Malgré tout, le roman reste très plaisant à lire grâce à la plume sensible et légère de Jérôme Attal.