Nanofictions de Patrick Baud

Par La Bouquinerie Imaginaire

Résumé :

« Il avait un sablier à la place du cœur, qui égrenait doucement le temps qu’il lui restait. À la fin de sa vie, il commença à marcher sur les mains pour inverser le processus. Et il put tout recommencer, la tête en bas. »

Avec les Nanofictions, Patrick Baud s’est lancé dans un étonnant défi littéraire : raconter des histoires complètes en quelques phrases. Teintées de fantastique, d’onirisme, de poésie et d’humour, ces micronouvelles invitent les lecteurs à plonger dans un imaginaire riche et foisonnant.

Dès qu’il entra dans la confrérie des monstres, ce petit golem posa la question :

– Y’a-t-il un monstre dans le Loch Ness, ou non ?

– Pas du tout, mais nous entretenons la rumeur.

– Pourquoi ?

– Tant que les humains se concentrent sur ce lac, ils ne cherchent pas dans les autres.

Avant-propos :

Nanofictions c’est un livre de Patrick Baud, de la chaîne YouTube Axolotl (https://www.youtube.com/user/Axolotblog/featured) et des BD du même nom. J’avais lu le premier tome d’Axolotl sous les conseils d’un ami et déjà adoré son univers étrange, qui apprend plein de choses en plus de l’aspect cabinet de curiosités. D’un autre côté je suivais le compte twitter @Nanofictions de l’auteur… Et on peut dire que ça été une belle surprise !

Aussi : la préface est de Bernard Werber et les illustrations de Yohan Sacré (encore plus chouette !)

Particularité :

Je risque un peu de reprendre la préface et l’avant-propos de l’auteur, les nanofictions sont de petites histoires de moins de 280 caractères contenant l’essence même des histoires et un petit truc en plus.

Bernard Werber a dit : « En fait, une bonne histoire fonctionne un peu comme une blague, qui est en quelque sorte le haïku occidental. Elle se construit en trois temps. Et au dernier temps, il faut sortir le lapin du chapeau pour obtenir l’effet « Waou ».

Lorsque Paris fut noyée sous les eaux, on vit, en masse, des œuvres du Louvre remonter à la surface. Cette passante s’agrippa à un tableau de grande taille, et elle réalisa, confuse, qu’elle devait son salut au Radeau de la Méduse.

Les histoires :

Petit condensé de monde, de réflexion et d’humour. C’est difficile de les décrire tant elles sont toutes uniques. Disons que ce qui en ressort le plus c’est le second degré, des sortes de petits messages un poil piquant en mode : eh ho lecteurs : rappelez-vous de tout ça, des thèmes assez divers avec une pointe de science-fiction, d’anticipation, d’art, de fantastique et une grosse pincée de réflexion.

Les gens avaient accepté de se faire tatouer un code-barres sur le poignet pour faciliter les démarches du quotidien. Le système marchait parfaitement, mais il y eut une inversion malheureuse : pour l’administration, cette jeune femme resta à tout jamais une boîte de petits pois.

Avis :

J’ai dévoré ce petit livre ! Un peu peur de rester sur ma faim au vu de la quantité et de la densité des textes et finalement j’ai été sous le charme. Ce livre est tellement intelligent. Les chutes sont « énormes », beaucoup de retournement de situation ou de clin d’œil. Un coup de cœur !

(et les illustration sont top !)

Dans cette école, on apprenait à désapprendre. Chaque cours servait à remettre en question ce qu’on pensait savoir sur le monde, la vie, les relations humaines, le fonctionnement de la société. A la fin de l’année, un diplôme était remis à ceux qui n’avaient plus de certitudes.

Titre : Nanofictions

Auteur : Patrick Baud

Éditions : J’ai lu

Genre : Nouvelles

Parution : 2018

Nombre de pages : 138

ISBN : 9782290204931