Le corbeau d’Oxford, de Faith Martin

Par Kloliane

AUTEUR: Faith Martin
TITRE: Le corbeau d’Oxford
ÉDITEUR, ANNÉE: Harper Collins Noir, 2019
NOMBRE DE PAGES: 299 pages

C’est deux dernières semaines, j’ai eu le plaisir de découvrir deux duos d’enquêteurs à travers mes lectures: l’un dans l’Oxford des années 60 et l’autre dans le New-York de la fin des années 40 . Commençons ce « Road Trip temporel » avec « Le corbeau d’Oxford » de Faith Martin.

Résumé:
« Oxford, 1960. Lorsque Sir Marcus Deering, un riche industriel de la région, reçoit plusieurs lettres de menace anonymes, il prend le parti de ne pas s’en inquiéter.
Mais bientôt, un meurtre est commis, et les meilleurs éléments de la police d’Oxford sont mobilisés.
La toute jeune policière Trudy Loveday rêverait de participer à une affaire aussi importante, mais ses supérieurs coupent rapidement court à ses ambitions. Écartée de l’enquête et chargée d’assister le brillant mais peu amène Dr Clement Ryder, médecin légiste, sur une affaire classée, elle se retrouve pourtant très vite au cœur d’une énigme qui pourrait bien la mener sur la piste du mystérieux corbeau d’Oxford… »

Elle a beau essayer de vouloir montrer qu’elle peut être un élément de poids au sein de de la brigade, Trudy Loveday, jeune policière stagiaire, a du mal à s’imposer auprès de ses collègues et même face au capitaine Jennings. Certes, il est très récent que des femmes puissent accéder à ces postes. Mais est-ce une raison de vouloir la confiner dans les archives ou à de simples patrouilles pour de petits larcins ? Et si cela n’était pas suffisant, elle ne peut pas participer à une importante enquête touchant un grand industriel de la ville pour collaborer avec le coroner, Clement Ryder. Bien que celui-ci soit réputé être brillant, on le sait peu amène avec les policiers. Et c’est donc ainsi que va commencer cette collaboration avec une vieille affaire datant de cinq ans…

Voilà un « cozy mysteries » qu’il ne faut surtout pas manquer ! Mais d’ailleurs, qu’est-ce qu’un « cozy mysteries » ? C’est un roman policier, bien moins violent qu’un thriller, avec une touche d’humour et dont l’enquête se déroule toujours dans une petite communauté. Notre chère « Miss Marple » d’Agatha Christie et « Agatha Raisin« , de Marion Chesney sont le parfait exemple.

Dans « Le corbeau d’Oxford », l’autrice met en place un duo, qui bien que différents sur certains point, s’harmonise parfaitement lorsqu’il est plongé dans le cœur de l’enquête.
Nous avons Trudy, une jeune femme de 19 ans qui veut prouver qu’elle mérite sa place au sein de la police. De par son âge, mais surtout pour son sexe, on lui fournit que les « basses besognes ». Au fil du roman, on va constater l’énorme potentiel de Trudy qu’elle demande juste à utiliser. Et puis, il y’a Clément Ryder,  chirurgien à la retraite devenu un illustre coroner et connu pour sa grande rigueur dans son travail. Intuitif, fin psychologue, mais aussi têtu, on devine assez un vite qu’il va être un très bon mentor pour la jeune femme.

Quant à l’intrigue, celle-ci se joue sur deux enquêtes: l’une concernant « le corbeau » qui menace un riche industriel à travers plusieurs lettres afin qu’il absout sa faute. Mais de quoi est-il coupable pour subir cette « épée de Damoclès » ?
En parallèle, Ryder va demander à étudier une affaire vieille de 5 ans, sur la mort d’une jeune femme. Étrangement, celle-ci semble lier à l’enquête en cours par la présence de l’un des protagonistes.
L’autrice va alors dispatcher quelques éléments afin de mettre le lecteur sur de fausses pistes et pour ainsi rendre les révélations plus surprenantes. Je vous avoue que cela a marché pour un personnage, mais je ne fus pas vraiment surprise par la révélation finale qui m’a paru  précipité.
Une intrigue qui finalement aura eu quelques échos avec d’anciennes lectures ou films vus dans le genre.

Conclusion:

Premier volet des enquêtes de Loveday/Ryder, « Le corbeau d’Oxford » est une jolie occasion pour découvrir les débuts prometteur de ce duo attachant.
Pour ma part, ce sera avec plaisir que je lirais la suite de leurs aventures, en espérant juste que l’enquête soit un peu plus corsée avec une conclusion qui me laisse sans voix.

Ce petit voyage à Oxford dans les années 60 fut des plus plaisants. Mais il est temps pour moi de faire un nouveau saut dans le temps et de visiter le New-York d’après-guerre en compagnie d’un célèbre duo…