Mariage forcé de Caroline Mongas

Publié le 12 novembre 2019 par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

De quoi ça parle ?
Il la désire, il la veut... il l'aura.

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À la mort de son père, le marquis de Verneuil, Diane voit sa vie basculer. Son frère Louis et elle découvrent que la famille est criblée de dettes ; la bonne société leur ferme ses portes, le promis de Diane la rejette, faute de dot, et ils risquent de perdre le domaine.
Dans une ultime tentative de renflouer les caisses, dévoré par la fièvre du jeu, Louis organise des tournois de cartes où il perd des sommes colossales face au duc Gabriel de Keyrac... jusqu'à parier la main de sa sœur.
Horrifiée, Diane se voit contrainte d'épouser Gabriel, le Duc noir : chassé de la cour de Versailles, balafré, impressionnant, froid et cynique, il est tout l'inverse du mari idéal.
Il joue avec elle comme un chat avec une souris, l'effraie autant qu'il l'intrigue. À force de cohabitation, elle se découvre des désirs inconnus, inconvenants, mais tellement sensuels...
Et si cette union forcée était la clé de sa liberté et de son bonheur ?.

Je connais déjà la plume de l'auteure pour avoir lu une autre de ses œuvres, je savais donc à peu près à quoi m'attendre concernant la personnalité des principaux protagonistes.

Diane est une jeune fille téméraire, piquante et pleine de vie, malgré une certaine tristesse cachée derrière des sourires enjoués. Et si elle mène la vie que toute jeune fille pourrait rêver avoir, elle n'en est pas heureuse pour autant. Entre un père distant et un frère sarcastique, elle ne tente plus de se faire une place dans cette famille qui cache ses failles aux yeux du monde. Et c'est malheureusement suite au décès de son père qu'elle se retrouve face à une situation qu'elle n'avait pas vue venir. Une situation qui va déboucher sur un lot de conséquences improbables qui vont la mettre sur le chemin du Duc noir.

Gabriel de Keyrac est dépeint comme un démon. Cruel, belliqueux et rongé par le vice, il est craint par ses paires et se joue de cette peur, même si dans le fond, il ne souhaite qu'une chose, qu'on l'oublie et arrête de le dépeindre comme la personne qu'il n'est pas. Car s'il était avant un des plus proches amis du Roi, aujourd'hui il est considéré comme un paria et un assassin.

L'intrigue n'est pas intense ou haute en rebondissement, mais n'en est pas pour autant intéressante, intense et bien montée. Le titre assez révélateur donne la couleur par rapport à ce que Diane s'apprête à affronter, un mariage forcé. Et si j'ai beaucoup aimé me retrouver pour un temps dans la cour du Louis XIV et ses intrigues, j'ai malheureusement à un moment donné trouvé une ressemblance avec un couple culte du milieu cinématographique, Angélique et Geoffrey de Peyrac, une jeune fille de campagne qui fera tourner de nombreuses têtes, dont celle du Roi Soleil et un noble sombre, défiguré et riche à un point où l'homme le plus puissant de France le considère comme un ennemi à abattre.

Après l'intrigue est par beaucoup de points différentes des romans d' Anne et Serge Golon, mais ses petits points de connivence m'ont tout de même un peu gâché ma lecture (le nom du héros entre autres Keyrac, très proche de Peyrac), car je me suis malheureusement trop focalisé dessus. Je ne dirais pas que ce roman est une sorte de revisite d'Angélique, car la rencontre et certains événements sont différents de ceux de la Marquise des anges. Il ne faut donc pas s'arrêter sur les détails.

La plume de Caroline Mongas est fluide et agréable à lire, Diane et Gabriel, c'est comme comparer le jour et la nuit, elle est aussi lumineuse qu'il est sombre. Et si au côté de Gabriel, une nouvelle vie s'offre à elle, des ennemis vont malheureusement mettre à mal leur jeune couple et les séparer.

En somme, j'ai passé un bon moment en compagnie de personnages abîmés par la vie, qui trouveront en l'autre ce dont ils ont besoin.

Une romance historique interessante.

On aime : la plume de l'auteure, les personnages atypiques, l'intrigue, la romance.

On aime moins : les ressemblances avec Angélique, Marquise des anges.